Le métier insoupçonné d’Amélie Côté-Lambert

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Par Ghyslain Bergeron
Le métier insoupçonné d’Amélie Côté-Lambert
Amélie Côté-Lambert est pompière à Saint-Félix-de-Kingsey depuis 2015. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Elle n’a pas rêvé de devenir pompière, mais le programme «Les petits pompiers» instauré par le Service incendie de Saint-Félix-de-Kingsey a éveillé en cette jeune femme le désir de combattre les flammes. Peu à peu, elle a su se démarquer par sa détermination et sa soif d’apprendre.

C’est alors qu’elle n’était qu’une élève de niveau primaire qu’Amélie Côté-Lambert a effectué ses premiers pas dans le domaine des incendies. En compagnie de ses camarades de classe, elle s’est rendue à la caserne du village.

«C’est certain qu’à cet âge-là, c’est impressionnant les camions, mais je n’ai pas eu la piqûre tout de suite. Quelques années plus tard, je travaillais dans un restaurant, ici à Saint-Félix, et quand les pompiers revenaient d’un appel, ils venaient manger. C’est un peu à la blague que le directeur de l’époque, Joël Perron, m’a invité à tenter ma chance. Pourquoi pas, ai-je pensé», a expliqué la femme de 26 ans qui a grandi dans la municipalité.

Amélie Côté-Lambert a trouvé sa voie dans le métier de pompière et préventionniste. (Photo : Ghyslain Bergeron)

C’est à 18 ans qu’elle a fait son entrée au sein de la brigade incendie kingséenne. Après une demi-année de formation, c’est à ce moment que la flamme s’est allumée en Mme Côté-Lambert.

«J’ai tellement aimé le métier en le découvrant que j’ai décidé de faire ça de ma vie. Je me suis donc inscrite à un DEP en intervention et sécurité incendie à Mirabel. Je pense que d’avoir cette bonne équipe autour de moi y fait pour beaucoup aussi», a-t-elle confié.

Seule pompière au service incendie, elle n’a jamais senti qu’elle était différente des autres. De son propre avis, sa force de caractère a rapidement démontré aux autres sapeurs sa capacité à effectuer le travail.

«Ils m’ont guidé. J’ai pu entrer dans des mises à feu, faire des entraînements régulièrement et ils étaient toujours là pour moi et ils me laissaient faire… ils connaissent ma tête de cochon!», a exprimé la jeune femme en éclatant de rire.

Une première intervention

Amélie Côté-Lambert se souvient de son «premier feu» en décembre 2015. Appelée dans une entraide avec la municipalité de Saint-Cyrille, elle est entrée dans une maison pour assister un sapeur cyrillois. «C’était stressant, mais il y a tellement d’adrénaline que tu ne penses pas spécialement à tout ce que ça engendre. Il y avait de la fumée noire qui sortait de la maison.

Amélie Côté-Lambert travaille en équipe avec le directeur du Service incendie, Pierre Blanchette. (Photo Ghyslain Bergeron)

Moi, je me suis dirigée vers le sous-sol où le foyer d’incendie se trouvait. Mais, un moment donné, dans le salon, j’ai vu passer un petit chat et j’ai eu la réflexion de dire «ahhhh le p’tit minou!». L’autre pompier m’a crié «laisse faire le chat puis vient-en». Mes collègues me taquinent encore avec cette anecdote, car ils ont tout entendu sur la fréquence de communications. Ç’a été une belle intervention. Il a fait chaud», a raconté joyeusement la pompière.

Le directeur du Service incendie, Pierre Blanchette, est heureux de pouvoir compter sur les services de Côté-Lambert. «C’est une bonne pompière. Je n’ai aucun malaise sur une intervention à la mettre en charge si la situation l’exige. Elle sait où elle s’en va, on n’a pas besoin de lui dire quelle action poser ou quel outil utiliser», a-t-il exprimé.

La pompière Côté-Lambert souhaite intégrer une service incendie à temps plein dans le futur. (Photo Ghyslain Bergeron)

Le futur

La pompière ne cesse d’acquérir des connaissances qui lui permettront peut-être un jour d’exercer ce métier à temps plein. «J’adore la prévention, mais mon objectif final serait d’aller compléter un DEC en techniques de sécurité incendie. Par la suite, j’envisage de me trouver un emploi permanent comme pompière dans une grande ville comme Sherbrooke.»

Lentement, mais sûrement, elle a obtenu diverses certifications, si bien qu’aujourd’hui, elle souhaite compléter une certification pour devenir «officier non urbain».

Ses affectations professionnelles

  • Pompière à Saint-Félix-de-Kingsey.
  • Pompière à Sainte-Hélène-de-Bagot et préventionniste.
  • Technicienne en prévention incendie pour la MRC d’Acton.
  • Premier répondant.
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