HOCKEY. Vaincus au terme de la finale du championnat canadien de hockey universitaire, les joueurs des Patriotes ont quitté le centre sportif Mattamy de Toronto avec la tête haute et le sentiment d’avoir tout laissé sur la glace.
Dans le match pour la médaille d’or, dimanche soir, les représentants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont subi un revers de 4-0 face aux Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB). Les Drummondvillois Édouard Cournoyer, Kaylen Gauthier et William Dumoulin ont donc conclu leur première campagne dans les rangs universitaires en mettant la main sur une médaille d’argent.
«C’était tout un match de hockey, a lancé le défenseur Édouard Cournoyer au lendemain de cet affrontement. C’était du hockey très intense. Malgré la défaite, on est resté dans le coup pendant toute la partie. Je pense qu’on a pris énormément d’expérience dans ce match-là. On a déjà hâte d’avoir une autre opportunité de participer à ce championnat-là.»
Invaincus en 38 parties en incluant la saison régulière, les séries éliminatoires et le championnat canadien, les Reds ont remporté un deuxième titre national consécutif.
«On ne peut pas rien enlever à UNB, a affirmé Édouard Cournoyer. C’est une belle machine de hockey. Leur plus grande force, c’est qu’ils n’ont pas de trou nulle part. Ils ont de la profondeur partout, que ce soit devant le filet, à la ligne bleue ou en attaque. Leur coach peut employer n’importe qui contre n’importe quelle équipe.»
En demi-finale, la veille, les Trifluviens étaient revenus de l’arrière pour arracher une victoire émotive de 5-4 à leurs grands rivaux, les Redbirds de l’Université McGill.
«Pendant toute l’année, on a vécu de beaucoup d’adversité, a rappelé Édouard Cournoyer. On a dû composer avec des blessures et on a subi quelques défaites plus difficiles que d’autres. En séries, on a perdu un match devant un Colisée plein. Alors quand McGill a pris les devants 4-3 en demi-finale, on n’a jamais paniqué. On n’a jamais lâché et on a continué à jouer notre game. Les vétérans ont sonné la charge et les jeunes ont suivi.»
Au passage, le défenseur de 22 ans a salué les performances de ses coéquipiers Kaylen Gauthier et William Dumoulin dans la Ville-Reine. Le premier a amassé trois points (1-2) en autant de matchs tandis que le second a touché la cible en demi-finale.
«Kaylen a joué du hockey inspiré tout au long du tournoi. Il a été l’une des raisons pour lesquelles on a été aussi efficaces en défensive. On a joué avec des effectifs réduits, mais Kaylen a haussé son jeu d’un cran. C’est la même affaire pour Will. Chaque minute de jeu qu’il avait, il a donné son 100 %. Il a joué de façon physique et il a marqué un gros but», a souligné Édouard Cournoyer, qui a également fait bouger les cordages contre les Redbirds.
Auteurs de 21 victoires en 28 parties en saison régulière, les Patriotes ont été couronnés champions de la coupe Queen’s avant de débarquer au championnat canadien pour une troisième année consécutive.
«On fait un bilan super positif de notre saison, a fait valoir Édouard Cournoyer. Même nos finissants sont reconnaissants d’avoir eu la chance de se rendre jusque-là. Si on avait dit que les Patriotes joueraient le dernier match du championnat canadien avant le début de la saison, il n’y a pas beaucoup de personnes qui nous auraient cru.»
«Évidemment, on est des athlètes très compétitifs. On était très déçus après la finale, mais à mesure que la poussière retombe, on garde la tête haute, a ajouté celui qui est originaire de Saint-Majorique-de-Grantham. Avec 11 recrues dans notre alignement en début de saison, on n’était pas supposés être dans les puissances de notre ligue. On a fini deuxièmes au Canada, avec une victoire à la coupe Queen’s. On peut être très fiers de nous.»
À Toronto, les recrues des Patriotes ont profité de chaque minute de cette compétition pour emmagasiner une précieuse expérience. L’équipe pourra à nouveau aspirer aux grands honneurs la saison prochaine, selon Édouard Cournoyer.
«C’est la beauté de la chose. Nos vétérans avaient déjà participé au championnat canadien. En tant que recrues, on ne savait pas trop à quoi s’attendre en arrivant là-bas, mais ils nous ont transmis leur expérience. Pendant le tournoi, on a appris le plus vite qu’on pouvait. On est allés jusqu’au bout, alors on connaît maintenant toutes les étapes de cette compétition. C’est une expérience qui n’a pas de prix pour notre jeune groupe, qui sera en place pour les trois prochaines années», a conclu l’ancien porte-couleurs des Huskies de Rouyn-Noranda et des Remparts de Québec.
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