Éric Verrier : «Ramener le succès sur la glace»

Éric Verrier : «Ramener le succès sur la glace»
Éric Verrier (Photo TC Media – archives

HOCKEY. Les victoires font foi de tout dans le monde du sport. Cette loi implacable a eu raison de nombreux décideurs et ce fut au tour de Dominic Ricard d’en être victime cette semaine après 12 ans de loyaux services comme directeur général des Voltigeurs. C’est ce qui ressort des propos du président de la concession drummondvilloise, Éric Verrier, dans une entrevue accordée à L’Express.

Reprenant le message transmis dans le communiqué de presse émis par l’organisation lundi soir, Verrier a répété que le congédiement de Ricard s’inscrit dans la «nouvelle orientation» que le conseil d’administration souhaite établir au sein du département hockey des Voltigeurs.

«Comme administrateurs, on veut toujours offrir à nos partisans un spectacle de qualité dans toutes les sphères. Hors glace, on est une référence à travers la LHJMQ. Mais on veut maintenant ramener ce succès-là sur la glace, où il n’a pas été au rendez-vous ces deux dernières saisons. Après analyse, le conseil d’administration est arrivé à la conclusion que Dominic Ricard n’était plus l’homme de la situation pour aller de l’avant avec cette orientation», a expliqué Éric Verrier.

Concrètement, pour quelles raisons les hauts dirigeants des Voltigeurs ont-ils perdu confiance en Dominic Ricard? Devant l’insistance de cette question, Éric Verrier a refusé d’entrer dans les détails.

«De toute façon, ce n’est pas un élément en particulier. C’est un processus d’évaluation qui s’est fait tout au long de la dernière année. D’ailleurs, tous nos employés sont constamment soumis à une telle évaluation. Les médias et les partisans n’ont pas à savoir si le conseil d’administration a des insatisfactions ou non envers ses employés», a-t-il rétorqué.

Et pourquoi procéder à ce licenciement à quelques jours des séries éliminatoires plutôt qu’à l’issue de celles-ci? «Il n’y a jamais de bon timing pour prendre une telle décision. C’est arrivé plus vite qu’on pensait dans le processus. Lundi, des circonstances particulières ont fait en sorte que la décision a été prise. Ça s’est d’ailleurs presque fait d’un commun accord.»

Chose certaine, le départ de Ricard marque la fin d’une époque chez les Voltigeurs. Arrivé à la présidence de l’équipe en 2004, Verrier a promu l’entraîneur-chef au poste de dg quelques mois plus tard, en remplacement de Michel Georges. Ensemble, les deux hommes ont contribué à la renaissance de l’organisation jusqu’à la conquête de la Coupe du président en 2009.

«Pendant les 12 dernières années, Dominic a été un modèle d’engagement et de dévouement. C’est un passionné qui a le V tatoué sur le cœur. C’est une excellente personne que j’apprécie. J’ai énormément de respect pour lui. Ça n’a pas été une décision facile», a partagé Verrier, qui avait d’ailleurs donné un vote de confiance public à Ricard pas plus tard qu’en novembre dernier.

Le nouveau dg nommera l’entraîneur

D’ici à ce que le comité de sélection des Voltigeurs fasse part de ses recommandations et que le conseil d’administration nomme un nouveau directeur général, c’est le vice-président hockey Stéphan Leblanc qui assumera l’intérim. Déjà, le nom de plusieurs candidats a commencé à circuler dans les cercles de la LHJMQ. TVA sports a notamment évoqué ceux de Mario Duhamel, Patrick Charbonneau, Dominique Ducharme et Éric Veilleux. Certains partisans ont aussi réclamé le retour de Guy Boucher dans l’organisation. Des candidatures internes telles que celles du dépisteur-chef Luc Dagenais ou du conseiller spécial Patrice Bosch pourraient également être considérées.

«On a déjà reçu quelques appels. On a aussi quelques candidats en tête. On va sonder leur intérêt au cours des prochaines semaines. On ne se fixe pas d’échéancier, mais ce sera fait avant le repêchage. On veut quelqu’un de passionné qui va adhérer à notre philosophie et à nos valeurs. La personne devra aussi accepter le fait qu’on est un organisme sans but lucratif avec un conseil d’administration. Notre structure est différente d’une organisation gérée par un propriétaire privé», a fait savoir Éric Verrier.

Sans surprise, le prochain dg des Voltigeurs pourra nommer l’entraîneur-chef de son choix. «Notre c.a. va recommander le maintien de l’emploi de Jean-François Grégoire, mais la décision reviendra au nouveau dg. Il pourrait même cumuler les deux fonctions.»

Enfin, Éric Verrier préfère attendre la fin des séries éliminatoires avant de dresser son bilan de la présente saison, qui a été marquée par le congédiement de Martin Raymond et Louis Robitaille, la blessure de Joey Ratelle ainsi que le départ de Jérémy Bouchard et Benjamin Gagné.

«C’est une saison difficile, mais je suis loin d’avoir jeté l’éponge. Les événements des derniers jours représentent un choc pour tout le monde, mais on doit continuer à avancer. D’ailleurs, tout le monde dans l’organisation croit qu’on peut causer une surprise contre les Huskies», a conclu l’homme d’affaires à la tête du cabinet d’assurances Groupe Verrier.

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