Des passionnés d’objets rares

Des passionnés d’objets rares
Les ancêtres des bières actuelles.

Plus de 200 exposants sont venus présenter leurs objets de collection, samedi et dimanche, à Drummondville. Bon an, mal an, le Salon des collectionneurs attire jusqu’à 2000 visiteurs chaque année, depuis 22 ans. Et pour cause.

Si l’événement suscite un tel intérêt, c’est qu’il représente une belle occasion pour les collectionneurs de présenter les objets pour lesquels ils ont un réel engouement. Et qui se transforme même en obsession pour certains, si bien qu’ils y consacrent une grande partie de leur temps.

Plaques automobiles, cartes et médaillons de joueurs de hockey, anciennes bouteilles de bière de forme cylindrique, de Kik Cola, voitures miniatures, vieux journaux, objets de guerre. «Les collectionneurs viennent parfois avec des objets surprenants», admet Denise Boisvert, qui organise le salon avec Raymond Tessier.

Il y a de tout au Salon des collectionneurs. De beaux objets, d’autres à l’esthétique discutable. Mais tous attirent les passants.

Des passionnés

Le breton Rémi, lui, collectionne les bandes dessinées. Surtout les albums et les objets de Tintin, comme son père, de qui il a gardé l’album Tintin et le lotus bleu, l’édition originale de 1946.

La mezzanine de sa demeure contient 8000 bandes dessinées. Oui, vous avez bien lu 8000. Sa collection ayant une certaine valeur, il ne veut pas dévoiler son nom de famille. D’ailleurs, il ne souhaite pas vendre d’objets dans le cadre de ce salon, seulement échanger avec d’autres collectionneurs de bandes dessinées, comme lui.

À l’autre bout du salon, Sylvie Gagnon, vend ses élégantes tasses de thé. La vente de sa maison ne lui offre plus l’espace pour ranger ses 295 sets de tasses et soucoupes. Avant la transaction, elle n’envisageait pas d’en vendre une seule. «Mais je me suis finalement décidée à en vendre», affirme-t-elle avec regret.

Depuis les 25 dernières années, elle en a déniché de toutes les sortes. Des tasses de toutes les couleurs aux motifs et aux formes variés. Elle possède même un magnifique et rare assortiment de vaisselle japonaise, que lui a rapporté une amie du pays du Soleil-Levant.

Parmi les vieilleries bien étalées d’une table à l’autre, se trouvent parfois des trésors dont de magnifiques objets sculptés en bois. Deux artisans y présentaient ainsi leur collection. Alors que l’un avait mis en évidence ses animaux, l’autre exposait ses bolides de bois lissé et verni.

Bluffant

Puis il y avait Marjorie Labre, une enseignante auprès d’autistes venue de Repentigny avec une collection toute spéciale. Êtes-vous de ceux qui se demandent pourquoi l’entend pas souvent pleurer les bébés dans les séries télévisées? Peut-être est-ce l’une des poupées fabriquées par Marjorie qui ressemblent à s’y méprendre à de vrais poupons.

C’est que celle-ci effectue un véritable travail de moine durant 50 à 80 heures pour donner un semblant de vie à ses poupées-poupon. Après avoir assemblé les pièces du corps détachées, elle les couvre d’une trentaine de couches de peinture Genesis, qui exige une cuisson au four, à chacune des couches.

Ensuite, elle leur fait une chevelure à l’aide de laine mohair fine qu’elle insère dans le crâne avec une aiguille, tout en respectant l’emplacement de rosettes naturelles. Tout simplement bluffant.

 

Partager cet article