Bris de service du côté du transport scolaire

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Par Lise Tremblay
Bris de service du côté du transport scolaire
Autobus. (Photo : Archives)

ÉDUCATION. Les maux de tête s’additionnent du côté du Centre de services scolaires des Chênes (CSSDC) et des transporteurs scolaires, qui n’arrivent pas à remplacer les chauffeurs qui ont été mis en isolement préventif en raison de la COVID-19.

Joint au bout du fil vendredi matin, Bernard Gauthier, directeur adjoint du service des communications au CSSDC, a indiqué que 14 parcours d’autobus ont été mis sur la glace, faute de chauffeurs.

«Ça touche environ 400 élèves», informe-t-il.

Étant donné l’importance de la situation, le directeur général du CSSDC, Lucien Maltais, a fait parvenir vendredi matin un courriel à l’ensemble des parents des élèves fréquentant les écoles de la région pour leur demander d’assurer le transport de leur enfant, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

«Cela contribuera, sans l’ombre d’un doute, à faciliter la gestion du transport scolaire, à réduire les risques associés à la transmission de la COVID-19 et à maintenir nos services éducatifs», écrit-il.

«Ça va nous aider aussi à refaire nos parcours, car c’est une méchante gymnastique», ajoute M. Gauthier.

Rappelons qu’au début du mois d’avril, la Direction de la santé publique a resserré les mesures dans les écoles. Tous les cas positifs de COVID-19 étant considérés comme des variants, le cercle autour de la personne infectée s’est grandement élargi. Un seul cas peut ainsi entraîner le retrait d’un élève, de son groupe, de tous les membres du personnel qui le côtoient, de ses amis, des usagers du service de transport scolaire, ce qui inclut évidemment les chauffeurs d’autobus.

«Un chauffeur, qu’on n’est pas capable de remplacer, peut avoir un impact sur plusieurs parcours. C’est pour ça qu’on rame fort pour essayer de réduire le nombre de bris de service. Si des parents peuvent assurer le transport de leur enfant, c’est sûr que ça va nous aider», insiste Bernard Gauthier.

Pénurie de main-d’oeuvre

Étant l’un des principaux fournisseurs de services pour le CSSDC, Joël Hébert, directeur général des Autobus Voltigeurs et Autobus GS Hébert, souligne de son côté que la situation «n’est pas facile à gérer», particulièrement depuis le resserrement des mesures. Cinq de ses chauffeurs d’autobus sont présentement en isolement préventif.

«On a une limite. On a une banque de remplaçants, mais on n’en a pas beaucoup. J’ai déjà des chauffeurs qui se sont retirés par eux-mêmes l’automne dernier, parce qu’ils ont des problèmes de santé, et là, j’en ai cinq qui sont en quarantaine à cause des variants. Ça devient compliqué d’assurer le travail soir et matin, d’autant plus que ça fait déjà quelques années que l’industrie est en pénurie de chauffeurs. Là, la situation est un peu plus compliquée. Je n’ai jamais été en bris de service en 20 ans de métier», a communiqué M. Hébert, en précisant que depuis le début de la pandémie, aucun cas de COVID-19 n’a cependant été déclaré au sein de ses employés. À elles seules, les entreprises Autobus Voltigeurs et Autobus GS Hébert prennent en charge 81 des 160 parcours établis par le CCSDC.

Afin d’avoir une vision précise de la situation, le CSSDC fera parvenir un sondage à tous les parents en début de semaine prochaine. Il permettra de mettre à jour la liste des élèves ayant des besoins de transport.

Enfin, le CSSDC ne cache pas que le spectre d’un bris de service du côté des enseignants constitue aussi une source d’inquiétude.

«Il y a un risque, déjà qu’on est en pénurie de personnel comme partout au Québec. Ce n’est pas facile à gérer, mais on fait avec. Tout le monde est essoufflé et il y a des remplacements qui sont difficiles à faire. Plusieurs enseignants mettent les bouchées doubles, pour le bien des élèves», communique Bernard Gauthier.

En date du 16 avril, le CSSDC rapporte un nouveau cas de COVID-19 dans ses écoles pour un total de 16 cas actifs.

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