Attente et incertitude dans le milieu sportif

Attente et incertitude dans le milieu sportif
Les responsables des Dragons se préparent en vue d’une éventuelle reprise des activités au courant de l’été. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

SPORTS. «La consigne du deux mètres, on en a pour des mois.» Les propos du premier ministre François Legault ont eu l’effet d’une douche froide pour le milieu sportif québécois et drummondvillois, qui espère néanmoins toujours une reprise des activités cet été.

Alors que dans certaines disciplines intérieures telles que le hockey, la gymnastique ou encore la natation, c’est la fin de la saison hivernale qui a été tout simplement annulée en raison de la crise mondiale du coronavirus, c’est plutôt le début de la saison estivale qui est actuellement repoussé dans les sports extérieurs tels que le soccer, le baseball ou le golf.

La saison de tennis a été reportée jusqu’à nouvel ordre. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Pendant que le gouvernement du Québec a maintenu la fermeture des activités non essentielles jusqu’au 4 mai, la Ville de Drummondville a annulé tous les événements publics sur son territoire jusqu’au 23 juin. (NDLR : peu après la parution de cet article, le gouvernement du Québec a demandé l’annulation des événements sportifs et culturels jusqu’au 31 août prochain. Le journaliste de La Presse Alexandre Pratt a indiqué sur Twitter que cette interdiction n’affecterait pas les ligues locales de baseball et de soccer.)

Du côté du Drummondville olympique, qui gère, encadre et soutient le sport mineur sur le territoire de la Ville, ce sont plus de 3000 crédits ou remboursements partiels qui sont actuellement calculés. Pas moins de 26 associations sportives sont membres de l’organisme.

«Il va y avoir des pertes financières, mais c’est dur de les chiffrer pour l’instant, a laissé entendre la directrice générale Carolyne Marcoux. Malgré cette situation, nos clubs sont très proactifs. Il y a plusieurs scénarios sur la table. C’est encore tôt, mais s’il y a une reprise des activités, on va être prêts à répondre à la demande.»

Soccer

Afin de se plier aux consignes gouvernementales, Soccer Québec a suspendu toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre. Chez les Dragons de Drummondville, les responsables du club se préparent néanmoins en vue d’une éventuelle reprise des activités durant l’été, tant du côté récréatif que compétitif.

Michel Perier. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Aucune date de reprise n’a été fixée, mais on suit la situation de près, a indiqué le directeur technique du club, Michel Perier. Il y a plusieurs scénarios sur la table. La saison pourrait débuter en juin, en juillet ou même en août. On se prépare pour une reprise, mais on est conscient qu’il pourrait ne pas y en avoir du tout. C’est difficile pour tout le monde, mais on reste optimiste. Nos joueurs espèrent sauter sur le terrain cet été.»

Selon Michel Perier, la consigne de la distanciation physique met en péril la saison de tous les sports collectifs. «Au soccer, ce serait facile de respecter la consigne du deux mètres à l’entraînement. Mais dans un match, ce serait impossible», a-t-il souligné.

Baseball

Du côté de Baseball Québec, où les activités sont également suspendues jusqu’à nouvel ordre, l’espoir d’une saison écourtée est toujours bien présent. Le Brock de Drummondville aspire toujours à défendre son titre des séries éliminatoires dans la Ligue de baseball senior majeur de Québec.

«Présentement, il y a quelques scénarios à l’étude. La Ligue examine la possibilité d’une courte saison qui pourrait débuter au mois de juillet. Il y a aussi un scénario où on disputerait seulement les séries», a indiqué le président du club, Mathieu Audet.

Le Brock aspire toujours à défendre son titre des séries éliminatoires dans la LBSMQ. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Avant toute chose, on va respecter les consignes des autorités et de la santé publique, a-t-il ajouté. Tant que les rassemblements seront interdits, on ne partira pas la saison. On va faire preuve d’une extrême prudence. On ne veut surtout pas contribuer à partir une deuxième vague du virus.»

Également impliqué au sein du baseball mineur, Mathieu Audet ne cache pas que la situation pourrait nuire aux inscriptions.

«C’est dommage, parce que le baseball mineur était sur une lancée. Avec les pertes d’emploi et toute l’incertitude économique, on ne sait pas si les parents seront capables de fournir un effort supplémentaire pour inscrire leur enfant. Ça pourrait ralentir l’engouement.»

Sport’Aide

Devant la pandémie actuelle, Sport’Aide a récemment élargi son offre d’accompagnement à la communauté sportive québécoise. Via son site web, l’organisme québécois offre des outils d’information et de sensibilisation tant aux athlètes qu’aux parents, entraîneurs, officiels et bénévoles.

«Confrontés comme le reste de la population à la cessation complète de leurs activités, nos jeunes sportifs, leurs entraîneurs, leurs parents, les officiels et les bénévoles sont confrontés à un vide important qui pourrait causer des torts du point de vue psychologique. Ce temps à occuper, l’inactivité et le manque de socialisation s’ajoutent aux déceptions et à l’incertitude causées par la situation actuelle. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour causer de l’anxiété, une certaine détresse psychologique ou même des symptômes dépressifs», a expliqué Sylvain Croteau, directeur général de Sport’Aide.
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