Les mille et un bienfaits de l’hypnothérapie

Les mille et un bienfaits de l’hypnothérapie
Pour que l’hypnothérapie fonctionne, la personne doit être volontaire. (Photo : Depositphoto)

MAGAZINE. Jean-Philippe Nicol a fumé sa dernière cigarette il y a trois ans. Arrêter de fumer a été un long processus parsemé d’embûches et c’est finalement grâce à l’hypnothérapie qu’il a réussi à relever son défi.

«Mes tentatives précédentes n’avaient jamais fonctionné. Surtout avec la vie que je menais, raconte celui qui travaillait dans les bars. Puis, j’ai entendu parler de l’hypnothérapie et je l’ai essayé. J’ai arrêté de fumer un ou deux jours avant mon rendez-vous». L’ex-fumeur n’a pas eu de rechute depuis maintenant trois ans.

«Quand tu es jeune, tu dis que la cigarette c’est dégueu et que ça pue. Aujourd’hui, lorsque je vois quelqu’un fumer ou que je sens l’odeur, ça me repousse. C’est comme si l’hypnothérapeute avait reprogrammé mon cerveau», lance-t-il.

L’hypnose est reconnue pour aider à de nombreuses problématiques, comme le stress, les craintes, les problèmes de poids, de sommeil, de libido, etc. Les bienfaits sont infinis.

«Je le recommande à tous ceux qui voudraient arrêter de fumer, car c’est la manière la plus saine de se débarrasser de cette mauvaise habitude. Il n’y a pas d’effets secondaires à cette thérapie», ajoute Jean-Philippe Nicol.

Quant à Émilie Trahan, elle a eu recours à cette approche pour ne plus être allergique aux chats. «Je me suis acheté un chat, mais malheureusement je suis devenue très allergique. Je devais prendre des comprimés «Réactine» chaque jour. Je suis allée me faire hypnotiser et un mois après, mon allergie était disparue. L’hypnothérapeute m’avait bien dit que revenir le voir serait inutile si je ne voyais pas de changements», raconte-t-elle. Ses éternuements ont disparu, et ce, même si elle vit avec deux chats.

Sylvain Boulianne.
L’hypnose, un monde méconnu

L’hypnothérapie ne ressemble en rien à ce que l’on voit à la télévision ou dans un spectacle lorsque Messmer s’amuse avec une vedette québécoise en lui faisant faire la poule. «Ça, c’est du divertissement. En clinique, on ne travaille pas avec des hallucinations. On ne peut pas faire faire des choses à une personne qui ne veut pas. Sinon, ça ferait longtemps que des crimes qui se feraient sous hypnose», lance, avec humour, Sylvain Boulianne, qui pratique depuis plus de dix ans à Drummondville.

«On ne traite pas les patients, on les outille pour qu’ils soient capables de faire face à certaines situations», insiste Sylvain Boulianne.

Selon lui, l’hypnose s’apparente à «un état modifié de conscience» — entre l’éveil et le sommeil. «Je travaille avec les idées, l’imaginaire, l’inconscient. Quand on change les idées préconçues qu’on a en tête, on réussit à changer les comportements», souligne-t-il.

M. Boulianne explique la technique qu’il utilise : «Je crée avec les gens ce que j’appelle des ancrages. Par exemple, j’ai travaillé avec un humoriste qui était très stressé avant d’entrer sur scène. Je lui ai dit que lorsque son pouce et son index se touchent, quand il prend son micro, son stress disparait. Maintenant, il foule les planches et il a déjà son micro dans les mains. C’est un exemple d’ancrage. On transporte une situation où la personne se sentait calme (en hypnothérapie) dans une situation où elle se sent anxieuse (avant d’entrer sur scène)».

L’hypnothérapie est grandement reconnue pour ses bienfaits sur l’anxiété et le stress. Joannie Lacharité, mère d’une petite fille de dix ans, raconte l’histoire de celle-ci : «J’ai peine à y croire, mais son expérience lui a permis d’être plus attentive aux signes de stress du quotidien et donc, de mieux le prévenir et le diminuer. En plus de lui offrir le temps de prendre une pause, l’hypnose lui a permis de mieux respirer et d’expérimenter le lâcher-prise».

L’hypnose s’est grandement démocratisée dans les dernières années, et ce, grâce à des artistes de scène comme Messmer qui a popularisé cette discipline.

Si certains sont encore sceptiques envers les résultats de l’hypnose, «tout est une question de volonté», selon Sylvain Boulianne. «On ne peut pas faire faire quelque chose à quelqu’un qui ne veut pas. Ainsi, quelqu’un qui a recours à l’hypnothérapie doit vraiment être volontaire», conclut-il.

Comment se déroule une séance?

Quand les patients entrent dans le bureau de Sylvain Boulianne, ce dernier explique ce qu’est l’hypnose et il répond aux nombreux questionnements. Ensuite, l’hypnothérapeute prend le temps nécessaire pour jaser de la problématique qui amène la personne à consulter. Finalement, la séance d’hypnose débute. Le client s’installe confortablement dans un fauteuil et il ferme les yeux. Pendant une trentaine de minutes, c’est au tour de M. Boulianne de poser les questions.

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