CHANSON. Candidat à La Voix, Jean-Alexandre Boisclair est véritablement en train d’enrichir son coffre à outils tout en faisant sa marque.
Celui qui a su charmer les coachs lors de son audition à l’aveugle avec sa remarquable interprétation de Not in that way de Sam Smith a obtenu son laissez-passer pour les «chants de bataille», dimanche dernier, à l’occasion de son duel l’opposant à son coéquipier Yann Brassard. Les deux membres de l’équipe Lara Fabian ont chanté en duo la pièce Too Good at Goodbyes, également de Sam Smith, au grand bonheur de Jean-Alexandre.
«J’étais très content du choix de chanson. Sam Smith est un interprète que j’adore, il est l’une des plus grandes voix au monde. Pour moi, c’est comme une idole. J’étais donc très à l’aise à interpréter cette chanson. Par contre, ç’a été un défi de la chanter en duo et ça m’a un peu stressé lors des répétitions», explique le Drummondvillois.
Si ce stress s’est dissipé au moment de son interprétation pour laisser place à la détermination et la confiance en soi, il a rejailli en lui lors des commentaires des juges.
«J’étais vraiment stressé, j’avais des doutes… L’avis des coachs était très, très partagé. Garou penchait plus pour moi tandis qu’Éric (Lapointe) et Alex (Nevsky) ont préféré la performance de Yann», indique le chanteur de 28 ans, au bout du fil.
Mais malgré ce qu’en pensaient ces trois derniers, le dernier mot revenait à Lara Fabian qui a choisi de garder Jean-Alexandre.
«Merci à Lara Fabian de me faire confiance, de croire en moi et de m’avoir donné l’opportunité de continuer cette aventure! Le choix n’était pas facile, good job à mon ami La Voix – Yann Brassard, tu étais incroyable!», a-t-il exprimé sur sa page Facebook, quelques minutes après la diffusion de sa performance.
Quant à son coéquipier, il a évité l’élimination puisqu’il a été volé par Alex Nevsky.
«On a eu le meilleur scénario, car aucun d’entre nous n’a été éliminé. J’étais vraiment content pour lui, car veut, veut pas, ç’a beau être une compétition, mais il y a une chimie qui se crée.»
Jean-Alexandre avoue vivre présentement sur un nuage. Avoir une telle tribune, c’est un but qu’il s’était fixé.
«J’avais déjà auditionné pour La Voix en 2015 de même que pour Star Académie quelques années auparavant. Cette fois-ci a été la bonne! Comme quoi il faut s’acharner pour avoir ce que l’on veut!» lance celui qui cumule quelques expériences de scène, notamment avec les spectacles des Légendes fantastiques et d’AO la fantastique légende de même qu’avec le groupe de chanteurs-danseurs Alter Ego.
Il savoure ainsi chaque instant. Il est d’ailleurs ému de voir à quel point les gens sont derrière lui.
«C’est un privilège de vivre cette expérience-là. On vit tellement de belles émotions (…) En plus, je reçois une belle vague d’amour en ce moment. De savoir que Drummondville est derrière moi et aussi d’autres gens du Québec, c’est vraiment touchant.»
Se nourrir de conseils
Lorsqu’il a été sélectionné pour les auditions à l’aveugle, Jean-Alexandre savait déjà avec quel coach il voulait travailler dans l’éventualité qu’il réussisse à attirer son attention.
«Je m’étais dit que si Lara se retournait, je la choisirais. C’est une grande chanteuse et pour moi, elle est comme un emblème, car je l’écoutais quand j’étais petit et j’ai souvent chanté ses chansons. C’est une personne qui me rejoint, c’est-à-dire qu’elle est beaucoup spirituelle, très près de ses émotions et ancrée dans le moment présent. Elle se base beaucoup sur le feeling, tout comme moi. Mais j’avoue que j’ai quand même hésité pendant deux secondes entre elle et Alex, mais ça n’a pas duré!» expose-t-il en riant.
Lors de ses études collégiales en chant pop-jazz au Cégep de Drummondville, Jean-Alexandre a eu comme enseignante la chanteuse Johanne Blouin qu’il qualifie de mentore. Il dit avoir beaucoup appris d’elle et que sa technique vocale s’est nettement améliorée grâce à ses précieux conseils.
Avec Lara Fabian, il continue d’acquérir des outils, ceux-ci permettant de peaufiner d’autres facettes de la performance scénique.
«Avec elle, je travaille plus à aller chercher les émotions de la chanson et on cherche plus à aller en profondeur des textes. C’est très intéressant et le côté interprétation de Lara m’a toujours fasciné», précise celui qui aspire aller prochainement à l’université en chant et d’offrir ses propres compositions.
Bref, La Voix, selon ses dires, constitue un «méchant beau tremplin» pour de jeunes artistes pleins d’ambition comme lui.
«Tous les outils que j’aurai acquis seront utiles pour construire ma carrière», conclut-il, d’un ton confiant.
La ronde des «chants de bataille» débute ce dimanche.
