Découvrir le Québec en travaillant au camp de jour

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Par Ghyslain Bergeron
Découvrir le Québec en travaillant au camp de jour
Moon et Joy apprennent à connaître le Québec en travaillant dans un camp de jour. (Photo : Ghyslain Bergeron)

CULTURE. Deux Françaises ont choisi le Québec comme bassin d’apprentissage. Jusqu’au milieu du mois d’août, elles veillent sur les participants au camp de jour du Centre communautaire Drummondville-Sud. Une expérience de travail unique qui permet d’établir des bases pour les aventurières du Vieux Continent.

La pluie tombe sur l’école Duvernay. Les enfants sont dans le gymnase et, par les fenêtres, on peut entendre un rythme musical entraînant. Plusieurs enfants dansent et s’activent sous les consignes des dynamiques animateurs de camp.

Le groupe d’animation accueille cette année deux Françaises venues découvrir le Québec. Pour l’occasion, elles s’appellent Moon, du groupe les dalmatiens taquins et Joy des belettes chouettes.

Les jeunes femmes dans la vingtaine étudient à La Roche-sur-Yon, ville jumelle de Drummondville. L’une en communication, l’autre en science politique. Cependant, c’est un parcours différent qui les a menées au Québec.

«Je faisais du bénévolat lors du 40e anniversaire de jumelage entre La Roche-sur-Yon et leurs villes jumelles. J’étais la guide accompagnatrice de la délégation québécoise. J’ai découvert qu’il y avait un poste en animation à Drummondville et j’ai décidé de tenter l’expérience», a expliqué celle qui se fait appeler Moon.

Pour sa colocataire Joy, c’est le rêve de venir étudier au Canada qui a nourri son envie de venir faire de l’animation.

«C’est génial ici. Les gens sont tellement gentils et font beaucoup pour que je puisse être à l’aise. J’adore les enfants, alors j’y ai vu une belle occasion de venir travailler au Québec», a ajouté la femme native de la ville de Nantes.

Les animatrices, qui habitent en ce moment dans un appartement près du centre-ville, souhaitent s’établir au Canada dans un futur rapproché. Joy aurait même déjà planifié de poursuivre ses études à Ottawa.

«C’est quelque peu inespéré! Je pourrais, dès septembre, être admise dans un programme à Ottawa sur les études de conflits. Cependant, il reste beaucoup à faire. Je poursuivrai en parallèle un «master» (équivalent de la maîtrise) en France», a raconté la femme qui a tout juste soufflé 21 chandelles.

Après des semaines de travail exigeantes, les animatrices se transforment en touristes. À ce jour, elles ont pu découvrir quelques centres d’intérêt de la Belle Province.

«On a eu la chance d’avoir un accompagnateur en or. Jean-François (Tremblay) nous a fait découvrir la ville, dont le fameux restaurant Jucep. On a adoré la poutine! Pour ma part, je suis allée voir de la famille à Laval, visité Ottawa et j’ai pu assister au concert de Lana Del Rey sur les Plaines d’Abraham. Maintenant, j’essaie de planifier une visite aux chutes Niagara», a lancé Joy. «Nous avons assisté à la pièce de théâtre Le père Noël est une ordure. Il y a quelques expressions qui sonnaient bizarres à mes oreilles! Sinon je me repose et j’essaie de trouver un stage pour revenir au printemps 2024 en communications. J’aimerais bien m’établir au Québec dans le futur», a complété Moon.

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