Tribune libre : De la sympathie pas à la bonne place

Tribune libre : De la sympathie pas à la bonne place
Tribune libre (Photo : Depositphoto)

(Note de la rédaction) La citoyenne Jacqueline Marquis réagit à la lettre intitulée «Bris de conditions et conduites dangereuses» écrite par François Munyabagisha.

Monsieur Munyabagisha,

Votre grand coeur est tout à votre honneur, mais je trouve que vous ne mettez pas vos sympathies à la bonne place.

Vous excusez le jeune Niyonkuru en disant qu’en Afrique, il a dû voir les horreurs de la guerre, mais je vous rappelle qu’il est Tanzanien, et que la Tanzanie est un pays stable et en paix. Où a-t-il pu voir des morts, si ce n’est à la télé ou sur internet, comme nous tous. Ça ne fait pas de nous des assassins pour autant. Il a eu une enfance normale, et non comme vous dites : «une jeunesse dans une Afrique meurtrie par des années de guerre.» Et quand bien même il serait venu d’un pays où il y avait la guerre, le fait qu’une fois ici il ait perdu à ce point le sens du bien et du mal prouve qu’il n’est définitivement pas intégrable et qu’il doit être retourné là d’où il vient. C’est une simple question de sécurité vis-à-vis des innocents qui pourraient encore se trouver sur sa route. La justice est censé être là pour nous protéger, alors pourquoi a-t-il été libéré? Mon pays d’origine, la France, est devenu un vrai coupe-gorge à cause de laxisme de la Justice qui sape continuellement le travail admirable des policiers en libérant les criminels, (il faut bien enrichir les avocats!) Et si les criminels en question sont issus de l’immigration, ils deviennent intouchables, car on leur pardonne tout. C’est une grande mode en ce moment : la France et le Québec ont tellement peur de perdre leur statut de terres d’accueil! Mais un criminel est un criminel, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, et on doit protéger les honnêtes citoyens. Pendant son bris de conditions, Monsieur Niyonkuru aurait encore pu essayer de fuir et tuer un autre innocent. Lui pardonneriez-vous encore s’il avait tué votre enfant, votre père, ou tout autre membre de votre famille? Je vous rappelle qu’il y a eu mort d’homme, même si vous parlez de ses actes comme d’une banale bêtise d’écolier. Sauf que Niyonkuru n’est plus en enfant ni un adolescent, mais un jeune homme de vingt-et-un ans qui a pleinement conscience de ce qu’il fait. Alors je m’en excuse d’avance, mais moi je n’ai pas un assez grand coeur pour pardonner ce criminel qui a brisé une famille, même s’il l’a fait par pure stupidité.

Jacqueline Marquis

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