Voltigeurs : un programme et une réputation à rebâtir

Voltigeurs : un programme et une réputation à rebâtir

FOOTBALL. Avec 35 défaites en 36 sorties dans la division 2 au cours des quatre dernières années, le programme des Voltigeurs a une réputation à rebâtir. Relégués en division 3 du circuit de football collégial québécois, les représentants du Cégep de Drummondville entament leur reconstruction sous les ordres du nouvel entraîneur-chef Patrice Marcoux.

Le premier jalon de cet édifice a été posé, samedi après-midi, alors que la formation drummondvilloise a tenu sa première pratique hivernale dans les gymnases du collège. Plus d’une cinquantaine de joueurs étaient de la partie. Outre une vingtaine de vétérans de la dernière saison, une trentaine de recrues ont répondu à l’invitation des Voltigeurs. Plusieurs d’entre elles ont déjà signé une lettre d’intention avec l’équipe en vue de la saison 2016. Parmi ces nouveaux visages, on retrouve de nombreux finissants des programmes scolaires et civils de Drummondville, mais aussi des régions voisines et même de la Gaspésie.

«Il y a une belle énergie dans le gym aujourd’hui. On veut recréer le sentiment de fierté de jouer pour les Voltigeurs. Pour nous, c’est une opération charme. On veut que les gars apprécient l’expérience et qu’ils reviennent aux prochains entraînements», a expliqué Patrice Marcoux lorsque rencontré aux abords du terrain.

«Depuis quelques semaines, on met beaucoup de temps et d’énergie dans le recrutement. C’est le nerf de la guerre. Si les joueurs nous choisissent, on pourra ensuite les développer. Notre équipe pourra ainsi rivaliser contre n’importe qui. C’est notre objectif.»

L’entraînement s’est déroulé sous les ordres du nouveau personnel d’entraîneurs et de quelques anciens membres du programme des Voltigeurs ayant évolué dans les rangs universitaires au cours des dernières années. Jean-Christophe Beaulieu, des Alouettes de Montréal, a également prodigué ses conseils aux joueurs.

«À Drummond, on ne peut pas proposer un terrain synthétique intérieur aux joueurs. On n’est pas l’équipe avec le plus d’argent non plus. Mais on a un côté humain et on travaille avec beaucoup de rigueur. C’est ça qu’on veut vendre aux recrues. On met beaucoup de sérieux, pas seulement du côté du football, mais aussi aux niveaux académique et de la préparation physique. Il y a un suivi très serré avec chaque joueur. Rien n’est laissé au hasard», a fait valoir Patrice Marcoux.

«Notre défi, c’est de développer des étudiants-athlètes, pas seulement des athlètes. Si nos joueurs veulent passer au prochain niveau, on va tout faire pour les accompagner jusque-là. Car même en passant par la division 3, on peut aspirer à une carrière universitaire. Des anciens comme François Dessureault et Alexandre Hébert en sont la preuve.»

Quatre quarts-arrières

Autre preuve du vent de renouveau qui souffle chez les Voltigeurs, quatre quarts-arrières étaient présents samedi. En plus du vétéran Simon Gagné, qui sera de retour pour une quatrième saison, les recrues Alexandre Légaré (La Poudrière), Olivier Bergeron (Marieville) et Dylan-Wayne Cyr (Gaspésie) se battent pour obtenir un poste. Charles-Antoine Lachance (Vandoos) pourrait également se joindre au groupe si l’expérience de la division 1 ne fonctionne pas à Lévis.

En défensive, pas moins de 14 secondeurs ont répondu à l’invitation des Voltigeurs.

«Avoir une telle profondeur à des positions aussi cruciales, c’est très positif. Et tout le monde part sur un pied d’égalité. On est honnête : on ne promet rien à personne. Les jeunes devront démontrer au nouveau personnel d’entraîneurs ce qu’ils sont capables de faire. Ça va amener les vétérans à se dépasser. Cette compétition intra-équipe va nous rendre meilleurs.»

Les Voltigeurs tiendront d’autres pratiques hivernales les samedis 20 février, 19 mars et 23 avril. Le camp printanier de l’organisation se déroulera du 13 au 15 mai.

Beaulieu surpris par l’intensité

Ayant côtoyé quelques anciens des Voltigeurs durant son stage chez le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke, Jean-Christophe Beaulieu ne s’est pas fait prier lorsqu’il a reçu l’invitation de Patrice Marcoux. Rempli d’enthousiasme, le centre-arrière des Alouettes a multiplié les instructions à l’adresse des espoirs drummondvillois.

«Quand on me demande de l’aide, ça me fait toujours plaisir de donner mon temps durant la saison morte. Je trouve ça important de partager mes connaissances et mon expérience acquises dans les dernières années. Je suis surpris par toute l’intensité qui règne ici aujourd’hui», a partagé l’athlète de 25 ans originaire de Trois-Rivières.

«Le programme des Voltigeurs est sur la bonne voie. Patrice Marcoux sera un bon mentor pour l’équipe. C’est un gars intense, un bon soldat animé par de bonnes valeurs. Pour lui, la famille passe toujours en premier.»

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