Hockey masculin : les Voltigeurs ont grandi dans l’adversité

Hockey masculin : les Voltigeurs ont grandi dans l’adversité
À leur première saison au sein du RSEQ, les Voltigeurs ont raté les séries éliminatoires par un seul point. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. La poussière retombe lentement sur la première saison de l’histoire du programme de hockey masculin du Cégep de Drummondville. L’entraîneur-chef Julien Ouellette estime que ses joueurs ressortiront grandis des moments d’adversité traversés ensemble.

À leurs premiers coups de patin au sein de la division 2 du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), les Voltigeurs ont clôturé cette saison au septième rang de leur conférence et au 14e et dernier échelon au classement général. En vertu d’une récolte de 15 points en 27 matchs (fiche de 6-18-3), la formation drummondvilloise n’a raté les séries éliminatoires que par un seul point.

«Si on recule à la journée où j’ai été engagé, ça a été tout un processus jusqu’à aujourd’hui, a fait remarquer Julien Ouellette dans une entrevue accordée à L’Express. On a fait face à beaucoup de nouveautés. On a dû former un tout avec des joueurs qui arrivaient d’un peu partout. Notre mission première, c’était vraiment d’instaurer notre culture et d’être compétitifs à tous les matchs. On ne s’attendait pas à tout rafler dès notre première saison. On a traversé beaucoup d’adversité, mais je pense qu’on a fait un pas dans la bonne direction. Ce fut une belle année d’apprentissages. Je pense qu’on va en sortir grandis.»

Julien Ouellette. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

En arrachant une victoire de 3-2 aux Dynamiques du Collège Jean-de-Brébeuf, au début du mois de mars, les Voltigeurs s’étaient pourtant hissés au sixième rang de leur conférence, le dernier donnant accès aux séries. Ces mêmes Dynamiques (7-18-2) ont toutefois surpris les Patriotes du Cégep Saint-Laurent (17-10-0) pour reprendre cette position. Malgré tout, les Drummondvillois avaient encore le contrôle de leur destinée, mais ils ont perdu leur dernier match 4-0 devant le Phénix du Collège André-Grasset (11-15-1), samedi, au centre sportif Girardin.

«On a appris ce résultat quelques minutes avant de sauter sur la glace. Toute la semaine, on avait pourtant dit aux gars de ne pas se fier sur Saint-Laurent. On avait un match à préparer. On avait battu André-Grasset deux fois cette année : ils sont arrivés ultra-prêts. De notre côté, on a joué un match moyen. Je pensais qu’on allait jouer le tout pour le tout, mais on est sorti à plat. Même si on en avait parlé, l’être humain étant ce qu’il est, les gars s’attendaient tellement à ce que la logique soit respectée. Dans leur esprit, c’était déjà réglé. Résultat, on n’était pas assez affamés», a résumé Julien Ouellette.

Un noyau prometteur

Devant le filet, le vétéran Anthony Grosso est celui qui a vu le plus d’action, décrochant cinq des six victoires des Voltigeurs. Le Shawiniganais de 19 ans a bataillé sur chaque lancer.

«C’est un gars qui a fait la différence par son calme, ses habiletés et sa technique devant le filet. C’est l’un des rares joueurs qui possédait déjà une expérience dans cette ligue. Il est un rassembleur dans la chambre», a souligné Julien Ouellette.

En offensive, la recrue Jérémie Labonté a été le meilleur pointeur de l’équipe. L’attaquant sherbrookois de 17 ans a récolté huit buts et autant de passes, étant par ailleurs l’un des cinq joueurs à disputer les 27 matchs de l’équipe cette saison.

Jérémie Labonté. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«Jérémie reflète exactement les valeurs qu’on veut avoir dans notre programme. C’est un joueur d’énergie. Il joue tout le temps avec la pédale dans le tapis! Que ce soit dans les pratiques ou les matchs, il n’a qu’une seule vitesse. Son intensité, sa fougue et son éthique de travail, c’est vraiment ce qui le démarque des autres. Il a de belles habiletés, une belle vision et une belle vitesse, mais avant tout, c’est une excellente personne», a exprimé Julien Ouellette.

Ayant pris la décision de remercier quelques joueurs qui nuisaient à la cohésion d’équipe en cours de route, Julien Ouellette estime que cette expérience fera de lui un meilleur entraîneur.

«Comme coach, on avance à toutes les années. C’était la première fois que je coachais de jeunes adultes entre 17 et 20 ans. C’était une belle expérience. J’ai appris beaucoup de choses, notamment au niveau de la gestion de l’effectif. Je suis déjà excité en vue de la prochaine saison», a lancé celui qui est appuyé dans ses tâches par Xavier Gagnon et Alexandre Picard.

Le pilote des Voltigeurs est particulièrement emballé par le noyau de 13 joueurs qui seront de retour en 2024-2025.

«Ces gars-là sont de fiers compétiteurs. Ils se souviennent des défaites qu’on a subies cette année. Parfois, on faisait un peu rire de nous, mais les gars vont s’en rappeler. Ce sont des jeunes joueurs qui veulent gagner. C’est autour d’eux qu’on bâtit. Toute cette adversité va leur servir de motivation. Ils vont arriver prêts pour notre deuxième saison», a assuré l’homme de hockey de 35 ans.

Pas moins d’une quinzaine de recrues se grefferont à ce noyau la saison prochaine. «Ce sera plus l’an 1,5 que l’an 2. On va être très jeunes, mais je pense qu’on va être meilleurs», s’est dit d’avis Julien Ouellette.

Sans domicile fixe

Pendant cette saison inaugurale, les Voltigeurs ont dû composer avec une situation particulière. L’équipe ne misant pas sur un véritable vestiaire au centre Girardin, elle a dû s’entraîner au centre Marcel-Dionne. Julien Ouellette a fait le point sur cette histoire.

«Présentement, on est un peu sans domicile fixe. Les gars ont plus ou moins de lieu de rencontre. Une chimie et des valeurs, ça se bâtit en partie dans la chambre. Je sais que l’organisation travaille très fort avec la Ville pour nous trouver une demeure», a-t-il expliqué.

La saison prochaine, les Voltigeurs évolueront dans la conférence nord-est plutôt que sud-ouest. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Si le projet de modernisation du centre Marcel-Dionne prend vie, le programme de hockey masculin du Cégep y établira domicile non seulement pour s’entraîner, mais aussi pour y disputer ses matchs. «En attendant, on voudrait avoir un pied-à-terre au centre Girardin.»

La saison prochaine, les Voltigeurs évolueront dans la conférence nord-est plutôt que sud-ouest. Au sein de cette association, ils affronteront plus souvent des équipes de la région de Québec que celles de la région de Montréal.

D’ici là, rappelons que le championnat provincial de la division 2 aura lieu au centre Girardin, les 13 et 14 avril prochains. Cette compétition réunira les quatre meilleures équipes à l’issue du tournoi éliminatoire du RSEQ.

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