Quel avenir pour le Tournoi midget?

Quel avenir pour le Tournoi midget?

Cinq ans après sa relance, le Tournoi international de hockey midget de Drummondville se retrouve en quelque sorte à la case départ. Célébrant cette année son demi-siècle d’existence, l’événement a peiné à attirer tant des équipes d’outre-frontière que l’attention du public, des difficultés qui ont amené d’autres tournois semblables à mettre fin à leurs activités ces dernières années.

Dimanche, les finales des classes AA et AAA ont suscité l’intérêt d’à peine une poignée de mordus, les gradins dégarnis du Centre Marcel-Dionne contrastant avec la qualité somme toute intéressante du spectacle offert sur la patinoire. En fait, seules quelques parties impliquant les Voltigeurs ont drainé de belles foules durant les 12 jours de l’événement.

Malgré ce triste constat, le président du tournoi drummondvillois, Richard Fournier, s’est montré rassurant lorsqu’est venu le temps de dresser le bilan de cette 50e édition, par ailleurs sa dernière à la tête de l’événement.

«On a su ramener un mélange de traditions et de nouveautés, notamment avec la soirée des anciens présidents et la webdiffusion des matchs. Sur la glace, on a eu droit à un bon spectacle. Il y a eu de belles découvertes, comme Saint-Félicien. La déception, c’est évidemment le désistement de Cole Harbour, qu’on n’a pas pu remplacer à la dernière minute», a commenté Richard Fournier.

«Au sujet des spectateurs, l’absence de Drummondville et de Magog en finale ne nous a pas aidés dimanche, tout comme le match des Canadiens et la boxe samedi. Mais pour l’ensemble du tournoi, le nombre de spectateurs qui ont franchi les portes de l’aréna devrait ressembler à celui des dernières années. On doit se rendre à l’évidence que c’est de plus en plus difficile d’attirer les gens, car il y a beaucoup d’activités qui font concurrence au hockey», a-t-il ajouté.

Ces dernières années, soit avant le retrait des classes locales et la catégorie féminine qui ont désormais leur propre compétition à l’Olympia Yvan-Cournoyer, l’achalandage au tournoi était estimé à environ 15 000 spectateurs. Ce chiffre représentait une amélioration par rapport au creux de vague des années 2000, mais on est évidemment bien loin des records de plus de 50 000 spectateurs des années 1970 et 1980.

Malgré tout, Richard Fournier a confirmé le retour de l’événement en 2015.

«Le tournoi sera de retour, mais pas moi. C’était déjà prévu quand je me suis impliqué il y a cinq ans. Plusieurs membres du conseil d’administration quitteront en même temps que moi, dont Donald Mace, Louis Robitaille et Jacques Lemieux. On va maintenant s’asseoir pour voir qui va me remplacer. On a déjà identifié des gens. La personne qui prendra ma relève pourra amener son monde. Ça va donner un nouveau souffle au tournoi, comme lors de mon arrivée», a-t-il indiqué, en précisant que des «prep schools» américains, dont le prestigieux programme Shattuck-St. Mary’s, ainsi qu’un club de la Suède ont déjà été contactés en vue de la prochaine édition.

«Avec mon équipe, on a investi beaucoup d’efforts afin de redorer l’image du tournoi et de faire revivre la tradition. On remercie d’ailleurs les bénévoles et la population pour leur appui. On veut que l’événement continue. Le scénario inverse ne nous a jamais effleuré l’esprit. D’ailleurs, on ne quitterait pas le navire s’il n’était pas en bon état», a conclu Richard Fournier.

Populaire, la webdiffusion!

Si les foules ont continué de bouder le Tournoi midget, la webdiffusion des matchs, une nouveauté signée par l’entreprise d’ici Grafixels Vidéo, s’est avéré un franc succès. Selon les chiffres fournis, exactement 4291 internautes ont effectué 9148 visites entre le 8 et le 19 janvier, la grande majorité provenant de l’extérieur de Drummondville.

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