Édouard Cournoyer n’a pu contenir ses larmes

Édouard Cournoyer n’a pu contenir ses larmes
Édouard Cournoyer est consolé par Nicolas Savoie après l’élimination des Remparts, mercredi soir, au Centre Vidéotron. (Photo : Jonathan Roy/Remparts)

HOCKEY. Le hockey peut être cruel. Convaincu que cette année était la bonne pour les Remparts, Édouard Cournoyer n’a pu contenir ses larmes après l’élimination crève-cœur de son équipe, mercredi soir, au Centre Vidéotron.

Champions de la saison régulière dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) et identifiés parmi les favoris pour soulever la coupe du Président, les Remparts ont été freinés par les Cataractes en demi-finale. Dans le cinquième et ultime match, Québec a échappé une avance de 3-1, voyant Shawinigan se sauver avec la victoire dans la dernière minute de jeu pour ainsi accéder à la finale.

«On ne mettra pas la faute sur personne ni sur les arbitres. C’était une très bonne série entre deux bonnes équipes, a lancé Édouard Cournoyer au lendemain de cette soirée émotive. Chaque match a été âprement disputé. Sans nécessairement être robuste, c’était du hockey rapide et très serré. Ça aurait pu virer d’un bord ou de l’autre. Je ne pense pas qu’on a mal joué, mais on a manqué un peu d’opportunisme. C’est ce qui a fait la différence à la fin.»

Le défenseur de 19 ans a également reconnu le travail accompli par les vedettes des Cataractes. «Quand tu as les deux meilleurs joueurs de la ligue dans ton équipe, c’est sûr que ça aide. Les Cataractes me font penser aux Oilers d’Edmonton. Sans comparer Mavrik Bourque et Xavier Bourgault à Connor McDavid et Leon Draisaitl, ils jouent de grosses minutes pour eux. Je leur lève mon chapeau : ils ont su relever ce défi.»

Gardant la tête haute malgré tout, Édouard Cournoyer n’a pas caché qu’il lui faudra du temps pour digérer cette défaite.

«Notre gang a grandi ensemble depuis plusieurs années. C’est ça qui est le plus crève-cœur. On avait tellement une belle chimie! C’était l’une des premières fois que je vivais ça. On entend souvent dire qu’un groupe est spécial, mais notre équipe avait une chimie particulière. Ça se sentait quand on arrivait à l’aréna chaque matin. On était vraiment une famille.»

Après avoir serré la main de leurs adversaires, les joueurs des Remparts ont observé un long moment de silence à leur retour dans leur vestiaire. «On se regardait en ne sachant pas si cette chimie-là va se reproduire un jour. C’est ça qui est le plus dur à accepter dans cette élimination, mais toute bonne chose a une fin. On va devoir passer par-dessus cette déception», a laissé tomber celui qui s’était vu confier un titre d’adjoint au capitaine Théo Rochette.

Secoué par la défaite, Patrick Roy a quant à lui fait savoir qu’il réfléchira à son avenir à titre d’entraîneur-chef et directeur général des Remparts.

Éclosion offensive

À nouveau un élément clé dans les succès des Remparts cette saison, Édouard Cournoyer a aidé l’équipe à remporter le trophée Robert-Lebel. Ce prix est décerné à la formation ayant accordé le moins de buts à travers la LHJMQ.

Au-delà de sa fiabilité en défensive, l’athlète originaire de Saint-Majorique-de-Grantham a établi des sommets personnels en offensive avec 32 points, dont 10 buts, et un différentiel de +34 en 65 parties.

Édouard Cournoyer. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«On avait des d’excellents joueurs en attaque, alors j’essayais de faire une bonne première passe et de créer des jeux. J’ai toujours eu un côté offensif, mais je n’avais pas pu le développer dans le junior avant cette année. Comme dans toute saison, j’ai connu des hauts et des bas, mais j’ai démontré que je suis capable de contribuer sur tous les plans, que ce soit du côté physique, défensif ou offensif. J’ai éclos offensivement et j’aimerais continuer de contribuer», a exprimé l’athlète de 5 pieds, 9 pouces et 184 livres.

Jumelé à Charle Truchon au sein de la troisième paire des Remparts, Édouard Cournoyer a continué d’offrir du jeu inspiré en séries éliminatoires, où il a récolté trois passes en 12 matchs.

«Plus ça allait et plus je prenais mon rythme. Charlie et moi, on apportait de la profondeur à une brigade défensive très forte. On gardait notre jeu simple. On essayait de ne rien donner à l’adversaire et de contribuer un peu offensivement.»

Aux yeux d’Édouard Cournoyer, tous les éléments sont réunis pour que les Remparts s’élèvent à nouveau parmi les puissances du circuit la saison prochaine.

«Plusieurs gros noms seront de retour à toutes les positions. C’est clair dans mon esprit que l’équipe sera encore à surveiller», a-t-il affirmé.

Alors que les Remparts devront composer avec un surplus de joueurs de 20 ans, Édouard Cournoyer est conscient qu’il n’est pas à l’abri d’une transaction cet été.

«J’ai entendu plusieurs rumeurs, mais on verra ce qui va arriver. Peu importe dans quelle équipe je vais me retrouver, je vais me présenter. Je vais rester le même Édouard Cournoyer», a conclu le produit des Sénateurs du Collège Saint-Bernard et des Cantonniers de Magog.

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