Dans les coulisses d’un marathon

Dans les coulisses d’un marathon

Avec 8 marathons à son actif

Josyane Cloutier
COURSE À PIED. L’engouement pour la course à pied a connu une progression fulgurante depuis les dernières années, notamment à cause de son caractère accessible et de son faible coût. Cette affection soudaine s’étend jusqu’aux marathons, il n’y a pas si longtemps réservés aux initiés. Coup d’œil sur la préparation nécessaire pour accomplir ce fameux 42 km.

Ève Dupont est une professeure d’anglais au secondaire et passionnée de course à pied. Avec 8 marathons à son actif, elle avoue toutefois que son amour de la course s’est développé de façon progressive. «Ça a commencé avec un club de course, avec lequel j’ai fait mon premier cinq km. J’ai augmenté à 10 km ensuite, puis à un demi-marathon… Même après 21 km je me suis dit que je ne me rendrais à 42, mais voilà ! L’engouement a suivi», témoigne-t-elle avec un sourire.

Ce qui la pousse à faire des marathons ? La fierté qui en découle. «Quand je termine, même si ça a été plus difficile pendant l’entraînement, il y a toujours un sentiment gratifiant de bien-être qui vient avec. Je suis toujours contente de l’avoir fait !»

Il est vrai que les marathons jouissent d’un certain prestige, autant auprès des coureurs aguerris que des débutants. «J’ai souvent entendu : »si je ne fais pas ça je ne serai pas un athlète accompli, je n’aurai pas atteint l’objectif ultime». Les gens reconnaissent la discipline, le travail et la rigueur derrière ce genre d’épreuves et ça suscite leur admiration, je pense», explique Ève Dupont.

Se préparer pour un marathon n’est effectivement pas une mince affaire : des semaines de travail sont nécessaires avant d’être fin prêt à courir ce fameux 42 km qui fait rêver. Les programmes changent selon les besoins des sportifs, tout dépendant si l’objectif tourne autour de la performance ou de simplement effectuer un marathon, peu importe le chronomètre. L’intensité des entraînements et la progression varieront également en fonction de ces facteurs.

Un conseil souvent donné à ceux qui décident de participer à ce genre d’épreuve est de courir de quatre à cinq fois par semaine de façon progressive : ainsi, plus les semaines avancent, plus la distance parcourue sera grande et plus la mise à niveau sera complète. Ève Dupont, quant à elle, a adopté un programme hebdomadaire débutant à 50 km et se rendant graduellement à 90 km à l’approche du marathon. En tout, ses souliers de course et elle parcourent 1000 km durant ses 16 semaines de préparation.

Bien qu’il soit conseillé de bien manger en tout temps, les marathoniens affectionnent particulièrement les sources de glucides complexes telles que les pâtes alimentaires, les patates, le pain, etc. «Ce sont de bonnes sources d’énergie, rapide et efficace», témoigne Ève Dupont, en précisant toutefois que le but n’est pas d’en manger le plus possible, mais plutôt de s’en servir intelligemment. Son repas fétiche pré-marathon ? Des pâtes à la sauce tomate.

Attention aux blessures…

Le physiothérapeute Jean-Philippe Poulin affirme que les blessures apparaissent la plupart du temps pendant la préparation, et rarement à l’événement même. Les zones les zones du corps les plus touchées sont, sans grande surprise, les membres inférieurs : tendinite d’achille, entorses et syndrome féromopatellaire (ou genou du coureur) sont monnaie courante chez les joggeurs, expérimentés ou pas.

«Les blessures sont causées souvent par une marge trop rapide et drastique à laquelle le corps ne pourra pas s’adapter. Par exemple, une personne qui court généralement 10 km décide une fin de semaine de faire un demi-marathon en se disant que ça va être correct. La progression est super importante», explique le professionnel de la santé, qui rencontre souvent des coureurs.

Le physiothérapeute et la marathonienne s’entendent néanmoins sur un point : s’entraîner en fonction du type de terrain sur lequel se déroule le marathon aide à réduire les risques. Ainsi, un marathon à Drummondville ne se préparera pas de la même façon que la même épreuve à Sherbrooke, par exemple, où le dénivelé est beaucoup plus prononcé.

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