Des professeurs sans garderie pour leurs enfants

Des professeurs sans garderie pour leurs enfants
Le CPE Au Cœur des découvertes espérait créer 80 nouvelles places rapidement. (Photo : Depositphoto)

ÉDUCATION. Certains professeurs de la région sont désespérés en vue de la réouverture des écoles lundi, car ils n’ont pas réussi à trouver un service de garde pour leurs enfants. 

«On a un problème majeur à régler d’ici la rentrée lundi prochain : certains enseignants n’ont pas de garderie pour leurs enfants», lance Guy Veillette, président du syndicat de l’enseignement de la région de Drummondville (SERD).

Ce dernier a reçu plusieurs courriels et appels de professeurs «désespérés». «Ils se font refuser l’accès à leur service de garde, car les garderies priorisent ceux qui travaillent dans un service essentiel, comme le milieu de la santé. Et quand les profs demandent à leur petite gardienne, celle-ci refuse par peur de propager le coronavirus et je les comprends», explique-t-il.

M. Veillette n’a pas été en mesure de quantifier le nombre de professeurs au sein de la Commission scolaire des Chênes (CSDC) qui se retrouvent dans cette situation, mais il a fait savoir qu’il y en avait «beaucoup».

Une possibilité de télétravail ?

Selon le président du SERD, certains professeurs sans service de garde demandent à être réaffectés à du télétravail.

«Il va y avoir beaucoup de suivis à faire auprès des enfants qui ne retournent pas en classe. Il faut bien que quelqu’un le fasse, alors pourquoi ne pas utiliser ces professeurs? Ça libérerait les tâches des enseignants qui seront présents en classe», argumente-t-il.

«Dans le cas où des écoles requièrent des ressources humaines pour assurer un suivi pédagogique supplémentaire auprès des élèves demeurés à la maison et que ce travail peut être effectué à distance, certaines de ces personnes sont affectées en télétravail et, le cas échéant, sont rémunérées en conséquence», écrit Bernard Gauthier, directeur adjoint du service des communications à la CSDC.

Et pour les enseignants qui ne peuvent pas être réaffectés au télétravail, la CSDC les invite à prendre des congés pour obligations familiales.

«La commission scolaire est sensible à ces situations et accepte que le personnel s’absente pour ce motif, à titre d’obligation familiale. Cependant, en l’absence d’une prestation de travail, il n’y a pas de traitement», fait savoir Bernard Gauthier.

«Concrètement, cela veut dire que c’est un congé sans solde», termine Guy Veillette.

Des nombreux travailleurs essentiels se retrouvent dans la même situation que ces enseignants. Alors que les garderies rouvrent le 11 mai en région, des ratios ont été imposés aux services de garde afin de respecter les mesures de la Santé publique. Ils pourront accueillir entre 30 % à 50 % de leur clientèle habituelle.

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