«J’entre dans la cour des grands»

«J’entre dans la cour des grands»

SCULPTURE. Le sculpteur drummondvillois Réjean Pétrin ne se doutait point il y a six ans, alors qu’il n’avait jamais touché à un morceau de bois, qu’un jour, il s’attirerait la reconnaissance du milieu.

«Si quelqu’un m’avait dit avant 2010 ce qui m’arrive aujourd’hui, je ne l’aurais jamais cru», lance M. Pétrin.

Depuis le début du printemps, le sculpteur d’art populaire cumule les expositions à travers le Québec. À la mi-août, il a remporté le premier prix au Festival de sculptures d’art populaire de Saint-Ulric.

«J’avais le kiosque le plus intéressant», indique-t-il fièrement.

Depuis décembre, ses œuvres colorées et originales garnissent les tablettes du Rendez-vous du collectionneur, boutique située sur la rue Saint-Paul, dans le Vieux-Québec. Preuve que son travail est apprécié et attire l’œil, près de 50 pièces en vente à cette boutique ont trouvé preneur.

«On m’a dit que plusieurs Américains en avaient achetées et même quelques Européens. Je n’ai même pas de site web sur lequel je vends mes sculptures et je ne fournis pas», affirme-t-il.

Nouvellement retraité, l’artiste qui peut maintenant consacré la majorité de son temps à sa passion a même été sacré révélation de l’année par le magazine Parcours consacré aux arts et à la culture.

«Je suis le premier sculpteur d’art populaire à paraître dans cette revue prestigieuse dans laquelle de gros noms figurent, par exemple, Tex Lecor! Il y a un long reportage sur moi dedans.»

«Avec l’année que je connais, je me sens monter. J’entre dans la cour des grands. Toute cette reconnaissance me fait plaisir», expose-t-il tout en souriant.

L’imagination fertile

En octobre prochain, il se rendra à La Malbaie, non seulement pour exposer ses sculptures, mais également pour livrer une conférence sur son parcours.

«Les organisateurs m’ont demandé de parler de mon cheminement. L’un des messages que je veux que les gens retiennent c’est que peu importe l’âge que tu as, tu peux commencer à faire toutes formes d’art. On ne sait pas les dons qu’on a en soi.»

Celui qui a l’imagination fertile ne fait jamais deux pièces identiques. Ses créations, rappelons-le, s’inspirent de souvenirs d’enfance ou sont tout simplement issues de son imaginaire, à moins qu’il ne veuille représenter des situations humoristiques ou fantaisistes. M. Pétrin réalise aussi des animaux et des personnages qui ont marqué l’histoire du Québec.

«Mes oeuvres mettent de la vie dans une pièce. Elles font sourire et jaser tout comme le contraste entre mon apparence et les sculptures. Les gens trouvent ça spécial de me voir, moi, un gros bonhomme avec plein de tatouages produire un chat rond et bleu, par exemple. Je trouve ça drôle!»

Il avoue aussi n’avoir jamais manqué d’inspiration. «Les idées sortent l’une après l’autre. Je suis chanceux.»

Le Drummondvillois exposera dans son patelin les 5 et 6 novembre au Salon des artisans de la Place Charpentier.

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