Les paysages intérieurs de Lorraine Ricard

Photo de Claude-Hélène Desrosiers
Par Claude-Hélène Desrosiers
Les paysages intérieurs de Lorraine Ricard
Lorraine Ricard. (photo Ghyslain Bergeron)

CULTURE. Il y a quatre ans, elle ne peignait pas. Dur à croire quand on voit son travail. L’artiste-peintre Lorraine Ricard présente son exposition Deux mondes à la Galerie Axart du 2 mars au 2 avril. Entre fleuve et montagnes, elle montre les paysages qui l’habitent.

Fille de peintre, Lorraine Ricard remportait à 11 ans un concours de dessin à son école. Cela n’a pas eu le résultat auquel on s’attend : elle s’est plutôt fait battre par des élèves de sa classe. Elle a alors arrêté tout dessin. Elle aura réprimé son ardent désir de peindre pendant des décennies, travaillant certes dans des domaines créatifs, mais jamais exactement à faire ce qui l’habitait réellement.

À la suite d’une opération imprévue aux hanches, la Victoriavilloise se retrouve au repos forcé. Quelqu’un lui suggère de suivre un cours de pastels pour faire du portrait. «À ce moment, mon objectif c’est simplement de combler du temps», précise-t-elle. Elle apprend aussi la peinture à l’huile. Tout de suite, l’odeur la ramène en enfance. Dès qu’elle se met à peindre, c’est un torrent qui jaillit et ne veut pas s’arrêter. Depuis, ça déboule dans la vie de cette artiste : «J’ai l’impression d’être un manège, tout va tellement vite».

Après un parcours sinueux, elle est maintenant prête à se laisser aller dans son art. «Ça a mûri

Détail de l’exposition de Lorraine Ricard. (photo Ghyslain Bergeron)

longtemps. Aujourd’hui, je prends ma place. Je ne prends pas toute la place, mais je prends ma place», affirme-t-elle.

Lorraine Ricard peint alla prima, c’est-à-dire que la toile se peint d’un coup, de façon instinctive. Quand elle dépose son pinceau, c’est fini, elle n’y touche plus. «Je travaille vite, mouillé sur mouillé, parce que si je m’arrête et que je veux m’y remettre plus tard, l’élan n’y est plus», explique-t-elle.

La peintre autodidacte présente ainsi l’exposition Deux mondes, dans laquelle elle dévoile des portraits du Bas-du-Fleuve et des Bois-Francs. Le vernissage aura lieu le jeudi 2 mars, de 17 h à 19 h. Elle invite aussi le public à la voir à l’œuvre lors de peintures en direct, sur place, les 12 et 26 mars de 13 h à 16 h.

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