Hockey masculin : les Voltigeurs mangent leur pain noir

Hockey masculin : les Voltigeurs mangent leur pain noir
Les Voltigeurs ne revendiquent qu’une seule victoire en 12 parties jusqu’ici cette saison. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Les temps sont durs pour l’équipe masculine de hockey du Cégep de Drummondville. À leurs premiers coups de patin dans la division 2 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), les Voltigeurs sont en mode apprentissage.

Au terme de leurs 12 premières parties en saison régulière, les Drummondvillois ne revendiquent qu’une seule victoire (1-10-1). La troupe de l’entraîneur-chef Julien Ouellette est ainsi reléguée au dernier rang parmi les 14 équipes du circuit collégial québécois.

«Pour être franc, c’est un peu ce à quoi on s’attendait, a lancé Julien Ouellette dans une entrevue accordée à L’Express. Au début de l’année, on avait d’ailleurs dit qu’on voulait mettre l’accent sur le processus plutôt que sur le résultat. On se rend compte que c’est une ligue où les joueurs de 19 et 20 ans sont dominants. Les équipes qui comptent sur des joueurs plus âgés performent plus.»

Julien Ouellette. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«De notre côté, on a beaucoup de joueurs de 17 ans, a ajouté le pilote des Voltigeurs. On a peu de joueurs qui ont de l’expérience dans cette ligue-là. Non seulement on est très jeunes, mais physiquement, on n’est pas une grosse équipe non plus. Les équipes adverses sont vraiment costaudes. C’est parfois difficile pour nos petits attaquants de se rendre jusqu’au but.»

Parmi les signes encourageants depuis le début de la saison, Julien Ouellette dénote que les meilleurs joueurs des Voltigeurs sont des recrues de 17 ans. «Nos jeunes sont sur la feuille de pointage à chaque match. Ce sont eux qui font marcher le jeu de puissance et qui marquent des buts à cinq contre cinq. L’année prochaine et dans deux ans, ces jeunes-là vont être dominants. On mange notre pain noir en ce moment, mais on sait que les choses vont changer.»

À la ligne bleue, le scénario est semblable. «On constate qu’il y a une grosse différence entre un vétéran de deux ou trois saisons et une recrue qui sort du midget AA. Nos jeunes défenseurs ont encore de la maturité à aller chercher dans leur jeu.»

Une victoire historique

Ayant dû patienter jusqu’à sa dixième sortie pour soutirer le premier gain de son histoire, la formation drummondvilloise s’est finalement imposée 3-1 sur les Phénix du Collège André-Grasset.

«Avant le match, on sentait que les gars étaient prêts. Ils étaient venus pour travailler et pour payer le prix. On a bien fait tous les petits détails, surtout au niveau de l’intensité. On a vraiment joué sur le bout des pieds. On a été agressifs», a expliqué Julien Ouellette.

«Souvent, on joue sur les talons. Parfois, nos joueurs sont intimidés par la grosseur de nos adversaires. Ça va vite dans la division 2 : c’est une ligue très compétitive! Quand on respecte moins l’adversaire, qu’on joue sur le bout des pieds et qu’on ne lui laisse pas de temps et d’espace même si on est plus petits, c’est là qu’on est efficaces.»

Le pilote des Voltigeurs a également lancé des fleurs au gardien Anthony Grosso. Le vétéran de 19 ans se veut une présence rassurante devant la cage drummondvilloise.

Anthony Grosso. (Photo : Ghyslain Bergeron)

«On s’attendait à ce qu’il soit bon, mais pas à ce point-là! Chaque fois qu’on l’envoie devant le filet, il nous donne une chance de gagner. Dans notre seule victoire, il a d’ailleurs fait une grosse différence. C’est non seulement un excellent gardien, mais aussi une bonne personne», a exprimé Julien Ouellette au sujet de celui qui a disputé quelques matchs avec les Filons du Cégep de Thetford la saison dernière.

À leur dernière sortie, les Voltigeurs ont mené la vie dure aux Dynamiques du Cégep de Sainte-Foy dans un revers de 4-2.

«Le premier objectif qu’on s’était fixé en début de saison, c’était d’être compétitifs à tous les matchs. On en a échappé quelques-uns, mais de plus en plus, on se rapproche de cet objectif-là», a fait remarquer Julien Ouellette, qui doit notamment composer avec l’absence de Rémi Giard, victime d’une commotion cérébrale.

«Évidemment, tout le monde veut gagner. C’est tellement plus facile quand tu gagnes! On vit des moments difficiles présentement, mais on accumule du bagage pour les années futures. On est encore au début de l’histoire du programme. Je pense que le meilleur est à venir. D’ici deux ou trois ans, on va devenir très compétitifs dans cette ligue-là. Il s’agit d’y aller étape par étape.»

Le pilote des Voltigeurs ne cache pas que des changements seront apportés à l’alignement dès la prochaine saison. Non seulement l’équipe veut ajouter du muscle, mais elle souhaite également que chacun de ses joueurs reflète les valeurs du programme. «On veut des gars travaillants. On veut des bonnes personnes qui vont avoir une influence positive sur le reste du groupe.»

C’est dans cette optique que les Voltigeurs ont mis la main sur le défenseur Ludovic Carignan dernièrement. «C’est un gros bonhomme qui va amener un peu de robustesse et de prestance physique à l’arrière», a indiqué Julien Ouellette.

Jérémy Demers. (Photo : Ghyslain Bergeron)

Les Drummondvillois rendront visite aux Spartiates du Cégep du Vieux-Montréal, vendredi soir. «C’est une très bonne équipe de hockey, bien coachée et bien structurée. Chaque fois qu’on les affronte, c’est un gros défi. La dernière fois, on a commencé à leur chauffer les fesses. Tranquillement pas vite, on se rapproche d’eux», a fait valoir Julien Ouellette au sujet des finalistes des dernières séries éliminatoires.

De la mi-décembre à la mi-janvier, les Voltigeurs profiteront d’une pause dans le calendrier du RSEQ. Julien Ouellette estime que cette période sera propice au ressourcement pour ses joueurs.

«On est une jeune équipe. On a beaucoup de gars de 17 ans et on sent qu’ils commencent à s’ennuyer de la maison. Pour la plupart, ils sont en appartement pour la première fois de leur vie. Ils doivent apprendre à être autonomes. C’est la réalité du hockey collégial. Il faut savoir jongler avec tout ça. Je pense que ça va leur faire du bien de rentrer à la maison. Ils vont pouvoir refaire le plein d’énergie», a conclu l’ex-pilote des Harfangs de l’école secondaire Le Triolet de Sherbrooke.

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