Le chantier de l’usine d’eau à mi-parcours

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Par Cynthia Martel
Le chantier de l’usine d’eau à mi-parcours
Les étapes reliées au bétonnage devraient se terminer cet automne pour que la structure d’acier puisse être construite. (Photo : Ghyslain Bergeron)

EAU POTABLE. À mi-parcours du plus important projet d’infrastructures de l’histoire de la Ville, le chantier de la nouvelle usine de traitement d’eau potable de Drummondville progresse rondement et sans anicroche. Le budget et l’échéancier sont respectés.

Pour souligner cette étape significative, élus et membres de la presse étaient conviés vendredi matin sur le chantier, pour constater l’avancement des travaux.

Après les importantes étapes d’excavation, de bétonnage, de mise en forme de la structure et de la construction des conduites d’alimentation, d’égout pluvial et de raccordements municipaux, les murs menant au rez-de-chaussée seront bientôt complétés. Dans le secteur du bâtiment d’eau brute, la structure extérieure est terminée. Le dégrillage est installé et les autres travaux de mécanique se poursuivent.

«Les risques les plus importants, c’est-à-dire, tout ce qui est dans le sol, ce qu’on ne voit pas, sont derrière nous. De notre côté, on a trouvé du béton qu’il a fallu disposer, des matériaux contaminés, mais rien qui a mis en cause le chantier ni le budget. Maintenant, on voit ce qu’on fait, donc les risques sont diminués», a indiqué Jean-François Daigle, directeur de l’ingénierie et de l’environnement à la Ville de Drummondville.

«C’est le plus gros imprévu qu’on a rencontré jusqu’à maintenant», a renchéri le directeur général Francis Adam.

Bien que l’eau produite soit conforme en tous points aux normes du Règlement sur la qualité de l’eau potable (RQEP) du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, l’usine de traitement de l’eau actuelle construite en 1928 se devait d’être reconstruite. La nouvelle infrastructure, dotée de nouvelles technologies, sera adaptée aux modes de production pour répondre aux exigences ministérielles de plus en plus sévères. Parmi les améliorations, les citoyens percevront moins le goût du chlore.

«Actuellement, on injecte beaucoup de chlore étant donné qu’on a moins d’étapes de traitement. Dans la nouvelle usine, il y aura des étapes de plus (dont l’ozonation et le traitement UV), donc on peut s’attendre à une diminution de la quantité et du goût du chlore», a informé M. Daigle.

Par ailleurs, la mairesse de Drummondville Stéphanie Lacoste a tenu à saluer les efforts de tous ceux qui sont impliqués dans la construction de ce projet d’envergure.

«Le défi d’ingénierie de ce projet-là est colossal! Je sens toute l’équipe comme s’ils étaient des p’tits gars devant une montagne de Lego : heureux de réaliser ce défi. Je suis d’autant plus satisfaite que nous travaillons dans les délais et en respectant le budget», a-t-elle exprimé.

La collaboration de la population demandée

Au cours des prochaines semaines, des travaux seront effectués sur la réserve d’eau potable si bien qu’elle sera fonctionnelle à 50 % de sa capacité. Bien que ces actions n’auront aucun impact sur la production et la distribution de l’eau, la collaboration de la population sera sollicitée afin de réduire au maximum la consommation.

«Il n’y aura pas d’avis de restriction relative à la consommation, mais advenant un épisode de chaleur extrême, il est possible qu’il y en ait, mais on espère qu’on ne se rendra pas là», avise le directeur de l’ingénierie et de l’environnement.

Les étapes reliées au bétonnage, quant à elles, devraient se terminer cet automne pour que la structure d’acier puisse être construite. En 2024, ce sont les aménagements extérieurs et intérieurs du bâtiment qui seront complétés. Soulignons qu’à l’été de cette même année, le parc Saint-Thérèse sera de nouveau accessible, incluant la piscine.

La mise en service de la nouvelle usine est toujours prévue en 2025.

«À l’automne 2024, on démarrera l’usine pour réaliser les essais. Bien entendu, avant de mettre l’usine en opération, on doit s’assurer pendant plusieurs mois qu’elle fonctionne correctement et à 100 % du temps», souligne Jean-François Daigle.

Celui-ci en a profité pour remercier les citoyens du secteur pour leur collaboration.

«On sait qu’il y a des impacts sur le voisinage, on fait de notre mieux pour mettre en place tous les efforts de mitigation pour réduire l’impact.»

Rappelons en terminant que la Ville bénéficie d’une subvention de l’ordre de 32,2 M$ du Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau (FIMEAU) et d’une autre de 36 M$ par l’entremise du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ), dont les bailleurs de fonds sont le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec.

Soulignons que les municipalités avoisinantes desservies en eau potable apportent également une contribution financière au projet (10 M$), tandis que la Ville de Drummondville y ira d’un investissement de 30,1 M$. Coût de la facture : 108,5 M$.

 

Le chantier en chiffres

À ce jour :

Plus de 8500 m³ de béton ont été coulés

Plus de 91 000 heures ont été travaillées par les différents ouvriers spécialisés

Une quarantaine de travailleurs ont été nécessaires pour l’excavation

33 000 m³ de terre ont été excavés

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