En grève illimitée depuis quatre mois

En grève illimitée depuis quatre mois

MANIFESTATION. Une trentaine d’employés de la résidence privée pour personnes âgées Chartwell L’Ermitage, de Drummondville, ont profité de la journée portes ouvertes de l’établissement pour dénoncer leurs conditions de travail.

«On est ici depuis 9h ce matin, on profite de cette journée-là, on veut faire du bruit!», a lancé une employée de la résidence. «Il y a quand même beaucoup de gens qui sont venus et qui ont vu notre message, certains ont passé droit, car on peut paraitre intimidantes, mais la plupart des gens nous soutiennent», a précisé Louise Couture, une préposée aux bénéficiaires.

Les syndiqués sont en grève illimitée depuis maintenant quatre mois. Ils réclament à leur employeur un salaire minimum de 15 $. «On nous demande le maximum et on nous paye le minimum», enchaine Mme Couture.

C’est ce message qui se retrouvait d’ailleurs sur une dizaine de pancartes installées sur le terrain de la résidence. Puisque c’était la journée portes ouvertes, le directeur général de l’établissement, François Gauvin, se tenait tout juste devant la porte d’entrée principale pour accueillir les gens. Les manifestants, eux, se dressaient à l’avant de ces portes, mais de l’autre côté de la rue Berol. «Je crois qu’on le dérange. Il (le directeur général) nous a dit qu’on avait du budget. C’est un peu arrogant, car lors de nos manifestations antérieures, on avait seulement de petits drapeaux», a fait valoir une autre employée.

Lorsque questionné à  propos des manifestations des employés, le directeur général est resté muet, dirigeant l’auteure de ces lignes à la responsable des communications du groupe Chartwell, Patricia Lemoine. «Le processus de négociation est en cours et nous sommes confiants qu’il mènera à une entente. Nous sommes présentement en communication avec la conciliatrice pour une prochaine rencontre qui aura lieu sous peu», a-t-elle fait valoir.

La première manifestation des travailleurs soutenus par le Syndicat québécois des employées et employés de service remonte à avril 2016.  Une soixantaine d’employés travaillent à la résidence pour personnes âgées. La majorité d’entre eux sont des femmes, préposées aux bénéficiaires et à l’entretien ménager, ainsi que des infirmières auxiliaires, cuisinières et réceptionnistes.

Puisqu’ils sont soumis à la Loi assurant le maintien des services essentiels dans le secteur de la santé et des services sociaux, les grévistes peuvent renoncer à 45 minutes de travail par jour. Ils continuent d’offrir les services essentiels aux personnes âgées. «En aucun cas les gens de la résidence ne sont négligés. On élimine les tâches qui ne sont pas essentielles, mais 90% des services sont maintenus», assure en terminant Louise Couture.

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