DANSE. Les empreintes, le passage du temps, les traces, la relation à soi, à l’autre et à l’espace. Ce sont les thèmes que Sandrine Vachon voulait aborder à travers un projet de recherche et de création en danse contemporaine, Chemins de Traverses.
À la mi-juillet, Sandrine Vachon a sauté à pieds joints dans ce projet. Enseignante en danse au Cégep de Drummondville depuis trois ans, cette dernière avait envie de se réaliser personnellement en tant qu’interprète.
«Dans les dernières années, j’ai eu moins de temps pour les projets artistiques. Ça me manquait beaucoup. J’avais envie de me perfectionner comme artiste. Personnellement, ça nourrit mon enseignement», indique celle qui a obtenu le financement du Conseil des arts et des lettres du Québec.
Chemins de Traverses est un projet de recherche et de création, qui comprend 60 heures de travail. L’objectif est de créer deux chorégraphies indépendantes, avec la participation d’un chorégraphe et de deux danseurs.
Sandrine Vachon s’est entourée de professionnels d’ici et d’ailleurs. «Les danseurs résident au Centre-du-Québec. J’ai choisi deux chorégraphes qui ont été mes étudiantes au Cégep de Drummondville. Elles sont au sommet de leur carrière.»
La notion d’empreinte et de trace se trouve au cœur de leur travail. «Quelles sont les traces qu’on laisse sur notre passage? Quelles sont les traces dans des corps de 40 ans ou de 50 ans? Qu’est-ce qui reste des voyages, des deuils, de la maternité, des blessures de danse? On a puisé notre inspiration dans ces questionnements», soutient-elle.
Le processus
La Maison des arts a rapidement embarqué dans le projet, en permettant aux artistes de réaliser une résidence de création dans leurs espaces, l’été dernier. La magie a opéré entre les trois femmes, soit la chorégraphe Marie-Michelle Darveau et les interprètes Mireille Baril et Sandrine Vachon. Cette dernière s’est inspirée entre autres de la féminité et la conception de la maternité. «On exploite aussi l’idée du phénix qui ressurgit de ses cendres», ajoute Sandrine Vachon.
Les répétitions de la deuxième chorégraphie ont été réalisées au Cégep de Drummondville, qui a prêté gratuitement ses studios de danse. Les interprètes Sandrine Vachon et Dominic Caron se sont laissé guider par la chorégraphe Fannie Côté, qui a utilisé une méthode de travail propre à elle.
«Elle a vraiment un œil chorégraphique visuel, comme si c’était une cinéaste. On répète. On fait les mouvements. On improvise. Après 45 minutes, elle filme et on fait d’autres choses. On a une quinzaine de petits clips», mentionne Sandrine Vachon.
Avec Chemins de Traverses, la Drummondvilloise désire rendre accessible la danse contemporaine à toutes les tranches d’âges de la population. C’est pour cette raison que les artistes présenteront le fruit de leur travail à la Maison des arts, le 20 décembre à 19h 30, dans le cadre d’une sortie de résidence. Notons que le passeport vaccinal sera exigé.
«C’est une présentation formelle, professionnelle, avec éclairages et costumes. C’est comme si on invitait le public à venir dans le studio avec nous, mais on le fait sur la scène», annonce-t-elle, avec excitation.
À la fin de la représentation, les chorégraphes et les interprètes seront présents pour répondre aux questions des spectateurs concernant le processus de création.
Le rayonnement du projet se poursuivra après la période des Fêtes. Si la Drummondvilloise a déjà donné des ateliers à l’école Jean-Raimbault et au Festival artscène, elle espère pouvoir se déplacer dans les écoles de danse avec les danseurs pour présenter son projet et un extrait de la chorégraphie.
À propos de Sandrine Vachon
Diplômée de l’École de danse contemporaine de Montréal et du Grant MacEwan Community College (Edmonton) en interprétation, Sandrine Vachon détient également un AEC en enseignement de la danse et une maîtrise en danse. Elle enseigne au collégial depuis environ 20 ans. En parallèle, elle a réalisé plusieurs projets en tant qu’interprète, chorégraphe et répétitrice.
