Le Centre de pédiatrie sociale obtient sa certification

Le Centre de pédiatrie sociale obtient sa certification
Dre Nathalie Foucault et Dr Gilles Julien.

ENFANCE. Le Centre de pédiatrie sociale de Drummondville – Les petits bonheurs (CPSC) a franchi une étape de plus la semaine dernière en obtenant son niveau de certification Régulier 1 de la Fondation du Dr. Julien.

Au terme d’un processus d’évaluation assez complexe (huit critères), la pédiatre et directrice clinique du CPSC, Dre Nathalie Foucault, est heureuse de pouvoir enfin utiliser le sceau de la Fondation du Dr. Julien qui accompagne l’organisme depuis le début de ses activités en mars 2015.

«Depuis plus d’un an, nous avons mis vraiment beaucoup d’efforts pour y parvenir, notamment en recrutant des employés de qualité et en travaillant en interdisciplinarité avec les différents intervenants du milieu, toujours dans le but unique de venir en aide aux enfants et leur famille qui sont de plus en plus nombreux à venir nous voir. Je suis super contente», exprime-t-elle.

De fait, sis au 83 rue Saint-Damase, dans le quartier Saint-Joseph identifié comme hautement défavorisé, le CPSC a accueilli en un an et demi 220 enfants et leur famille.

«L’objectif d’ici un an consiste à rejoindre 400 familles, car les besoins du milieu sont nombreux», laisse entendre la pédiatre.

La certification que l’organisme a obtenue est la première de trois niveaux : Régulier 1, Régulier 2 et Mentor.

Cette significative reconnaissance a été attribuée parce que le CPSC a «clairement démontré son engagement à rendre accessible des soins de pédiatrie sociale en communauté aux enfants en situation de vulnérabilité de sa communauté en complémentarité avec son milieu, et ce, dans le respect de la convention relative aux droits de l’enfant. Il rejoint dans sa communauté un certain nombre d’enfants issus de conditions de vie difficiles et il priorise son action sur le cœur du modèle par une approche interdisciplinaire entre la médecine, les sciences sociales et les sciences juridiques.»

Les deux premiers niveaux rendent compte de ce que les Centres répondent aux critères de certification et la différence entre Régulier 1 et Régulier 2 réside dans le niveau de maturité du CPSC, dans l’intensité des services qu’il dispense à la population et dans le nombre de familles qu’il rejoint.

«Notre objectif au CPSC-Les petits bonheurs était d’obtenir la certification Régulier 1, mais nous continuons le processus avec la Fondation et nous espérons obtenir notre niveau Régulier 2 d’ici les 12 prochains mois», explique avec ferme conviction Dre Foucault.

En clair, l’équipe veut engager des spécialistes d’art-thérapie et de musicothérapie, par exemple, diplômés de l’université. Elle souhaite également voir se joindre à elle un psychoéducateur.

«Nous travaillons également à développer nos partenariats avec d’autres professionnels, par exemple les dentistes, pour voir comment nous pourrions payer les frais de nettoyage de certains enfants», spécifie-t-elle.

Le niveau Mentor est bien sûr convoité.

«Seuls quelques centres fondés depuis plus longtemps que nous ont entamé le processus de certification Mentor qui leur permettra d’accompagner, éventuellement, des centres en démarrage. Nous n’en sommes pas encore là, mais notre CPSC est en bonne position pour y prétendre un jour, car notre équipe prend de l’expérience et travaille de mieux en mieux avec la communauté et les intervenants du milieu.»

Annonce gouvernementale

Par ailleurs, Mme Foucault et toute l’équipe se réjouit de l’annonce faite un peu plus tôt cette semaine par le Ministre de la Famille au Centre de pédiatrie sociale de Lévis au sujet d’un investissement de 20 millions de dollars réparti sur quatre ans (à la Fondation du Dr. Julien qui permettra d’élargir le réseau des centres de pédiatrie sociale à l’échelle de la province.

Bien que l’obtention de la certification Régulier 1 du CPSC de Drummondville lui permettra d’obtenir de l’aide financière en provenance de la Fondation durant les quatre prochaines années, le montant alloué sera loin d’être suffisant pour soutenir les opérations du centre, qui devra poursuivre ses activités de financement pour maintenir ses services.

«Ce qui est intéressant, c’est que 80% des sommes amassées sont investies dans les services directs aux enfants», conclut celle qui est vraiment animée par sa profession.

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