Le Front commun dans ses derniers retranchements avant la grève générale illimitée

Le Front commun dans ses derniers retranchements avant la grève générale illimitée
Une proposition d'entente de principe est survenue en décembre entre le Front commun et le gouvernement du Québec. (Photo : Emmanuelle LeBlond)

GRÈVE. À l’approche du temps des Fêtes, la menace d’une grève illimitée de la part du Front commun est plus que jamais possible. Toutefois, Guy Veillette, président du syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD) demeure confiant qu’une entente survienne d’ici là.

Actuellement à Québec pour suivre les négociations entre le gouvernement Legault et le Front commun, Guy Veillette multiplie les actions afin qu’une entente soit conclue dans les prochains jours.

«C’est sûr et certain que si nous n’atteignons pas les objectifs de réduire les compositions des classes et d’alléger la tâche des enseignants, nous allons utiliser la grève générale illimitée en janvier», assure-t-il.

Bien qu’il préfère rester optimiste, il reste du travail à faire pour en arriver à un accord commun, selon M. Veillette. «La situation actuelle est comme des montagnes russes. Le gouvernement reste beaucoup sur leurs priorités. On a des solutions concernant la composition des classes, mais ce sont leurs solutions à eux qui priment. C’est très difficile de s’exprimer sur ces négociations.»

Quant au personnel d’éducation, M. Veillette rappelle que ces derniers sont prêts à aller jusqu’au bout, et ce, malgré les conséquences que cela implique.

«Les gens ont hâte que ça se règle évidemment. Il n’y a personne qui aime perdre de l’argent. Il y a eu une coupure de traitement de cinq jours hier au Centre de services scolaire des Chênes. Il n’y a personne qui est heureux de se faire couper cinq jours. On le fait pour avoir des services aux étudiants et on le fait pour avoir de meilleures conditions de travail. Tout est relié en enseignement. Si on a de meilleures conditions de travail, les élèves ne feront qu’en bénéficier.»

«On garde espoir et c’est pour ça que je suis à Québec. C’est de voir si ça va débloquer et si on donne des mandats. L’objectif n’est pas de faire la grève, mais bien d’avoir une convention et pas à n’importe quel prix», poursuit celui qui est dans la Capitale-Nationale au plus tard jusqu’à samedi.

Le salaire ne suivant pas l’inflation, la composition des classes et le régime de retraite constituent les principales revendications des 420 000 membres du Front commun.

«Le gouvernement offre 12,7 % sur cinq ans sans prendre en compte le 6,7 % d’inflation de 2022. On a dit au Front commun qu’on est prêt à aller sur plus de trois ans, mais il faut protéger minimalement le pouvoir d’achat. On ne sait pas quelle sera l’inflation en 2025, 2026 et 2027. Donc, on veut protéger les membres pour qu’ils ne s’appauvrissent pas encore une fois. Tant que cette situation restera la même, ça ne marchera pas pour nous», fait-il valoir en terminant.

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