Le cœur sur la main pour prendre soin de son prochain

Le cœur sur la main pour prendre soin de son prochain
À nouveau cette année, les élèves de 4e année de l’école Saint-Louis-de-Gonzague, classe de Marguerite Bernier, ont participé au projet «L’Arbre magique» du Centre communautaire Drummondville-Sud. (Photo : Gracieuseté)

Jean-Claude Bonneau

Peu avant la période des Fêtes, une enseignante de 4e année de l’école Saint-Louis-de-Gonzague, Marguerite Bernier, a mis sur pied, à l’intention de ses élèves, un projet pour le moins emballant, projet ayant pour but de faire une différence dans la vie de plusieurs personnes de la communauté.

«Je voulais sensibiliser mes élèves sur le fait que dans notre société, on peut rencontrer des gens qui ont des besoins particuliers et qu’il est important pour chacun d’ouvrir son cœur et ses yeux face à cette situation. Ce projet, c’est un porteur de bonheur, de chaleur humaine et de don de soi puisqu’il amène chaque élève à poser des gestes concrets pour venir en aide à une personne plus démunie», souligne Mme Bernier.

De L’Arbre magique à L’Arbre de joie

Ce projet, il a débuté il y a maintenant quatre ans, au moment où l’enseignante a appris la présence de L’Arbre magique qui trône en décembre au Centre communautaire Drummondville-Sud et qui permet à de nombreux enfants moins bien nantis de pouvoir recevoir des cadeaux à Noël.

Et il y a eu l’élément déclencheur, le livre d’Alain M. Bergeron intitulé «L’Arbre de joie» qui raconte l’histoire de deux enfants pauvres qui rêvent d’avoir des présents pour Noël.

«Durant les périodes en classe, mes élèves vivent ce livre du début à la fin. Je leur parle évidemment d’éducation mais aussi de connaissances et de valeurs qui me sont chères. Et durant ces périodes, ils travaillent beaucoup leur autonomie, leur sens d’équipe, la coopération et le leadership. Et ce qui est intéressant, c’est que tout au long du projet, des parents s’impliquent également en venant aider à la réalisation de certaines missions», précise Mme Bernier qui en est à sa 34e année d’enseignement.

Cette année, ce sont donc 26 élèves qui se sont divisés en équipe de travail et chaque équipe devait remplir cinq missions afin d’aider des enfants et des familles démunies. L’argent étant souvent le nerf de la guerre, les enfants ont donc réalisé des activités de financement, sous plusieurs formes.

«À un moment très précis, deux équipes d’élèves se sont rendues au CC Drummondville afin de choisir les enfants à gâter. Naturellement, tout a resté anonyme. Nous ne connaissions pas le nom de l’enfant, mais pour choisir des cadeaux, nous avions l’âge et le sexe du jeune. Puis, nous sommes aller magasiner; encore là, ce sont les élèves (accompagnés d’adultes) qui ont eu la charge d’acheter les cadeaux. Cette année, notre projet nous a permis de faire briller les yeux de 29 enfants et de trois mamans», explique l’enseignante.

Une nouveauté

Le projet mis de l’avant par Marguerite Bernier comportait cette fois-ci un nouveau volet : celui d’apporter un peu de bonheur à des personnes âgées.

Pour réaliser cette partie du projet, les élèves de Mme Bernier ont été jumelés à des résidents au Centre d’hébergement Saint-Frédéric. Le but était d’apporter un peu de réconfort à des personnes âgées qui s’ennuient et qui sont trop souvent seules.

«Nous avons donc confectionné des coussins réconfort qui ont été remis à des personnes âgées jumelées aux élèves. Les jeunes ont investi beaucoup d’amour dans la confection des coussins. Cet échange intergénération a permis de briser la solitude de certaines personnes et elle a été très enrichissante, autant pour les aînés que pour les jeunes de ma classe», a terminé Marguerite Bernier.

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