Les Huskies parient sur Jérémie Minville

Les Huskies parient sur Jérémie Minville
Jérémie Minville a été le meilleur pointeur du Canimex midget espoir au cours de la dernière saison. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. La cuvée 2020 ne passera pas à l’histoire pour le hockey drummondvillois. L’attaquant Jérémie Minville a été l’unique joueur de la région réclamé lors du repêchage virtuel de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), samedi.

Répertorié dans les deux dernières rondes selon le centre de soutien au recrutement de la LHJMQ, Minville a finalement été réclamé en dixième ronde (176e rang) par les Huskies de Rouyn-Noranda. L’ailier gauche de 16 ans est un produit du Canimex midget espoir de la structure Drummond/Bois-Francs.

«Je suis très excité! J’avais parlé à plusieurs équipes et j’aurais été fier d’être repêché n’importe où, mais les Huskies sont une organisation gagnante», a lancé Minville lorsque joint à son domicile.

Jérémie Minville. (Photo gracieuseté)

En 27 parties au cours de la dernière saison, Jérémie Minville a été l’un des meilleurs pointeurs du circuit midget espoir avec une récolte de 33 points, dont 18 buts. L’athlète de 5 pieds, 8 pouces et 149 livres se décrit comme un joueur à caractère offensif qui ne recule devant rien.

«J’ai une bonne vision du jeu et j’utilise mon lancer. Je n’ai pas peur d’affronter les joueurs plus gros que moi. Je suis aussi un leader dans la chambre, où je n’ai aucun ennemi», a exprimé celui qui souhaite poursuivre son développement chez les Cantonniers de Magog (midget AAA) la saison prochaine.

Le frère jumeau de Jérémie, l’attaquant Alexis Minville, n’a pas été repêché samedi. Auteur de 27 points (9-18) en 24 matchs, il était pourtant classé dans les rondes 9 à 12.

«Je suis content pour moi, mais je suis très déçu et navré pour mon frère, a laissé tomber Jérémie. Il aurait mérité qu’une équipe le repêche. Ça me laisse un goût amer, mais il aura sa chance l’an prochain. Alexis est un travailleur acharné. Il ne lâche jamais. Il n’a pas peur de se salir le nez devant le filet. C’est comme ça qu’il marque ses buts.»

Une question de caractère

Recruteur chez les Huskies depuis quelques saisons, Didier Bochatay a évidemment eu son mot à dire dans la sélection de Jérémie Minville. Le Drummondvillois l’a dirigé dans les rangs pee-wees AAA ainsi qu’au sein de l’académie de hockey estival Line-up.

«Jérémie est un compétiteur. On l’aime beaucoup. Il possède un talent pur. Il a de très bonnes mains, ce qui lui permet de contrôler le jeu le long de la bande sur le jeu de puissance», a expliqué Bochatay.

«Il a beaucoup progressé ces dernières années. Sa production offensive a explosé. On était vraiment content de voir qu’il était encore disponible en dixième ronde», a ajouté l’homme de hockey de 37 ans.

Les jumeaux Alexis et Jérémie Minville. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Outre Alexis Minville, trois autres joueurs du Canimex se trouvant sur la liste du CSR n’ont pas trouvé preneur samedi. Il s’agit du gardien drummondvillois Loïc Morin, du défenseur Loïc Gosselin, de Kingsey Falls, ainsi que de l’attaquant Thomas Dupont, d’Acton Vale.

«Les joueurs du midget espoir ont été pénalisés par la fin hâtive de la saison en raison du coronavirus. On n’avait pas accès à beaucoup de vidéos pour les étudier, contrairement aux gars des Maritimes par exemple. Il restait beaucoup de points d’interrogation autour d’eux. Ça explique pourquoi ils ont commencé à sortir plus tard que l’an passé», a expliqué Bochatay.

L’ex-défenseur des Voltigeurs, des Remparts et des Foreurs a tenu à livrer un message bien précis à ces joueurs ignorés par les 18 équipes de la LHJMQ.

«C’est une déception pour eux, mais je répète souvent qu’une carrière de hockeyeur, c’est comme un marathon. Le repêchage, c’est juste un point de départ. C’est le fun d’être repêché, mais ce n’est pas une finalité. Simon Pinard n’a pas été repêché à sa première année d’admissibilité, mais ça l’a piqué et ça l’a motivé encore plus. L’année d’après, il est devenu un choix de deuxième ronde.»

«D’autres joueurs n’ont jamais été repêchés, mais ils ont connu de belles carrières. On n’a qu’à penser à David Massé, avec qui j’ai déjà joué, ou encore Alexandre Burrows. C’est la preuve que dans le hockey, ça prend beaucoup de caractère. Il ne faut pas se laisser abattre par les épreuves», a laissé entendre Didier Bochatay en terminant.

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