Dans le vide pour amasser 10 000 $

Dans le vide pour amasser 10 000 $
Sébastien Lepage a déjà effectué sept sauts en parachute. (Photo : Ghyslain Bergeron)

DÉFI. Sébastien Lepage, atteint de paralysie cérébrale, est connu dans la région pour ses différentes actions afin de subvenir à ses besoins en soins personnels. Avec un manque à gagner de 10 000 $ cette année, il envisage d’effectuer dix sauts en parachute, le 30 septembre, pour amasser les fonds manquants. C’est un objectif annuel de 18 000 $.

Le défi que s’est lancé l’homme de 41 ans est énorme. Sous la forme d’un défi aux entreprises, il compte effectuer un saut à toutes les tranches de 1000 $ récoltés, à l’école de parachutisme Voltige, de Notre-Dame-de-Lourdes.
«Le Seb Show au printemps me permet de subvenir à mes besoins financiers, mais il faut que la salle soit pleine, ce qui n’a pas été le cas cette année. J’ai donc imaginé ce challenge corporatif afin d’inviter les entreprises et les gens à se lancer le défi de me parrainer», a expliqué M. Lepage.

Annuellement, il y a un manque à gagner d’environ 30 % pour subvenir aux frais déboursés aux quatre intervenants qui l’accompagnent.
«Ce sont des employés que je veux payer. Ils m’aident beaucoup sur plein de petites choses, mais pour moi, c’est important et c’est une marque de respect de les rémunérer adéquatement. Il y a des prestations qui sont versées, mais avec les coupures des dernières années effectuées par le gouvernement, c’est moins facile d’arriver», a ajouté M. Lepage.

En compagnie de son intervenant, Luc.

Lors de la journée du défi, Sébastien Lepage, qui a déjà sept sauts à son actif, effectuera une première envolée tôt en matinée. Trois instructeurs vont se relayer afin de pouvoir effectuer un saut à l’heure.
«J’ai une très belle collaboration de l’école Voltige. Ce ne sera pas facile, mais je vais tout faire pour y arriver. Je verrai comment je me sens. Outre le parrainage, les gens seront invités à effectuer un don volontaire aussi», a précisé celui qui est représentant chez Kinova, une compagnie spécialisée dans les bras robotisés, et qui participe au développement des affaires.
En réalisant ce défi, il veut pouvoir subvenir à ses besoins, mais aussi inspirer d’autres personnes handicapées.
«En me battant comme ça, je reste actif. Je suis un contribuable, je crée de l’emploi et au lieu d’occuper une place dans un centre d’hébergement, je participe dans ma communauté. Je tente d’être le plus autonome possible, mais j’ai quand même besoin d’assistance, entre autres, pour ma sécurité, mes repas», raconte-t-il.

En cette période électorale, M. Lepage aimerait que le gouvernement qui sera élu révise le cadre d’évaluation des personnes handicapées.
«C’est beaucoup trop strict. C’est comme si j’étais comme toutes les personnes en fauteuil roulant, mais ce n’est pas le cas. J’ai des limites, mais ça ne m’empêche pas de travailler. Je pense qu’il pourrait y avoir des évaluations indépendantes dans des situations précises», a ajouté M. Lepage.

Une porte-parole bien connue

Julie Arel agira comme porte-parole lors de ce défi.

 

Sébastien Lepage sait s’entourer de gens qui croient en lui et l’appuient dans tous ses projets. Il a choisi Julie Arel, propriétaire du restaurant La Muse, pour le supporter dans ce défi.
«J’ai accepté avec grand plaisir. C’est une source d’inspiration. Malgré sa condition, il fonce à 200 miles à l’heure dans la vie. Parfois, je me lève le matin et je manque de motivation et là, je pense à Sébastien qui donnerait cher pour avoir ma santé. J’invite les entrepreneurs à participer, car nous pouvons l’aider», a lancé Mme Arel.

Les gens qui désirent suivre le défi pourront s’abonner à la page Facebook de l’activité de financement dans les prochains jours ou effectuer un don au www.sebastienlepage.com.

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