Vincent Kiopini réussit sa traversée de la Gaspésie en vélo

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Par Pierre-Olivier Poulin
Vincent Kiopini réussit sa traversée de la Gaspésie en vélo
Vincent Kiopini (Photo : gracieuseté)

CYCLISME. Neuf jours et 882 kilomètres plus tard, Vincent Kiopini a finalement réussi le défi qu’il préparait depuis quatre ans, soit de compléter le tour de la Gaspésie en vélo. De retour chez lui, le jeune homme de 18 ans voit maintenant encore plus grand afin de continuer à se surpasser en vélo.

Parti de Sainte-Flavie le 24 juillet, l’étudiant en criminologie au Cégep de Lennoxville a longé le fleuve le long de la Route 132 pour ensuite redescendre vers la Baie-des-Chaleurs et ainsi terminer son périple en remontant la vallée de la Matapédia, le 1er août.

Parcourant une centaine de kilomètres par jour, Kiopini a eu le goût de ce défi à la suite d’un voyage scolaire. Bénéficiant de beaucoup de temps libre grâce à la COVID-19, le Drummondvillois a sauté pieds joints dans cette aventure.

«J’étais dans le programme Vie-Active de l’école secondaire Marie-Rivier et on avait fait une sortie en éducation physique avec l’aide du programme vélo-camping. J’avais vraiment adoré ça et je m’étais dit qu’il fallait je le refasse. Je suis tombé un peu en vacance et je m’étais dit pourquoi pas le refaire à plus grande échelle», a expliqué le sportif.

Sans surprise, ce genre de défi comporte son lot de complications, d’obstacles et de passages compliqués pour le jeune homme.

Dès la première journée, il a été victime de deux crevaisons et a dû changer un pneu en cours de route. Par la suite, deux rayons d’une de ses roues se sont brisés vers la fin du parcours. Heureusement pour lui, il a pu compter sur l’aide de la population locale.

«Je ne m’attendais pas à cela, mais je m’étais fait dire que les Gaspésiens sont des gens vraiment accueillants. Une chance j’ai eu de bons Samaritains qui sont venus m’aider, car j’aurais vraiment été dans le trouble», ne cache pas Vincent Kiopini.

Le cycliste a pu constater la générosité des Gaspésiens au courant de son périple. (Photo gracieuseté)

Même s’il effectuait des sorties de près de 80 kilomètres chaque jour pour se préparer physiquement, Kiopini devait quand même négocier avec le fait qu’il devait traîner un sac à dos de 50 livres avec lui en plus de passer à travers de pentes abruptes.

«Au début, ça allait bien, mais quand je suis arrivé dans la côte de la «Madeleine» avant Grande-Vallée, c’était entre 14 et 18% d’inclinaison pendant deux kilomètres. Le bout le plus dur de la Gaspésie, qui était d’environ 20 kilomètres, m’a pris 2 h 30 à faire», racontait le cycliste.

Cap vers l’Île-du-Prince-Édouard

Subjugué par les paysages et l’expérience en général, Kiopini compte se remettre à l’entraînement très bientôt afin de relever un plus gros défi que celui dont il vient de faire.

Dès l’été prochain, il enfourchera son vélo de nouveau pour tenter de faire le tour de l’Île-du-Prince-Édouard, une distance d’environ 950 kilomètres en seulement sept petites journées.

«Je suis allé visiter l’endroit l’été passé, mais je n’ai pas eu l’occasion de l’explorer beaucoup. J’aime faire des boucles et non partir et revenir sur mes pas. Donc, je me suis dit pourquoi pas l’Île-du-Prince-Édouard. J’avais regardé pour faire les Îles-de-la-Madelaine, mais dans ma tête, je pensais que c’était plus gros que ça. Au final, c’était trop petit», affirme Kiopini.

S’il avait aimé parcourir le long du fleuve Saint-Laurent, ce dernier aura l’embarras du choix puisque la province possède plus de 800 km de côtes avec le Golfe du même nom et le détroit de Northumberland.

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