TRIBUNE LIBRE. Il fut un temps où Astérix avait ses douze travaux, qu’il a vaillamment accomplis aux côtés de son fidèle ami Obélix. Aujourd’hui, nos députés Lamontagne et Schneeberger se voient confier deux missions cruciales.
1. L’inclusion au PQI pour mars 2024 : nous exhortons nos députés à inscrire dès maintenant notre projet hospitalier au Plan québécois des infrastructures (PQI) pour déclencher les actions nécessaires en vue de la construction de l’hôpital.
2. La reconnaissance du Centre-du-Québec comme région sociosanitaire distincte : nous demandons aux députés de prendre les mesures nécessaires pour officialiser par décret gouvernemental le Centre-du-Québec en tant que région sociosanitaire à part entière, indépendante de la Mauricie.
Cette année, nous avons abondamment souligné dans ce journal et à travers les médias régionaux la nécessité impérieuse de remplacer l’hôpital Sainte-Croix dans un avenir très proche, et de construire un nouvel hôpital moderne à vocation régionale.
Cet hôpital tant désiré devra offrir des services accrus pour une population en croissance constante, dans une ville désormais désignée métropolitaine. Toutefois, pour atteindre ce niveau de qualité, il est essentiel que le Centre-du-Québec soit reconnu comme une région sociosanitaire distincte de la Mauricie. L’hôpital que Drummondville réclame doit proposer une gamme complète de soins spécialisés comparables à ceux offerts actuellement à Trois-Rivières, incluant médecine spécialisée, radiothérapie et équipements d’investigation de pointe tels que le TEP scan pour le diagnostic des cancers.
Au cours de la dernière année, de nombreux événements ont mis en lumière ces deux nécessités. Et de nombreux gestes ont été posés par les citoyens et les médecins.
Une rencontre des médecins en mars a abouti à une pétition signée par 182 médecins exigeant le remplacement de notre vieil hôpital, remise aux députés en juin dernier.
Une pétition en ligne et papier a recueilli 15 000 signatures de citoyens réclamant le remplacement de l’hôpital.
Un comité de la Ville de Drummondville s’est également mobilisé pour promouvoir la création d’un pôle santé majeur autour de notre futur hôpital régional.
Plusieurs rencontres avec les élus de la CAQ (Coalition avenir Québec) se sont tenues. Les députés sont au courant de tous les détails des enjeux. Nous attendons toujours les suivis au dépôt de la pétition des médecins.
Les députés et le CIUSSS n’ont malheureusement pas encore réussi à convaincre le ministre Dubé à venir constater l’état de délabrement de l’hôpital Sainte-Croix.
En octobre, une rencontre avec des gens d’affaires et des influenceurs a permis aux médecins de mettre en lumière la situation intenable actuelle et de solliciter un soutien pour le développement global en santé de notre ville. Nous y avons reçu le soutien enthousiaste de l’Université de Sherbrooke et de sa faculté de médecine et des sciences de la santé, prêtes à contribuer au développement de notre région en y établissant un campus délocalisé de formation médicale. Elle le fait déjà à Chicoutimi, Moncton et Longueuil. Ainsi, un étudiant pourrait faire l’entièreté de son cours de médecine ici-même. Les médecins de Drummondville sont volontaires et enthousiastes à la participation d’un tel développement ici-même.
J’écris ce texte avec urgence, conscient de la date butoir cruciale dans les premiers mois de 2024. Attendre la campagne électorale de 2026 n’est pas une option. Agissez maintenant, pendant votre mandat. Ce n’est plus le temps des promesses, vous êtes au pouvoir. Nous vous appelons à relever le plus grand défi de vos carrières, et tous les citoyens, futurs patients, comptent sur vous. Maintenant.
Saurez-vous relever le défi? Le défi des deux travaux de nos députés.
Dr. Benoît Gervais md
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