Hartley : «C’était facile de rêver à un carré d’as»

Hartley : «C’était facile de rêver à un carré d’as»
Steve Hartley. (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

HOCKEY. Le printemps s’annonçait prometteur pour les Voltigeurs. Achevant l’une des saisons les plus étonnantes de son histoire, le bataillon drummondvillois aspirait légitimement à atteindre la demi-finale pour une deuxième année consécutive. La pandémie mondiale du coronavirus est toutefois venue mettre fin abruptement à ces ambitions.

Afin d’assurer la sécurité de ses joueurs et des partisans, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a mis une croix définitive sur la présentation des séries éliminatoires de la coupe du Président. Une nouvelle accueillie avec résignation par l’entraîneur-chef des Voltigeurs, Steve Hartley, qui a rappelé que la crise actuelle transcende le hockey.

Les Voltigeurs ont défié les pronostics tout au long de la saison. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

«On ne s’attendait pas à ce que notre saison se termine de cette façon, mais dans le contexte, la décision de la Ligue est très comprenable. Quand on regarde ce qui se passe dans le monde, le sport devient vite secondaire. Les taux de décès nous rappellent le sérieux de la situation, alors on ne s’apitoie pas sur notre sort. Pour me part, je me réjouis simplement de voir mes deux filles en santé chaque matin», a exprimé l’homme de hockey de 34 ans lorsque joint à son domicile de Drummondville.

Le pilote des Voltigeurs s’est néanmoins dit peiné pour ses trois joueurs de 20 ans. Brandon Skubel, Mathieu Charlebois et Anthony Morrone ont vu leur carrière prendre fin de manière abrupte.

«C’est triste pour eux, mais ils doivent être fiers de ce qu’ils ont accompli. Quand une équipe gagne un championnat, on dit souvent qu’il y a des vétérans qui ont laissé leur marque sans même avoir joué dans l’édition championne. Avec leur caractère, leur attitude et leur éthique de travail au quotidien, nos trois joueurs de 20 ans auront laissé leur empreinte sur notre équipe chacun à leur façon. Il faudra penser à eux quand on aspirera aux grands honneurs dans un avenir rapproché», a fait valoir Hartley.

Lors de la reprise des activités dans la LHJMQ, les Voltigeurs entendent d’ailleurs rendre hommage à ces trois joueurs.

Une saison d’apprentissages

Malgré la perte de plusieurs vétérans partis chez les professionnels ou sacrifiés sur le marché des transactions, Steve Hartley aura guidé les Voltigeurs vers une surprenante fiche de 36-25-2-0 en 2019-2020. Faisant fi de leur inexpérience, les Drummondvillois se sont maintenus au sixième rang du classement général jusqu’à la fin, à seulement quelques points des cinq puissances du circuit prétendant à la coupe du Président.

«Pendant toute la saison, on a défié les pronostics. Notre groupe était très uni. C’est cliché, mais l’esprit de famille était très fort. C’est un travail qui avait commencé dès le jour un du camp. On voulait repartir la roue sur des bases solides. On voulait devenir l’équipe la plus travaillante de la Ligue. Les gars avaient embarqué et ils jouaient de la bonne façon», a soulevé Hartley.

Steve Hartley . (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Pour toutes ces raisons, le pilote des Voltigeurs s’attendait à des séries excitantes. «Avec le format actuel des séries, le chemin était ouvert dans notre association. Qui sait jusqu’où on serait allé? La parité était très forte, alors on ne tenait rien pour acquis, mais c’était facile de rêver à un carré d’as.»

À l’issue de sa deuxième campagne comme entraîneur-chef des Voltigeurs, Steve Hartley dresse donc un bilan positif. Il entrevoit également l’avenir avec optimisme, convaincu que son équipe possède les outils nécessaires pour passer à l’étape suivante dès la saison prochaine.

«C’est une année enrichissante pour notre jeune groupe. Les gars ont appris beaucoup de choses. Ils savent maintenant qu’au-delà de leur talent, rien ne va les amener plus loin que leur éthique de travail. On n’a rien volé cette saison. Notre succès, on le doit à notre travail acharné.»

«Ça signifie aussi que tout sera à recommencer la saison prochaine. Ce n’est pas parce qu’on a connu du succès cette année que tout ce sera facile l’an prochain. C’est pourquoi les gars doivent s’assurer de connaître un bon été d’entraînement», a conclu Steve Hartley, en prenant soin de remercier les partisans des Voltigeurs pour leur soutien durant la dernière campagne.

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