Des camionneurs se rassemblent en mémoire de leurs collègues décédés

Des camionneurs se rassemblent en mémoire de leurs collègues décédés
Nombreux sont les camionneurs qui ont participé au rassemblement en l’honneur de leurs pairs décédés au travail. (Photo : Erika Aubin)

CAMIONNEURS. Aujourd’hui dans le stationnement de la station-service Harnois près de la sortie 175 à Drummondville, plus de 500 camionneurs, venus de partout au Québec, se sont rassemblés à l’honneur de tous ceux qui ont perdu la vie en exerçant ce métier. L’événement a été organisé par l’association SSPT chez les camionneurs.

Chaque année, près de 2000 accidents impliquent des camionneurs au Québec. «Ce métier est l’un des plus dangereux au Québec. Notre travail est d’aider ceux qui sont accidentés, mais malheureusement, il y en a plusieurs qui perdent la vie. C’est pour cette raison que l’on tient une journée en leur mémoire», a expliqué Kareen Lapointe, président.

Le temps gris et froid n’a pas découragé la centaine de camionneurs qui ont pris part au rassemblement. Vers 16 h, une minute de silence a été tenue, puis les chauffeurs ont donné un dernier coup de flûte et les participants ont procédé à une envolée de ballons.

C’est la deuxième fois que Kareen Lapointe et son association organisent ce grand rassemblement, qui selon elle a déjà pris de l’ampleur depuis la dernière édition.

La vie de Kareen Lapointe et celle de son conjoint ont basculé alors qu’un homme est sorti de son auto pour se projeter au devant du poids lourd de ce dernier. Ayant peu de ressources pour passer au travers cette dure épreuve, l’association SSPT — syndrome de stress post-traumatique — chez les camionneurs a vu le jour.

Elle a été créée avant tout pour mettre en place des mesures concrètes afin d’aider les chauffeurs et l’industrie du transport à trouver les bonnes ressources quand arrive un accident ou un incident traumatisant sur la route.

«On intervient rapidement, entre 24 et 48 heures, auprès des chauffeurs qui sont victimes d’un accident grâce à l’aide de notre psychoéducateur. Parfois, avec la CNESST (Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail), ça peut prendre jusqu’à un mois avant d’obtenir de l’aide et c’est dans cette période que se développe le syndrome», a fait savoir Mme Lapointe.

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