HOCKEY. Au fil des ans, le Centre Marcel-Dionne a été le théâtre de milliers de matchs de hockey de divers calibres, des rangs mineurs jusqu’aux professionnels. Pour la première fois de son histoire, l’aréna drummondvillois accueillera une rencontre de calibre universitaire.
Dans la foulée de l’ouverture tant attendue du campus à Drummondville, les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) débarqueront au domicile des Voltigeurs, le mercredi 20 janvier. Pour l’occasion, le Drummondvillois Charles-David Beaudoin et ses coéquipiers croiseront le fer avec les Stingers de l’Université Concordia.
«Ce match est entouré depuis longtemps sur mon calendrier. J’ai hâte de revivre l’ambiance du Centre Marcel-Dionne, un aréna bruyant où c’est difficile de jouer pour l’équipe visiteuse. La plupart de mes coéquipiers y ont également joué durant leurs années dans la LHJMQ, mais cette fois-ci, ils seront du bon côté», a lancé Beaudoin en marge d’une conférence de presse annonçant l’événement.
Au terme d’une solide carrière de cinq ans dans les rangs juniors, Beaudoin connait des débuts flamboyants dans l’uniforme des Patriotes. L’ancien capitaine des Voltigeurs trépigne d’impatience à l’idée de renouer avec ses anciens partisans, ce qui sera également le cas pour Olivier Caouette, Tommy Giroux et Philippe Lefebvre.
«Le hockey universitaire, c’est un calibre de jeu méconnu. Dès mon premier match hors-concours, j’ai été surpris par la vitesse, la robustesse et la maturité des joueurs. C’est du hockey pour hommes! Plusieurs joueurs aspirent d’ailleurs à une carrière professionnelle. J’invite les gens à venir découvrir ce calibre. Ils seront conquis», a expliqué le défenseur de 21 ans, qui ne regrette aucunement sa décision d’avoir retardé son entrée dans le hockey professionnel.
Jumelé au vétéran Martin Lefebvre à la ligne bleue des Pats, Beaudoin a amassé 19 points (7-12) en 18 parties jusqu’ici. Il occupe le cinquième rang des pointeurs chez les défenseurs à travers le hockey universitaire canadien.
Parmi les meilleurs au Canada
Collectivement, les Patriotes (15-2-1) trônent au premier rang de leur division, ex aequo avec l’Université McGill, et au cinquième échelon du top dix canadien. Affichant la meilleure moyenne offensive au pays, la troupe de l’entraîneur-chef Marc-Étienne Hubert vise la conquête du championnat canadien, elle qui a échappé la médaille de bronze l’an dernier.
«L’arrivée de huit nouveaux joueurs a transformé notre identité. On mise beaucoup sur la vitesse et les habiletés offensives de nos joueurs», a expliqué Marc-Étienne Hubert.
Ayant lui-même porté les couleurs des Voltigeurs à la fin des années 1990, Hubert a travaillé pendant deux ans sur le recrutement de Beaudoin.
«Je ne voulais pas qu’il nous échappe. Avec Martin Lefebvre, Charles-David forme l’un des meilleurs duos au pays. Comme durant ses années juniors, c’est un défenseur complet. Chaque match, il accomplit un boulot colossal contre les meilleurs trios adverses. Et malgré son statut de recrue, il nous apporte beaucoup de leadership.»
Selon Hubert, de plus en plus de joueurs sortant du junior empruntent la route universitaire avant de faire le saut chez les professionnels.
«Aux États-Unis, c’est d’ailleurs la norme. Un stage universitaire permet aux joueurs de compléter leur progression dans un excellent calibre de jeu. Ils sortent de là avec une maturité différente et un diplôme en poche», a fait valoir l’homme de hockey de 37 ans.
Loto-études
Par la même occasion, les Voltigeurs ont procédé au lancement de la Loto-études, qui représente près de 25 000 $ en prix à gagner. Ayant entamé son baccalauréat en administration des affaires à l’UQTR lors de sa dernière saison junior, Charles-David Beaudoin s’est fait le porte-parole de cette campagne de financement annuelle qui permet aux joueurs de conjuguer sport et études.
«L’encadrement académique offert par les Voltigeurs, tant sur le plan financier que moral, m’a permis de me consacrer à mes études et de m’inscrire à l’UQTR. C’est pourquoi je me réjouis de l’arrivée d’un campus à Drummondville. J’espère que les joueurs des Voltigeurs vont réaliser l’opportunité qu’ils ont devant eux.»
Même son de cloche du côté de l’ancien conseiller pédagogique des Voltigeurs, Alexandre Cusson.
«Ce campus représente une bonne nouvelle pour les Voltigeurs. Quand viendra le temps d’attirer des joueurs, l’UQTR sera une carte de plus dans leur jeu. Avant, il y avait la possibilité de s’inscrire à l’université à distance, mais il n’y a rien comme de s’asseoir dans une classe pour apprendre», a souligné le maire de Drummondville.
En prévente au coût de 10 $, les billets pour le match des Patriotes sont disponibles à la billetterie du Centre Marcel-Dionne. Quant aux billets de la Loto-études, ils sont vendus au bureau des Voltigeurs.
