Cinéma : «La situation nous scie les jambes»

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Par Emmanuelle LeBlond
Cinéma : «La situation nous scie les jambes»
Le cinéma Capitol est situé au centre-ville de Drummondville. (Photo : archives - Ghyslain Bergeron)

CULTURE. La fermeture des salles de cinéma a produit une onde de choc à Drummondville, dans un contexte où la période des Fêtes est la plus lucrative de l’année.

«La situation nous scie les jambes», lâche la directrice générale du Capitol, Annie Hamel. La semaine dernière, le gouvernement provincial a annoncé que la capacité d’accueil des salles de cinéma réduirait de 50% à compter de lundi. Hier, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a fait volte-face en demandant aux salles de spectacle et aux cinémas de fermer leurs portes, pour une période indéterminée.

Personne ne s’attendait à une telle décision. Le temps des Fêtes est une période charnière pour les cinémas. «C’est notre plus grosse période de l’année. Il y avait plusieurs sorties intéressantes, dont quelques films québécois. Ça vient tout défaire nos plans. On comptait là-dessus pour renflouer les coffres et repartir la machine», amène Annie Hamel.

La directrice du Capitol Annie Hamel.

Par exemple, la sortie de Spiderman a fait grimper l’achalandage, le temps d’une fin de semaine. «Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça. Les gens étaient contents de venir. C’était un film attendu.»

Des événements incertains

La fermeture indéterminée des cinémas met en péril la tenue de quelques événements, dont le festival Pleins écrans, qui débarquait pour la première fois à Drummondville, au début du mois de janvier.

Cette initiative a pour but de mettre en vedette plusieurs courts-métrages québécois. Le festival se déroule exclusivement en ligne, mais quelques projections ont été prévues dans des salles de cinéma, dont Drummondville.

Quant au Party country, le «spectacle est mis sur pause», en attendant de voir l’évolution de la situation.

«On reste quand même positif. Je souhaite de tout mon cœur qu’on va ouvrir en même temps que les écoles», conclut Annie Hamel.

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