Sous le charme de la danse Bollywood

Photo de Cynthia Martel
Par Cynthia Martel
Sous le charme de la danse Bollywood
Le groupe avec lequel j’ai eu le plaisir de tester la danse Bollywood. Aux deux extrémités, à l’avant, on aperçoit les professeures Marie-Perle Lefebvre et Stéphanie Boucher. (Photo : Cynthia Giguère-Martel)

MAGAZINE. Lorsqu’on fait référence aux saines habitudes de vie, l’une des premières choses qui nous vient en tête est l’activité physique. Il y a mille et une façons de bouger et parmi celles-ci, j’avais envie d’essayer la danse Bollywood.

Cette forme de danse typiquement indienne est omniprésente dans les films de ce pays d’Asie. Si la danse Bollywood est encore méconnue au Québec, la courte prestation du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, réalisée dans une réception à l’ambassade canadienne, lors de son voyage en Inde en février 2018, avait quant à elle fait beaucoup jaser.

À Drummondville, Marie-Perle Lefebvre et Stéphanie Boucher offre des cours depuis un peu plus de deux ans, sous le nom d’Indigaïa qui est également une troupe de danse professionnelle.

Par un soir glacial de janvier, je me suis rendue au Centre communautaire Sintra Saint-Charles non sans enthousiasme, mais habitée par la fatigue. Il faut dire que j’avais passé une nuit quasi blanche alors qu’un douloureux épisode de poussée dentaire s’était manifesté chez mon bébé.

Lumière tamisée et musique indienne envoûtante et rythmée en trame de fond, le local où se déroule le cours est invitant.

Après m’avoir chaleureusement accueillie, Mmes Lefebvre et Boucher m’ont invitée à me choisir un paréo à sequin et des serre-poignets ornés de bijoux. Ceci venait de donner le ton à la soirée : un cours ludique et coloré!

Une vingtaine de personnes sont inscrites à cette session. Sur le lot, quatre hommes y participent. Oui, oui, vous avez bien lu, quatre, au grand bonheur des professeures.

La danse Bollywood fusionne les danses classiques indiennes et les plus modernes, comme le hip-hop et le funk. (Photo gracieuseté)

«En Inde, la danse regroupe autant les hommes que les femmes. Au Québec, c’est plus stéréotypé. On est bien contentes d’avoir quatre gars dans notre cours, ça change la dynamique. En fait, certaines des filles ont challengé leur chum et chacun a accepté et ils embarquent à fond, ils mettent même des paréos!» exposent-elles en riant.

Le cours s’est entamé par des réchauffements et une pratique de certains pas de base.

Puis, se sont enchaînées six chorégraphies inconnues pour la majorité des participants. Contrairement à d’autres cours où la chorégraphie est apprise par bloc, celui-ci est moins guidé. En d’autres mots, on doit apprendre à synchroniser nos pas et mouvements au gré de la musique et en tentant de suivre les professeures. Chacun y va à son rythme et selon ses capacités et c’est justement dans cette optique que Marie-Perle et Stéphanie offrent ce cours en duo. L’une ne s’en tient qu’à montrer les mouvements du bas du corps alors que l’autre fait la chorégraphie dans son intégralité, c’est-à-dire en coordonnant les pieds, les mains, le bassin et la tête. Pour une débutante comme moi, mais qui aime danser, c’était parfait. Effectuer toutes les séquences de pas que peut comporter une seule chorégraphie tout en n’oubliant pas de bouger le bassin et de sourire me demandait toute ma concentration. J’ai tout de même essayé d’ajouter une petite touche de difficulté à quelques reprises en intégrant la coordination des mains.

La complexité des danses Bollywood réside dans le fait qu’elles sollicitent toutes les parties du corps. On danse littéralement jusqu’au bout des doigts! Et l’expression faciale est l’élément clé de cette forme d’art. Qui plus est, elles développent le sens du rythme et la coordination tout en libérant les tensions et en stimulant la concentration.

J’avais lu que les danses indiennes énergisaient le corps. Je peux vous affirmer que c’est vrai. Ma fatigue éprouvée avant le cours s’est rapidement dissipée et mon énergie a grimpé. Cela m’a même permis de décrocher totalement pendant une heure. Notre concentration étant grandement sollicitée, nos petits tracas du quotidien se volatilisent pendant ce bref instant.

«C’est surprenant, mais chaque session, il y a au moins un élève qui vient nous confier que grâce au cours, à la musique et notre énergie, ils ont évité une dépression. C’est comme une thérapie, le Bollywood!» indique Mme Lefebvre.

L’ambiance était agréable et festive. Le dynamisme des professeures est palpable, tout comme leur passion.

De surcroît, personne ne porte aucun jugement sur qui que ce soit. Tous ont le même but : s’amuser et bouger. Ce n’est donc pas gênant et on est moins porté à s’imposer des limites.

«On n’est pas dans la performance ici, on est là pour avoir du fun et bouger. On fait du mieux qu’on peut», lance Mme Boucher.

Bref, il s’agit d’une forme de danse à la fois gracieuse et vigoureuse qui m’a particulièrement plu.

Les cours se donnent le lundi soir, à 19 h 30, au Centre communautaire Sintra Saint-Charles et sont ouverts à tous, dès l’âge de 14 ans.

(Photo gracieuseté)

Historique de Bollywood

Bollywood désigne l’industrie du cinéma commercial indien. Le nom est une contraction de Bombay (maintenant Mumbai, capitale économique de l’Inde) et de Hollywood. Les films s’apparentent à la comédie musicale. Ils comportent généralement plusieurs clips musicaux, chantés et dansés.

La danse Bollywood fusionne les danses classiques indiennes et les plus modernes, comme le hip-hop et le funk.

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