MAGAZINE. Ceux et celles qui aiment observer les oiseaux ont peut-être eu la surprise cette année d’apercevoir un gros bec errant perché à une mangeoire ou dans un épinette. Ce volatile s’est montré particulièrement visible cette année.
Le gros bec errant est un oiseau trapu qui présente des sourcils jaunes et un large bec. Plus spécifiquement, les mâles ont le corps jaune, la tête sombre, les sourcils jaune vif puis les ailes noires et blanches. Quant aux femelles, elles sont gris brunâtre et ont la nuque jaune.
Visible aux deux ou aux 5 ans, en raison de la quantité de nourriture disponible, cet oiseau affectionne les graines de tournesol, raffole des graines d’arbres comme l’érable à Giguère, l’érable à sucre et ne dit jamais non à la sève de conifères, surtout les pignons de pin. C’est d’ailleurs pourquoi il a un gros bec!
On le retrouve ainsi dans les forêts de conifères, sur tout le territoire du Québec, puis au sud de la Baie James. Avec le temps, les spécialistes ont aussi réalisé qu’il suit d’épidémie de la tordeuse des bourgeons de l’épinette, un insecte qu’il mange avec appétit.
Pourquoi lui a-t-on ajouté le mot « errant »? C’est qu’à la suite d’observation d’oiseaux bagués, des ornithologues ont remarqué qu’ils retournent toujours aux mêmes endroits, d’un hiver à l’autre. Cet oiseau est en constant déplacement.
La Société ornithologique Centre-du-Québec
Fondée en 1982 par des passionnés d’oiseaux, soit Jacques Dion, Daniel Jauvin et Jean-Paul Raîche, la Société ornithologique Centre-du-Québec rassemble aujourd’hui 35 membres. Chaque année, elle organise des conférences en salle avec des spécialistes. Des sorties de groupe sont aussi au programme.
(Article rédigé avec la collaboration de Suzanne Lévesque, présidente de la Société ornithologique Centre-du-Québec)
