Patrick Roy ne compte pas sur les conseils de Bob Hartley

Patrick Roy ne compte pas sur les conseils de Bob Hartley
Patrick Roy. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Quand Patrick Roy et Steve Hartley se sont connus, à la fin des années 1990, le premier était une étoile dans la Ligue nationale. Le second était un adolescent qui gardait les buts dans le hockey mineur au Colorado pendant que son père Bob dirigeait l’Avalanche.

Une vingtaine d’années plus tard, Roy, 55 ans, et Hartley fils, 35 ans, se retrouvent derrière le banc des Remparts et des Voltigeurs respectivement. Les deux équipes se préparent à croiser le fer dans un duel trois de cinq qui s’amorcera mardi en première ronde des séries éliminatoires de la LHJMQ.

Bob Hartley. (Photo d’archives)

Dirigé par Bob Hartley chez l’Avalanche entre 1998 et 2002, Patrick Roy a remporté sa quatrième et dernière coupe Stanley sous ses ordres en 2001. Les deux hommes ont gardé contact au fil des ans. Malgré l’histoire qui les unit, le pilote des Remparts ne compte pas sur son ancien coach pour lui refiler des conseils dans cette série.

«Les Hartley, ce sont des passionnés de hockey. Le père et le fils ont une belle relation. Ils travaillent beaucoup ensemble. Je suis convaincu que son père va l’appeler souvent pour lui donner des in, même entre les périodes. C’est plus fort que Bob de toute façon», a lancé Patrick Roy en laissant paraître un sourire en coin, jeudi, lors d’une visioconférence.

Il faut savoir que pour l’heure, Bob Hartley est plutôt occupé à diriger l’Avangard d’Omsk dans la KHL, en Russie. Son club participe actuellement à la finale de la coupe Gagarine contre le CSKA de Moscou.

«Je prends ça comme un beau défi pour notre groupe d’entraîneurs. Ce sera un beau défi de se mesurer à leur groupe d’entraîneurs, avec un Bob Hartley derrière, a insisté Patrick Roy. Je sais qu’ils vont essayer de trouver des failles dans notre équipe, comme nous on va essayer de le faire aussi. Mais à la fin, peu importe la qualité des entraîneurs, ce sont les joueurs sur la glace qui vont donner le show et qui devront trouver une façon de gagner ces matchs-là.»

Dans une entrevue accordée à L’Express en 2016, lors de la nomination de Dominique Ducharme à la tête des Voltigeurs, Bob Hartley s’était dit fier de ses nombreux anciens protégés qui sont devenus entraîneur-chef après avoir accroché leurs patins… en incluant Patrick Roy.

«Quand ils m’appellent pour avoir des conseils –même s’ils dirigent les uns contre les autres!–, ça me fait plaisir de leur dire ce que je pense. Je ne suis pas dans leur vestiaire, mais comme je connais bien leur personnalité, c’est plus facile pour moi de les guider», avait alors expliqué le père de Steve Hartley.

Rappelons que Bob Hartley a également dirigé l’actuel dg des Voltigeurs, Philippe Boucher, dans les rangs juniors chez le Titan de Laval.

«Jouer intelligemment»

Les Remparts prévoient quitter Québec dès dimanche afin d’intégrer la bulle drummondvilloise. La formation québécoise devrait s’entraîner au Centre Marcel-Dionne lundi, à la veille du premier match.

«Ça va être bon pour nos joueurs de se familiariser avec cette patinoire, a soulevé Patrick Roy. On va devoir jouer le type de hockey propre à cet amphithéâtre-là, où la zone neutre est très petite. La dentelle entre les deux lignes bleues, ça n’aura pas sa place, surtout que les Voltigeurs ferment le jeu. Il va falloir jouer intelligemment.»

Patrick Roy. (Photo : Martin Houde/LHJMQ)

Ayant coiffé les Voltigeurs de peu au classement général, les Diables rouges seront considérés comme l’équipe «à domicile» lors des deux premiers matchs. La situation se répètera lors du cinquième et ultime duel, s’il s’avère nécessaire.

«C’est un gros désavantage d’être les visiteurs à Drummondville, a souligné Patrick Roy. Le changement est très long pour les défenseurs en première et en troisième période. Le mot d’ordre sera donc de garder la rondelle le plus longtemps possible dans le territoire adverse. On pourrait en profiter plus le match va avancer.»

Roy a décrit les Voltigeurs comme une formation qui travaille avec beaucoup d’énergie. «C’est une équipe qui va toujours compétitionner. Ils sont parmi les meilleurs au niveau des batailles. C’est une équipe qui a la profondeur et qui travaille bien dans son territoire.»

Le pilote des Remparts a également rappelé que les Voltigeurs misent sur l’un des joueurs les plus redoutables de la LHJMQ en Xavier Simoneau. «Ce sera important pour nous de bien travailler contre son trio. Même s’ils n’ont que 16 ans, Justin Côté et Luke Woodworth se démarquent bien à ses côtés. Il faudra éviter de causer de revirements et de permettre des surnombres.»

Au-delà de la rivalité qui promet de se développer entre les deux adversaires, Patrick Roy a rappelé la chance qu’ont les clubs de la LHJMQ de vivre ces séries. Au cours des derniers jours, le circuit junior de l’Ouest a annulé son tournoi éliminatoire tandis que la saison de la Ligue de l’Ontario n’a jamais pris son envol.

«C’est un bagage d’expérience qui sera profitable pour nos joueurs. On se lance dans l’aventure et on espère aller le plus loin possible», a conclu le grand manitou des Remparts.

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La filière de Québec bien vivante chez les Voltigeurs

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