Hydrocarbures : la CAQ et la Ville de Drummondville ont les mêmes demandes

Hydrocarbures : la CAQ et la Ville de Drummondville ont les mêmes demandes
Chantal Soucy

En matière d’hydrocarbures, la Coalition Avenir Québec et la Ville de Drummondville partagent les mêmes préoccupations et les mêmes demandes auprès du gouvernement libéral de Philippe Couillard.

Au terme d’un débat à l’Assemblée nationale portant sur les forages pétroliers, la CAQ formule deux demandes: que le gouvernement du Québec rédige sans délai un autre projet de règlement prévoyant des normes plus strictes quant aux distances de forage?; et que dans ses règlements, il interdise l’utilisation de la fracturation hydraulique et de ses dérivés sur le territoire de la Vallée du Saint-Laurent et dans les secteurs où il y a une forte densité de population ou une absence d’acceptabilité sociale.

Chantal Soucy, la porte-parole de la CAQ, a réitéré, dans un communiqué de presse transmis ce matin, que les règlements dévoilés la semaine dernière par le ministre de l’Énergie, Pierre Arcand, sont voués à l’échec. Selon elle, le ministre se prépare un cocktail de non-acceptabilité sociale.

«Le gouvernement libéral a déposé des règlements inacceptables. Contrairement aux libéraux, nous soutenons qu’il n’est pas souhaitable que des forages soient réalisés trop près des maisons et de nos écoles. Il y a un minimum à respecter pour la santé et la sécurité publique. Depuis ses tout débuts, la CAQ a la même position, le même discours. On ne peut pas en dire autant pour le Parti québécois, qui autorise le pétrole sur l’île d’Anticosti lorsqu’il est au pouvoir et qui déchire sa chemise une fois dans l’opposition. Pourtant, certains projets pourraient nous permettre de développer notre économie et d’enrichir le Québec et pourraient même nous sortir de la péréquation», estime Mme Soucy.

Aux yeux d’André Lamontagne et de Sébastien Schneeberger, les règlements proposés sont trop permissifs, notamment quant aux distances des forages qui pourraient avoir lieu près de nos cours d’eau, de nos écoles, de nos maisons et de nos parcs nationaux. En effet, la mouture actuelle des règlements permettrait entre autres l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures à 40 mètres du fleuve Saint-Laurent, à 150 mètres à peine des résidences privées et à 275 mètres des écoles ou de tout autre bâtiment public. «Compte tenu des risques environnementaux liés à cette industrie, ces distances nettement insuffisantes témoignent de l’attitude irresponsable du gouvernement libéral dans ce dossier», déplorent les députés.

Lundi, tout le conseil municipal de Drummondville était réuni en conférence de presse à l’hôtel de ville pour attaquer le ministre Arcand sur ses nouveaux règlements contenus dans le projet de loi sur les hydrocarbures, dont celui concernant les distances séparatrices minimales pour autoriser les sites de forages pétroliers et gaziers.

«Plus d’une centaine de municipalités demandaient une distance séparatrice de 500 mètres des résidences et voilà que le ministre Arcand nous arrive avec seulement 150 mètres. Il n’a vraiment pas compris. Nous, à Drummondville, nous demandons le retrait de ces projets de règlements et que l’on entame de véritables discussions», avait déclaré le maire Alexandre Cusson.

Par ailleurs, alors que s’ouvre aujourd’hui le 76e Congrès annuel de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) au Centre des congrès de Québec, Richard Lehoux, président de la FQM, et le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, prononceront chacun une allocution qui touchera sans doute ce sujet épineux.

La Ville de Drummondville n’est pas membre de la FQM mais la MRC de Drummond comptera quelques délégués dont le préfet Jean-Pierre Vallée et quelques autres maires.

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