«Je me pince encore» – Vincent Lavoie à propos du Cirque du Soleil

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Par Lise Tremblay
«Je me pince encore» – Vincent Lavoie à propos du Cirque du Soleil
Après avoir présenté La Nuba, une production du Cirque du Soleil à Orlando, Vincent Lavoie est de retour au Québec avec le spectacle Alegria. (Photo : Photo gracieuseté – M-A Lemire, Cirque du Soleil)

CULTURE. Connu à Drummondville pour avoir épaté la galerie alors qu’il faisait partie de Tumbling Drummondville, Vincent Lavoie continue de semer l’étonnement alors qu’il fait partie de la distribution d’Alegria, un spectacle phare du Cirque du Soleil, présenté au Vieux-Port de Montréal jusqu’à la fin du mois de juillet.

Âgé de 27 ans, Vincent Lavoie se dit très heureux de faire partie de la deuxième mouture de ce spectacle des plus importants pour le Cirque du Soleil.

«C’est le spectacle qui a vraiment mis le Cirque sur la «map». Même après la tournée, les gens en parlaient encore. Personnellement, j’ai découvert Alegria à l’âge de 11 ans. On avait le DVD à la maison. Le numéro de «power track» qui y était présenté est précisément celui qui a déclenché mon rêve de travailler non seulement pour le Cirque du Soleil, mais de faire Alegria et précisément ce numéro. Donc, aujourd’hui, je me pince encore pour réaliser que je performe pour un numéro qui m’a fait tomber en amour avec mon emploi», a exprimé le Drummondvillois, lors d’un entretien téléphonique le 16 mai dernier.

Ce n’est pas la première fois que Vincent Lavoie œuvre avec les gens du Cirque du Soleil. Au cours des dernières années, il a fait partie de la distribution de La Nuba, un spectacle qui était présenté à Orlando, en Floride.

Vincent Lavoie. (Photo gracieuseté, Cirque du Soleil)

«J’ai un pied dans la machine depuis quelques années déjà. Ainsi, j’ai pu démontrer un intérêt pour Alegria, d’autant plus que le directeur artistique de La Nuba a été mis en position pour Alegria. Ce dernier connaissait déjà mes méthodes de travail et on connectait très bien. Après quelques mois d’attente, soit en mars 2018, j’ai pu signer le contrat», raconte Vincent Lavoie.

Tout comme pour le spectacle présenté à Orlando, Vincent Lavoie fait partie à Montréal de l’équipe d’acrobates qui présentent le fameux numéro de «power track» qui l’a tant fait rêver à l’âge de 11 ans.

«Le numéro que l’on présente est très similaire à ce que je faisais en compétition avec le club de tumbling Drummondville. Notre appareil est une longue trampoline. Il y a deux corridors qui se croisent pour former une croix et nous sommes 13 artistes qui font des acrobaties. On saute sur le trampoline, on passe les uns par-dessus les autres. Il y a de grosses figures acrobatiques là-dedans! C’est un numéro très cardio, mais il y a une petite partie au milieu où on reprend notre souffle avant de clore le tour avec beaucoup de dynamisme», détaille Vincent Lavoie.

Si le numéro qu’il présente au public ne dure que sept minutes, la préparation a exigé des heures de répétitions.

«Pour arriver à faire ça, nous avons eu de longues heures de travail durant une période de quatre mois à Montréal. Mais puisque la moitié du groupe avait, comme moi, travaillé précédemment avec La Nuba, où on présentait aussi un numéro de «power track», les choses se sont bien passées. On connaissait déjà le bagage acrobatique de chacun. Bref, on savait que ce l’autre était capable de faire», a expliqué M. Lavoie, en ajoutant parallèlement qu’il consacre entre 40 et 45 minutes avant chaque représentation pour se maquiller. «C’est un nouveau maquillage et il demande beaucoup de minutie».

Questionné à savoir s’il est difficile de présenter, certains jours, deux représentations du même spectacle, Vincent Lavoie a indiqué que les artistes ont trouvé leur rythme de croisière.

«C’est une routine qu’il faut trouver. Le premier week-end où on a donné deux spectacles dans une même journée, j’ai vu plus d’artistes qui faisaient des siestes entre les spectacles. Dès la semaine suivante, on était déjà corrects. On avait repris le rythme».

Et la réaction du public, selon Vincent Lavoie, est très positive.

«Pour le Cirque du Soleil, c’était un gros projet de ramener ce spectacle sur scène. Il y a eu beaucoup de travail. La réaction est au-dessus de nos attentes. Sur scène, ça fait une différence quand on est devant une salle discrète et une salle qui applaudit fort. Ça change l’attitude de l’artiste sur scène… ça donne de l’énergie.»

Le spectacle Alegria est présenté jusqu’au 21 juillet sous le grand chapiteau au Vieux-Port de Montréal après quoi, il prendra la route vers Gatineau, Toronto et Miami. Exactement 53 artistes, dont quatre Québécois, font partie de la distribution.

Quelques mois de pause

Entre les deux productions du Cirque du Soleil dont il a fait partie, Vincent Lavoie s’est accordé de petites vacances où il soutient avoir pris le temps de vivre et de voyager. «J’ai réalisé que ça faisait longtemps que j’étais loin des gens que j’aime et de ma famille. J’ai décidé que je voulais être présent pour tous les anniversaires et les célébrations familiales en 2018. J’ai donc pris 11 mois de pause durant lesquels je me suis permis de voyager à travers le monde. Évidemment, je suis allé au gymnase tous les jours quand même pour garder mes mouvements bien vifs».

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