Convention collective des pompiers : la Ville fera appel à un arbitre

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Par Lise Tremblay
Convention collective des pompiers : la Ville fera appel à un arbitre
Selon la Ville

Devant l’ampleur des demandes syndicales et l’évidence de ne pouvoir en arriver à une entente négociée, la Ville de Drummondville demandera à un arbitre de trancher.

À peine 17 mois après l’entrée en vigueur de la première convention collective, laquelle offrait aux pompiers de Drummondville des conditions de travail similaires aux pompiers de villes comparables et aux autres employés municipaux, les négociations visant son renouvellement ont débuté. Celles-ci se sont échelonnées du 15 avril 2009 au mercredi 9 septembre dernier.

Toutefois, après dix rencontres de négociation infructueuses et confrontée à l’évidence de ne pouvoir en arriver à un accord négocié entre les parties, la Ville de Drummondville a décidé de soumettre le dossier à un arbitre de différend, tel que le prévoit le code du travail du Québec pour les policiers et pompiers.

Avant le début des présentes négociations, un pompier permanent à la Ville de Drummondville bénéficiait déjà des conditions de travail suivantes : – un salaire annuel de base de 58 776 $ après cinq ans; – des vacances annuelles variant de deux à six semaines selon les années de services accumulées; – treize jours de congés fériés par année; – dix jours de maladie par année; – un fonds de pension auquel la Ville contribue annuellement à hauteur de 7 % du salaire annuel ; – un horaire de travail de treize jours par période de 28 jours.

Quant au pompier temps partiel, son taux horaire variait de 14,30 $ à 22,87 $ auquel s’ajoute, lorsqu’il n’est pas en caserne, une prime de garde de 0,63 $ l’heure.

Le 15 avril 2009, les parties ont échangé leurs demandes respectives. La Ville de Drummondville a présenté trois demandes principales :

1. Pour les pompiers à temps partiel, l’attribution des quarts de travail par ancienneté en fonction des heures accumulées.

2. Le maintien de l’entente obligeant les pompiers en congé à venir en renfort à leurs collègues lors d’incendies majeurs. Cela implique un taux de réponse positif de 60 % à une vingtaine d’appels en moyenne par année.

3. Une convention collective de cinq ans, soit la durée moyenne des conventions négociées chez les pompiers au cours des dernières années.

De son coté, le syndicat a déposé un cahier incluant plus de quatre-vingt demandes que la Ville a estimé à près de 970 000 $ pour la première année uniquement. À titre comparatif, cette somme représente une augmentation de 26 % du budget annuel de fonctionnement du Service d’incendie de Drummondville, lequel était de 3 739 000 $ en 2008. De plus, le syndicat demande le retrait de l’entente obligeant les pompiers en congé à venir en renfort à leurs collègues lors d’incendies majeurs.

En conséquence, il n’est pas surprenant que les négociations pour le renouvellement de la convention collective n’aient pas abouti à un accord négocié entre les parties.

Notons également que l’offre globale, présentée par la Ville le 27 août dernier, avait pour effet de faire passer le salaire annuel d’un pompier de 58 776 $ à 65 691 $ au 1er janvier 2013, suite à des augmentations salariales annuelles de 2 % pour 2009, 2 % pour 2010, 2,25 % pour 2011, 2,50 % pour 2012 et 2,50 % pour 2013.

Quant au pompier à temps partiel, son salaire horaire passait au 1er janvier 2013 à 25,26 $. Quant à la prime de garde, elle était progressivement haussée jusqu’à 1,80 $ / heure à cette même date.

La Ville de Drummondville a la conviction d’avoir soumis à ses pompiers une offre sérieuse qui respecte la capacité de payer de ses citoyens et l’équité avec ses autres groupes de salariés. De plus, la Ville s’est assurée que ses pompiers évolueraient dans un environnement physique et matériel de haut niveau.

La Ville de Drummondville a toujours fait de la sécurité de ses citoyens une priorité et cette volonté était toujours très présente dans la négociation actuelle. D’ailleurs, depuis 2006, la Ville a assigné du personnel en fonction à la caserne de Saint-Nicéphore, et a considérablement augmenté ses effectifs sur l’ensemble du territoire, notamment par l’embauche d’un préventionniste, de deux chefs de division, de cinq lieutenants, d’un capitaine et de huit pompiers. De plus, au cours des trois dernières années, la Ville a investi plus de 3,2 M $ afin de procéder au renouvellement et à l’amélioration des locaux et des équipements d’incendie.

Il est par ailleurs absolument faux d’affirmer que la Ville ait l’intention de fermer quelque caserne que se soit, non plus que de réduire ses effectifs en incendie. De fait, la couverture du territoire est assurée 24 heures sur 24, et ce, de façon très efficace.

En conclusion, la Ville assure à ses citoyens qu’elle poursuivra le processus d’arbitrage de façon responsable, tout en ayant en tête la sécurité de sa population.

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