Incendie à Durham-Sud : la communauté se mobilise

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Incendie à Durham-Sud : la communauté se mobilise
Rémi, Stéphane et Sylvie, accompagnés de Katrine Masters, n’en reviennent pas de l’élan de générosité des citoyens. (Photo : Ghyslain Bergeron)

ENTRAIDE. Le 26 décembre dernier, un incendie a ravagé une résidence du village de Durham-Sud. Une dame âgée est toujours dans un coma provoqué pendant que son fils a obtenu son congé de l’hôpital. Ils ont tout perdu, mais l’aide s’organise afin de pouvoir offrir un nouveau toit aux sinistrés.

Les flammes ont pris naissance en plein milieu de la nuit. Stéphane Raymond, mieux connu sous le surnom «le flo», écoutait la télé à l’étage pendant que sa mère dormait au rez-de-chaussée.

«J’ai ouvert la porte de ma chambre et la fumée a rapidement envahi la place. Je suis rapidement descendu en bas et j’ai crié à ma mère de me suivre dehors, qu’il fallait sortir. J’ai pris mes jambes à mon cou et je suis allé cogner chez le voisin pour appeler les pompiers. C’est en revenant que j’ai réalisé que ma mère n’était pas sortie. Je suis entré dans la maison et on (lui et le voisin qui l’accompagnait) a vu son bras et on l’a tiré dehors», a-t-il expliqué.

Stéphane Raymond, dans son geste héroïque, a été brûlé au visage, à l’épaule et aux mains.

Stéphane Raymond a tiré sa mère par cette porte avant de la transporter dehors avec l’aide de son voisin Claude Proulx.

Par la suite, la dame de 82 ans et son fils ont été transportés au centre hospitalier de Sherbrooke. Si M. Raymond a obtenu son congé de l’hôpital rapidement, sa mère a été transférée au Centre des grands brûlés de Montréal. M. Raymond reçoit des soins au CLSC de Drummondville et a trouvé refuge chez son frère, à Acton Vale.

«Ils ont plongé notre mère dans un coma pour ne pas qu’elle souffre. Elle a été brûlée au visage et aux mains. On fait confiance aux soins. Ce qui risque de lui faire le plus mal, c’est la perte de ses chats. Elle aime tellement ses chats», ont expliqué ses deux autres enfants, Sylvie et Rémi.

La communauté se mobilise

Au lendemain du sinistre, un ami de la famille, le père de Katrine Masters, a voulu lancer un cri du cœur, mais comme il n’était pas à l’aise avec les réseaux sociaux, elle a tout organisé.

«Ce sont des amis et j’habitais en face quand j’étais petite. C’est du bon monde, il fallait faire quelque chose. Comme ce n’est pas la première fois que j’aide des gens dans le besoin, le lien de confiance a été établi instantanément et, en une journée, j’avais presque tout ce dont ils vont avoir besoin pour repartir dans la vie», a expliqué Mme Masters.

La communauté a tellement répondu positivement à l’appel que quelques articles ont été amassés en double.

«Il ne manque qu’un réfrigérateur et un micro-ondes, car une dame nous a donné tout le nécessaire pour la cuisine, un autre de la viande, des voisins des denrées. C’est fou comment les gens sont généreux. Dans les villages, nous sommes tissés serrés», a ajouté Katrine Masters.

Une campagne de sociofinancement

L’élan de solidarité a touché toute la communauté de Durham-Sud, mais aussi les villages voisins. Plusieurs tirelires ont été déposées dans des commerces à Acton Vale, Wickham et Richmond. Certains magasins vont même offrir une part des profits de leur commerce.

«On a lancé un «onedollargift» pour avoir un peu de liquidité. Ils vont pouvoir se racheter du linge à leur goût et décorer leur nouvelle place quand tout sera placé. Ce qu’on souhaite le plus, c’est que ma mère puisse prendre du mieux. Mon frère souhaite revenir s’installer au village, car ça faisait 21 ans qu’ils étaient là. C’est ici leur place», a conclu Sylvie Raymond.

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