Coupable de porno juvénile, un Drummondvillois a été dénoncé par Google

CAROLINE LEPAGE
Coupable de porno juvénile, un Drummondvillois a été dénoncé par Google
Le Palais de justice de Drummondville. (Photo : Archives, L'Express)

JUSTICE. Une dénonciation faite par Google, qui a signalé le téléchargement de fichiers illégaux à la Sûreté du Québec, a permis de saisir plus de 3000 documents de pornographie juvénile au domicile de David Courtois Boutin.

Détenu au centre de détention de Sorel, l’accusé a comparu par visioconférence vendredi au palais de justice de Drummondville, où il a plaidé coupable d’avoir eu en sa possession de la pornographie juvénile entre le 2 juin 2019 et le 24 novembre 2021. Il a aussi enregistré un plaidoyer de culpabilité pour avoir produit de la pornographie juvénile entre le 22 juin 2020 et 17 juillet 2020.

Lorsque les policiers ont perquisitionné la demeure de l’accusé le 24 novembre 2021, ils ont trouvé le site de pornographie juvénile suspecté ouvert et fonctionnel. L’opération a permis de saisir 2447 fichiers graphiques, 544 vidéos et 78 photos d’une mineure dont les parties intimes avaient été photographiées pendant qu’elle dormait.

Un rapport présententiel et sexologique sur M. Courtois Boutin a été demandé afin de statuer sur la peine appropriée.

Le détenu a également plaidé coupable d’avoir brisé plusieurs conditions de remise en liberté, soit de ne pas posséder un téléphone intelligent, de ne pas accéder à des réseaux sociaux, d’être en présence de ses enfants seulement lors de visites supervisées, etc.

Remis en liberté

L’avocat de l’accusé, Me Andrew Morin, et la procureure de la couronne, Me Vicky Smith, ont entamé des discussions en vue de s’entendre sur une suggestion de peine. Comme M. Courtois Boutin n’a pas nié sa culpabilité, les avocats ont demandé vendredi au juge Gilles Lafrenière d’autoriser sa remise en liberté.

«On évite un procès, une enquête préliminaire. On fait avancer le dossier», a expliqué Me Smith au juge qui s’est dit stupéfait.

«Vous êtes généreuse! Avec le nombre d’infractions, la nature de l’infraction (…) Je suis surpris que la poursuite consente, mais je n’étais pas là dans les discussions et Me Smith n’a pas l’habitude de faire des discussions à la légère donc je vais accepter de le remettre en liberté», a déclaré le juge Lafrenière.

Le suspect fait également face à deux chefs d’accusation d’introduction par effraction dans une maison et possession d’outil de cambriolage, mais la prise de position pour ces dossiers aura lieu ultérieurement.

Le juge Lafrenière a énuméré les nombreuses conditions de remise en liberté que l’accusé doit respecter, dont plusieurs lui interdisent d’être en présence de jeunes de moins de 16 ans.

«Il n’a pas respecté beaucoup d’ordonnances de la Cour. Le message est que s’il manque à une seule des conditions, sa liberté va être immédiatement révoquée», a-t-il prévenu.

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