Simoneau, Lapenna et les Islanders en mission

Simoneau, Lapenna et les Islanders en mission
Après quatre saisons dans l'organisation des Voltigeurs, Xavier Simoneau participera à sa première finale dans l'uniforme des Islanders. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau/LHJMQ)

HOCKEY. Xavier Simoneau est en mission. À son dernier tour de piste dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), l’ex-capitaine des Voltigeurs vit sa première finale de la coupe du Président.

Champions de la division des Maritimes en saison régulière, Simoneau et les Islanders ont balayé les Wildcats et le Titan lors des deux premières rondes des séries éliminatoires. La formation de l’Île-du-Prince-Édouard a ensuite vaincu le Phoenix en quatre parties en demi-finale.

Xavier Simoneau. (Photo : LHJMQ)

«Ça m’a pris cinq ans pour atteindre ma première finale, mais l’attente en aura valu la peine, a exprimé Xavier Simoneau en entrevue téléphonique. Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de vivre cette expérience pendant sa carrière junior. C’est le fun d’avoir la chance de finir ma carrière sur cette bonne note.»

Au-delà de leur profondeur à toutes les positions, les Islanders peuvent compter sur des joueurs qui se dévouent pour le logo ornant leur chandail. Aux yeux de Simoneau, il s’agit là de la principale force de l’équipe.

«En cinq ans dans cette ligue, j’ai rarement vu une équipe aussi complète que la nôtre. Du premier au quatrième trio et de la première à la dernière paire, tout le monde accepte son rôle. Les gars travaillent fort ensemble et ils poussent dans la même direction. Tout le monde est prêt à se sacrifier, par exemple en bloquant des tirs. C’est vraiment ça qui explique nos succès présentement», a fait valoir l’attaquant de 20 ans, qui revendique 14 points (4-10) en 14 parties depuis le début des séries.

En saison régulière, Xavier Simoneau a totalisé 86 points, dont 24 buts, en seulement 48 parties dans son nouvel uniforme. L’infatigable joueur de centre de 5 pieds, 7 pouces et 175 livres a conservé une efficacité de 55,8 % au cercle des mises en jeu en plus de se forger un différentiel de +43.

«Dès le premier jour, j’ai adoré mon expérience à Charlottetown. J’ai rencontré de bonnes personnes qui vont rester des amis pour la vie. Maintenant, je veux que ça se continue le plus longtemps possible. On est rendu en finale, mais on veut terminer le travail et aller jusqu’au bout de cette aventure», a élaboré Simoneau, en faisant référence au tournoi de la coupe Memorial qui sera disputé au domicile des Sea Dogs de Saint-Jean.

Lapenna au sommet de son art

Devant le filet, les Islanders comptent sur Francesco Lapenna, qui a amorcé la saison chez les Voltigeurs. Le gardien de 20 ans est dominant depuis le début des séries, comme en font foi sa moyenne de buts alloués de 1,79 et son taux d’arrêts de 0,936 %.

«Présentement, Franky est le cœur et l’âme de notre équipe. Il ne fait que s’améliorer de pratique en pratique et de match en match. Quand on a des petits relâchements, il ferme la porte. Il nous a sauvés à quelques reprises. On peut toujours se fier sur lui, mais autant il joue bien derrière nous, autant on joue bien devant lui depuis le début des séries. Je pense que c’est du donnant-donnant. C’est ça qui fait nos succès», a expliqué Simoneau.

Francesco Lapenna. (Photo : Vincent Lévesque-Rousseau/LHJMQ)

À Charlottetown, Simoneau côtoie également le défenseur William Trudeau, un ancien choix tardif des Voltigeurs. Impliqué dans la transaction de Pierre-Olivier Joseph il y a quelques années, l’arrière de 19 ans est devenu un élément clé dans les succès des Islanders.

«William est parti de loin. Quand il a été échangé, je ne crois pas que les Voltigeurs ni même les Islanders pensaient qu’il allait devenir ce qu’il est devenu aujourd’hui. Il est tellement fiable défensivement et il est capable de supporter l’attaque aussi. C’est une personne et un leader incroyable qui se donne cœur et âme pour son équipe. Il connaît des séries incroyables présentement. On est choyé de pouvoir compter sur lui», a formulé Simoneau au sujet de son camarade de pension.

Au cours de prochaines années, le chemin de Simoneau et Trudeau devrait se croiser à nouveau au sein de l’organisation des Canadiens de Montréal, que ce soit dans l’uniforme du Rocket de Laval ou des Lions de Trois-Rivières.

Sous le coup d’une suspension

En finale, la troupe de l’entraîneur-chef Jim Hulton croisera le fer avec les Cataractes de Shawinigan. Cette série quatre-de-sept se mettra en branle dès samedi, à Charlottetown.

«C’est une excellente équipe. On s’attend à une grosse série. Ils peuvent compter sur un trio de joueurs de la LNH en Mavrik Bourque, Xavier Bourgault et Olivier Nadeau. C’est impressionnant. Ils ont aussi de la profondeur sur leurs autres trios. Il faudra être prêts, mais on l’est. Ce sera une excellente série», a évalué Xavier Simoneau.

Dans le camp des Cataractes, on retrouve aussi l’ex-attaquant des Voltigeurs Daniel Agostino. «Daniel, c’est un petit fatiguant et un gars qui travaille tellement fort. J’ai adoré jouer avec lui. Tu aimes toujours mieux l’avoir de ton côté que dans le camp adverse, mais ça fait partie du hockey», a affirmé Simoneau.

Xavier Simoneau. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

En demi-finale, Simoneau a d’ailleurs croisé le fer avec un autre ancien coéquipier en Kaylen Gauthier. «Je peux te dire que j’aime mieux jouer avec lui que contre lui! Quand on s’affronte, je le déteste et il me déteste aussi, je pense! On s’est dit des conneries dans cette série, mais on va toujours rester deux grands chums. Ça fait partie des séries», a lancé Simoneau.

«Je crois que Kaylen n’était pas à 100 % quand il est revenu de sa blessure, mais il reste toujours un défenseur difficile à affronter. Je lui lève mon chapeau», a ajouté la fierté de Saint-André-Avellin.

Auteur d’une percutante mise en échec à l’endroit de Xavier Parent dans le dernier duel contre le Phoenix, Xavier Simoneau a été suspendu pour un match. Les Islanders seront donc privés d’un gros morceau pour amorcer cette finale.

«C’est arrivé vite. C’était bel et bien une pénalité, mais quand on regarde la vidéo, je ne l’ai pas frappé dans le numéro. C’était un contact à l’épaule. Si la porte était restée fermée, je ne pense pas qu’il se serait fait mal comme ça. La Ligue a pris une décision et on va la respecter. C’est du passé : on ne peut plus rien y faire. Ce qui m’importe le plus, c’est que Xavier soit en santé», a conclu celui qui aura été «monsieur Voltigeurs» pendant quatre saisons.

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