Mauvaise année pour les petits fruits rouges

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Par Claude-Hélène Desrosiers
Mauvaise année pour les petits fruits rouges
(Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

ALIMENTATION. C’est le temps de faire le plein de petits fruits. Après les pics d’humeur de Dame Nature, de grandes pertes, surtout de fraises et de framboises, ont été vécues par les producteurs d’ici.

10 h du matin au Marché public de Drummondville. Les marchands sont sollicités sans arrêt. Les gens viennent acheter toutes sortes d’aliments frais, dont les petits fruits : fraises, framboises et bleuets. C’est le temps d’en profiter, car la saison des fraises achèvera bientôt.

David Desmarais, de la Ferme Germain Desmarais. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

La météo n’a pas fait de cadeaux aux producteurs. «On a eu un peu de tout. Au début de la saison, ça s’annonçait bien, avec beaucoup de chaleur. Après, on a eu un gel très tardif et très dur. On a perdu beaucoup de nos premières récoltes dans les fraises. Par la suite, on a eu 2-3 semaines de sécheresse. Ça a stressé les plants, pour ensuite se faire inonder. Les orages qu’on a eus jeudi soir ont fait beaucoup de dommages, surtout dans les framboises», explique David Desmarais, de la Ferme Germain Desmarais, à son kiosque du marché.

Steve Guilbert, des Jardins de la paysanne, abonde dans le même sens. «Ce qui est pire, c’est les framboises : on a deux semaines de faites et dans deux semaines ça devrait être terminé». Il mentionne cependant que les bleuets sont beaux et bien sucrés.

Les délicieux fruits bleus en sont d’ailleurs à leurs débuts. «Pour les bleuets, ça va bien. C’est la première semaine qu’ils sont en vente. Ce qui est particulier c’est qu’ils sont sortis presque en même temps que les framboises, ce qui est plus tôt que d’habitude. C’est dû à la grande chaleur qu’on a eue. Pour ce qui est de notre variété qui est plus hâtive, on a perdu 90 % de nos bleuets, mais les autres variétés standards sont bonnes», affirme David Desmarais.

Dans les champs

Valérie Jutras et Annie Gagnon des Cultures de chez nous. (Photo : Claude-Hélène Desrosiers)

Du côté des Cultures de chez nous, à Saint-Cyrille-de-Wendover, les champs étaient fermés à l’autocueillette, mais leur kiosque offrait fraises, framboises et bleuets.

«C’est une année méli-mélo. On a eu du gel au printemps, ce qui a fait qu’on a perdu nos fraises plus hâtives. Après on a eu de la pluie, puis on a eu la canicule, alors ça a tout mûri en même temps. Les gens venaient moins cueillir parce qu’en après-midi c’était trop chaud. Après ça, on a eu les grosses pluies… c’est venu abîmer les fraises. On a perdu environ une semaine de récoltes», raconte Valérie Jutras, des Cultures de chez nous. Si les framboises sont pour la plupart tombées des plants, les récoltes de bleuets devraient être meilleures. «Je touche du bois, parce qu’avec Dame Nature on ne sait jamais ce qu’on va avoir, elle nous en fait voir de toutes les couleurs !», conclut-elle.

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