Une baisse d’assistance «pas dramatique», selon Verrier

Une baisse d’assistance «pas dramatique», selon Verrier
Éric Verrier

HOCKEY. Les foules aux matchs locaux des Voltigeurs sont en chute libre depuis maintenant trois saisons. Malgré ce constat, le président Éric Verrier ne s’alarme pas outre mesure et estime que la situation se renversera grâce au travail amorcé par Dominique Ducharme et sa garde rapprochée.

Alors que le cap de la mi-saison a été franchi dernièrement, les Voltigeurs accueillent en moyenne 2120 spectateurs par rencontre au Centre Marcel-Dionne. Il s’agit d’une baisse d’environ 2,5 % par rapport à la dernière campagne, déjà l’une des pires de la dernière décennie au chapitre des assistances à Drummondville.

«Comme administrateurs, notre objectif est d’abord d’offrir le meilleur spectacle à nos partisans. À cet égard, on fait un super travail : chacun de nos matchs est devenu un happening en soi. On est vraiment une référence à ce chapitre à travers la LHJMQ. Mais c’est clair que le meilleur vendeur de billets demeure la victoire. Et comme on le sait, les dernières saisons n’ont pas été des succès en termes de résultats sur la glace», a mis en contexte Éric Verrier dans une entrevue accordée à TC Media.

«Avec la télévision, le partisan de hockey a maintenant beaucoup de choix, a-t-il ajouté. Il a une capacité de payer et il a forcément moins d’intérêt quand la victoire n’est pas au rendez-vous. C’est à nous à être imaginatifs et à vendre quelque chose de plus. On doit créer une ambiance pour que les gens passent une belle soirée à l’aréna, même en cas de défaite.»

Sachant dès le départ qu’une autre saison difficile s’annonçait aux guichets, les administrateurs des Voltigeurs ont construit leur budget en conséquence.

«Dans notre esprit, cette baisse n’est pas dramatique, parce que nos revenus de commandites et de loges sont toujours à la hausse. La communauté d’affaires est donc en arrière de nous.»

Le président Verrier a rappelé qu’aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les revenus aux guichets qui assurent la survie d’un club de la LHJMQ. C’est pourquoi au cours des dernières années, son organisation a mis sur pied de nouvelles sources de financement telles que la soirée Rouge, le Cellier, le tournoi de golf et la Loto-études.

«Si ce n’était pas de ces activités-là, il n’y en aurait plus de hockey junior à Drummondville! Ces événements sont rentables et en croissance. Ils nous ont permis de nous diversifier, donc d’enlever de la pression à la billetterie. C’est ce qui nous aide à passer à travers les années où les résultats, pour toutes sortes d’éléments parfois incontrôlables, ne sont pas au rendez-vous», a expliqué l’homme d’affaires, qui a pris les rênes des Voltigeurs il y a près de 13 ans.

Une reconstruction qui s’éternise

À cinq reprises jusqu’ici cette saison, moins de 2000 spectateurs ont franchi les portes du Centre Marcel-Dionne. Lors du match du 16 décembre, soit quatre jours après l’échange du vétéran capitaine Joey Ratelle, les gradins étaient garnis d’à peine 1600 personnes.

La reconstruction entamée par l’organisation, qui s’éternise depuis maintenant trois ans, pourrait nuire encore davantage à ces faibles assistances si l’équipe s’enlise au classement durant la seconde portion du calendrier régulier. Éric Verrier estime toutefois que les partisans sauront comprendre la stratégie de l’organisation.

«Les gens voient qu’on a une direction claire. Ils vont acheter le plan de Dominique Ducharme, celui de rebâtir l’équipe avec des choix au repêchage et de jeunes joueurs talentueux. Il n’en déroge pas depuis le jour un. L’important en deuxième moitié, ce sera de rester compétitifs et de continuer à donner un bon spectacle. Nos partisans vont reconnaître l’effort des gars, en sachant qu’il y a de belles années qui s’en viennent.»

En guise d’exemple, le président a cité la campagne 2007-2008, quand les Voltigeurs avaient raté les séries éliminatoires. Un an plus tard, l’équipe remportait la coupe du Président.

«C’était l’année recrue des Vachon, Dumont, Landry et compagnie. Les gars se défonçaient et donnaient un bon spectacle. Les partisans avaient continué de nous supporter.»

Satisfait du travail de Ducharme

Neuf mois après avoir fait son embauche, Éric Verrier se déclare très satisfait du travail accompli par Dominique Ducharme depuis son entrée en poste comme directeur général et entraîneur-chef des Rouges. Il souligne que le successeur de Dominic Ricard a su bien s’entourer, tant derrière le banc qu’au deuxième étage de l’organisation.

«J’apprécie la façon dont il dirige, mais surtout dont il travaille en équipe. Il consulte ses adjoints et délègue beaucoup de responsabilités. Quand il est question d’échanges, il n’est pas pressé de bouger : il faut que ça en vaille la peine. Mais ce que j’apprécie le plus, c’est sa façon de développer nos jeunes. Voir le potentiel de développement d’un joueur, c’est l’une de ses grandes qualités.»

Un coup de jeune à l’aréna

Selon Éric Verrier, le projet de réaménagement et d’agrandissement du Centre Marcel-Dionne, qui est sur la table depuis maintenant trois ans, devrait permettre de raviver encore davantage l’intérêt des partisans drummondvillois. On sait que la Ville de Drummondville a récemment déposé une demande d’aide financière dans le cadre d’un programme fédéral-provincial. Une somme de 26 millions de dollars devrait permettre d’augmenter à près de 4000 le nombre de places assises dans l’aréna, dont l’allure serait complètement revampée.

«Le dossier suit son chemin. Je suis convaincu que ça va se faire, mais reste à savoir quand. Présentement, on exploite le happening au maximum de notre bâtiment. Avec ce projet, on aurait plus de possibilités. On pourrait améliorer davantage l’expérience pour le spectateur. Un nouvel édifice, ça crée toujours un effet de nouveauté, comme on l’a vu à Shawinigan. Ça donnerait un nouveau souffle à notre organisation», a conclu le président au règne le plus long dans l’histoire des Voltigeurs.

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