Auger-Aliassime succèdera-t-il à Shapovalov?

Auger-Aliassime succèdera-t-il à Shapovalov?
Denis Shapovalov (Photo : archives, Ghyslain Bergeron)

TENNIS. Denis Shapovalov a fait vibrer les spectateurs lors du troisième Challenger de tennis Banque nationale de Drummondville. La jeune sensation ontarienne ne sera pas de retour sur le court du centre de tennis intérieur René-Verrier en mars 2018, mais le Québécois Félix Auger-Aliassime pourrait bien lui succéder dans le cœur des amateurs.

Au terme d’un tournoi mémorable durant lequel il est venu à bout d’Auger-Aliassime en demi-finale, Shapovalov a vaincu le Belge Ruben Bemelmans dans le match ultime, devenant ainsi le premier Canadien à mettre la main sur la coupe René-Verrier. Ayant connu une progression fulgurante depuis son passage à Drummondville, le gaucher de 18 ans flirte désormais avec le 50e échelon mondial. Il a conclu sa saison avec l’obtention de deux honneurs décernés par l’Association de tennis professionnel (ATP), ceux du «joueur le plus amélioré» et de «l’étoile de demain».

«Denis a connu une année incroyable. Sa victoire contre Rafael Nadal à la Coupe Roger de Montréal était quelque chose à voir. C’est tout un phénomène. Il a tout un avenir dans le tennis», a témoigné le directeur des tournois chez Tennis Canada, Richard Quirion, lors d’une récente conférence de presse.

Félix Auger-Aliassime (Photo d’archives, Jean-Samuel Gauthier)

De son coté, Auger-Aliassime occupe aujourd’hui le 162e rang de l’ATP. Les organisateurs espèrent de tout cœur qu’il soit de la quatrième édition du Challenger de Drummondville, l’an prochain.

«Comme Denis, Félix a connu une année prodigieuse. Il vient d’ailleurs d’être invité par Roger Federer pour s’entraîner avec lui pendant la saison morte. Je viens de parler à son entraîneur, qui m’a confirmé que Drummondville figure dans son calendrier en 2018. Bien sûr, tout dépend de ses résultats dans les tournois précédents», a fait savoir Richard Quirion.

À nouveau en 2018, le Challenger drummondvillois offrira 75 000 dollars américains en bourses, ce qui en fait le troisième tournoi masculin en importance au Canada.

«Lors d’une visite en Allemagne cet été, j’ai eu la chance d’assister au tournoi qui a gagné le titre de Challenger de l’année en 2017. Je peux vous dire que la compétition de Drummondville n’a absolument rien à lui envier», a affirmé Richard Quirion.

Suivant les Futures de Gatineau et de Sherbrooke, le Challenger de Drummondville clôture un circuit hivernal de plus en plus prisé par les athlètes professionnels.

«Le but de ces tournois, c’est de donner à nos jeunes athlètes canadiens toutes les occasions de briller. L’an dernier, on a investi plus d’un million de dollars dans ces événements. Nos joueurs y ont amassé pas moins de 1107 points au classement de l’ATP. Aujourd’hui, 11 d’entre eux ont percé le top 200. Sans ces tournois, ce serait impossible», a fait valoir Richard Quirion.

Un court central revampé

Du 10 au 18 mars 2018, près de 100 joueurs classés entre le 80e et le 300e rang de l’ATP seront en action au Challenger de Drummondville. Une quinzaine de pays devraient être représentés. Pour l’occasion, le court central du centre de tennis intérieur René-Verrier aura fière allure.

«Non seulement la surface de jeu a été entièrement refaite, mais les toiles situées aux extrémités passeront du vert au bleu, ce qui donnera un meilleur coup d’œil au site. De plus, de nouvelles loges seront ajoutées à une extrémité du court, ce qui nous permettra d’accueillir encore plus de spectateurs», a indiqué le coprésident du comité organisateur, Alain Caillé.

Rappelons qu’en mars dernier, pas moins de 4956 spectateurs ont assisté au tournoi drummondvillois, une augmentation de près de 500 visiteurs. Près de 100 000 personnes de partout sur la planète ont également regardé les matchs via la webdiffusion.

Isabelle Marquis (Ville de Drummondville), Alain Caillé (comité organisateur), Richard Quirion (Tennis Canada) et Martin Tourigny (Banque Nationale). (Photo gracieuseté Jean-Samuel Gauthier)

«Nous avons notamment accueilli 700 élèves des écoles primaires de la région. On s’attend à en recevoir près de 1000 en 2018. Ils seront transportés et admis sur le site gratuitement», a précisé Alain Caillé, en rappelant que plus de 300 bénévoles permettent le bon déroulement de l’événement.

Par ailleurs, une démonstration de tennis en fauteuil roulant sera intégrée à l’horaire du tournoi, le 17 mars. Yann Mathieu, participant aux Jeux paralympiques de Pékin en 2008, Jonathan Tremblay, finaliste des deux derniers championnats québécois, et Jean-Paul Mélo, cinq fois champion québécois en simple, seront de la partie.

«Les gens seront étonnés par le savoir-faire de ces athlètes exceptionnels. Mieux encore, il sera possible d’essayer le tennis en fauteuil roulant au cours du week-end de la famille, qui sera de retour les 10 et 11 mars. Ces deux journées gratuites demeurent un incontournable pour nous», de dire Alain Caillé.

D’autre part, le Cercle des bâtisseurs du tennis à Drummondville accueillera de nouveaux intronisés en 2018. Ils succéderont à Jacques Boileau et Jean-Guy Gauthier, premiers membres de ce groupe sélect.

Vendus au coût de 5 à 25 dollars, les billets seront disponibles à compter du 1er décembre via le site web challengerdrummondville.ca/billets ou par téléphone au 819-475-2206.

«Notre but est toujours le même : permettre au plus grand nombre de personnes de vivre l’expérience du tennis professionnel. Nous voulons susciter l’intérêt envers cette formidable discipline sportive», a conclu Alain Caillé.

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