HOCKEY. C’est une véritable tragédie qui a frappé les Cascades midgets B de Saint-Hyacinthe dès la première journée du 53e Tournoi international de hockey midget de Drummondville. L’un des joueurs de l’équipe, Thomas Bourgeois-Laganière, a perdu la vie à l’âge de 16 ans dans un accident de la route qui a également causé la mort de sa mère.
Le drame est survenu mardi soir, sur la route 235, à Saint-Jude, en Montérégie. Selon les autorités policières, la conductrice Ludivine Laganière a perdu la maîtrise de sa voiture dans une courbe, possiblement à cause de la chaussée glacée. Se retrouvant dans la voie inverse, elle n’a pu éviter une collision frontale avec un autre véhicule. Le décès de la mère et de son fils a été constaté à l’hôpital.
Quelques heures plus tôt, en matinée, Thomas Bourgeois-Laganière avait disputé deux matchs sur la glace de l’Olympia Yvan-Cournoyer. L’un avec les Cascades, dans la catégorie midget B. L’autre dans l’uniforme des Riverains de Saint-Hyacinthe, dans la catégorie A, où il agissait comme remplaçant.
Un leader tranquille
Entraîneur-chef des Cascades et ami de la famille Bourgeois-Laganière depuis une douzaine d’années, Simon Roy a appris la terrible nouvelle dans les minutes suivant l’accident par l’entremise du père et de la sœur de Thomas.
«Tout le monde trouve ça extrêmement difficile. Thomas, c’était un joueur hyper apprécié par ses coéquipiers. C’était un leader tranquille. Il n’était pas bavard, voire réservé, mais il agissait comme un leader quand il sautait sur la glace», a confié Simon Roy, rencontré avant une partie des Cascades, vendredi soir.
«Thomas était un sportif né, a-t-il poursuivi. Je l’ai aussi coaché au soccer et il excellait au ballon-balai. Peu importe le sport, il dominait. C’était un gars super intense.»
Un ultime hommage
Depuis le tragique événement, les joueurs des Cascades ont posé plusieurs gestes afin d’honorer la mémoire de leur camarade.
«Les gars se tiennent les coudes serrés. C’est très solide comme amitié. Les gars se sont réunis chez moi jeudi soir. Ils sont allés planter une croix avec des bâtons de hockey où l’accident est arrivé. Pour évacuer leur peine, ils ont joué au hockey jusqu’aux petites heures du matin sur la patinoire que j’ai fait à la maison», a raconté Simon Roy.
Malgré l’onde de choc qui a frappé l’équipe, les joueurs des Cascades ont courageusement choisi de continuer le tournoi de Drummondville, une façon de rendre un ultime hommage et déchirant à leur coéquipier. Tous arborent d’ailleurs son numéro, le 76, sur leur casque et leur palette de bâton.
«Thomas va faire le tournoi avec nous autres… On veut aller le plus loin possible. Les gars ont tous signé son chandail. On l’a mis derrière le banc. Après le tournoi, le chandail va partir avec Thomas dans son cercueil», a confié Simon Roy, la voix nouée par l’émotion.
À peine 24 heures après les événements de mardi, les Cascades ont livré un match nul de 3-3 à l’Olympia. Après avoir signé un gain émotif de 4-1, tard vendredi soir, la formation maskoutaine a cependant dû rendre les armes en huitième de finale, tôt samedi matin. Une défaite de 4-3 en fusillade les a éliminés de la compétition drummondvilloise.
Avec classe et simplicité, les organisateurs du 53e Tournoi midget ont salué la mémoire de Thomas Bourgeois-Laganière avant les matchs des Cascades et des Riverains ainsi que via les médias sociaux. «Salut Thomas! Le tournoi midget se souviendra!»
