Les citrouilles spectaculaires de Vincenzo

Photo de Jean-Pierre Boisvert
Par Jean-Pierre Boisvert
Les citrouilles spectaculaires de Vincenzo
Vincent Belhumeur a un passe-temps… très automnal. (Photo : Ghyslain Bergeron)

MAGAZINE. Vincent Belhumeur a un passe-temps très particulier. Non il n’est pas chanteur d’opéra dans une caserne de pompiers, ni collectionneur de pattes de mouches. Il est sculpteur de citrouilles; une passion aussi rare qu’acharnée qui le mène à des résultats pour le moins spectaculaires.

Il a déjà fait sa marque en réalisant avec cette plante cucurbitacée le visage de l’ex-maire Alexandre Cusson, le logo des Voltigeurs et la façade du restaurant le Roy Jucep, entre autres.

«Bien sûr, ça demande de la patience, ça prend une dizaine d’heures pour en faire une», mentionne-t-il. «Il faut éviter que ça devienne une tâche, moi je fais ça pour le fun. Je prends plaisir à les offrir, par exemple à la garderie de mes enfants quand approche l’Halloween».

L’an dernier, Vincenzo Bosstones (son nom d’artiste) en a fait 17 et compte bien en réaliser une quinzaine cette année, dont deux qui représentent tout un défi.

Plusieurs étapes sont nécessaires avant la mise en lumière de la citrouille. (Photos gracieuseté)

«J’aimerais bien faire l’hôtel de ville de Drummondville et le vieux pont. Je ne suis pas sûr encore. Ces deux projets sont assez complexes. Mais si je fais le vieux pont et que ça lui ressemble, je serai bien content», laisse tomber celui qui est psychologue de profession. Ne cherchez pas le lien entre la psychologie et la sculpture, lui il n’en voit pas!

«Pour moi, c’est un plaisir coupable. D’ailleurs, je n’en parle pas beaucoup aux gens», confesse-t-il.

Depuis ses débuts en 2014 alors que son beau-frère, résidant en Californie, lui a montré des pochoirs, l’amenant à consulter divers sites spécialisés, il a réussi, en bon autodidacte, à parfaire sa technique, d’abord en utilisant de meilleurs outils.

«Au commencement, je me servais d’un bon vieux couteau à beurre pour découper les citrouilles. Puis, j’ai vu les couteaux de style Exacto qu’utilisait ma blonde alors étudiante en art. C’était beaucoup mieux». Il a obtenu un meilleur effet aussi en insérant à l’intérieur une toute petite lampe électrique qui non seulement améliore le rétroéclairage, mais permet de conserver son produit plus longtemps. Selon lui, il faut éviter de percer de bord en bord, cela n’aide pas à la conservation. En moyenne, une citrouille sculptée dure environ une semaine avant qu’elle ne commence à se dégrader.

Le visage de l’ex-maire de Drummondville, Alexandre Cusson, sculpté dans une citrouille. (Photo gracieuseté)

Vincent Belhumeur ne vend pas ses citrouilles, mais l’idée fait son chemin d’en sculpter à l’image de logos d’entreprises intéressées, qui pourraient par exemple les mettre sur le comptoir d’accueil durant la semaine de l’Halloween.

Petit détail : ça lui prend des citrouilles. Si un fournisseur se pointait avec l’idée de lui en offrir, il serait le bienvenu.

Y trouve-t-il une quelconque gratification autre qu’une satisfaction personnelle quand lui apparaît le produit fini? «Ma récompense, je l’ai quand je peux exposer mes citrouilles dans ma cour et lorsque des gens se prennent en photo avec mes œuvres», termine le sculpteur avec entrain.

La page Facebook de Vincent Belhumeur est https://www.facebook.com/vincenzo.belhu.5

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