La réalité virtuelle dans la mire des Voltigeurs

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Par Frederic Marcoux
La réalité virtuelle dans la mire des Voltigeurs
Les Voltigeurs ont l’intention de figurer parmi les pionniers du circuit collégial québécois, dans quelques mois, en faisant l’acquisition d’un casque de réalité virtuelle. (Photo : Archives, Ghyslain Bergeron.)

FOOTBALL. La possibilité de peaufiner ses lectures du jeu plus efficacement dans le confort de son foyer, plutôt qu’en pratiquant sur le terrain. Ce qui peut paraître fou pour plusieurs pourrait bien devenir la réalité de l’équipe de football des Voltigeurs du Cégep de Drummondville, dans quelques mois, grâce à un casque de réalité virtuelle.

Les Voltigeurs ont l’intention de figurer parmi les pionniers du circuit collégial québécois, dans quelques mois, en faisant l’acquisition d’un casque de réalité virtuelle. En recréant en trois dimensions les jeux d’une équipe adverse, la technologie pourrait permettre aux quarts-arrière d’analyser les différents schémas, ce qui pourrait favoriser la prise de décisions rapides. L’objectif est de créer un automatisme pour un athlète qui serait en mesure d’éventuellement appliquer les différentes lectures en situation de match.

Selon TVA Sports, les Gryphons de l’Université de Guelph et le Rouge et Or de l’Université Laval étaient les deux seules équipes universitaires canadiennes à utiliser cette technologie, l’automne dernier.

«Ça améliore la prise de décisions. C’est un équipement qui coûte 5000 $ américains. On ne voulait pas demander à la direction du cégep de payer pour un outil comme ça. Pour une institution, ce genre de technologie peut paraître plus superflu, mais on veut se démarquer en région avec des choses de plus. On veut aller chercher une coche de plus pour attirer un jeune à Drummondville», confie l’entraîneur-chef des Voltigeurs, Patrice Marcoux.

Patrice Marcoux. (Photo d’archives, Ghyslain Bergeron)

Ce dernier se rendra à l’Université Laval dans les prochaines semaines pour entre autres obtenir davantage d’informations au sujet de la réalité virtuelle, puisque différentes variantes du logiciel sont disponibles. Patrice Marcoux a souligné qu’à sa connaissance, aucun programme collégial québécois ne dispose présentement de cette technologie. Celle-ci est utilisée par des équipes universitaires et professionnelles américaines.

Pour se donner le moyen d’atteindre ses ambitions, les Voltigeurs planifient de lancer une «loterie» dans quelques semaines. Le personnel de l’équipe est présentement en attente du feu vert de la direction du Cégep de Drummondville, dans ce dossier. Quelques autorisations sont aussi nécessaires avant d’aller de l’avant, notamment auprès de la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. Certains commanditaires ont déjà signifié leur volonté auprès du personnel d’entraîneurs de l’équipe de contribuer en offrant divers prix qui pourraient être tirés parmi les participants qui achèteront des billets.

L’objectif du personnel d’entraîneurs de l’équipe de football est d’amasser près de 20 000$, grâce à cette mesure de financement. Le but est d’utiliser cette somme pour différents éléments qui profiteront aux joueurs.

Analyse vidéo en situation de match

Par ailleurs, la direction du Cégep de Drummondville a approuvé l’acquisition du logiciel «Hudl sideline» pour la somme de près de 2000 $ et de quatre tablettes électroniques pour l’équipe de football de l’institution. Le logiciel «Hudl» permet à chacune des équipes collégiales québécoises de regarder chaque jeu d’une rencontre sur vidéo. Le nouveau logiciel permettra aux entraîneurs d’apporter des ajustements lors des match. Les séquences filmées sur deux angles différents seront transmises instantanément sur la tablette électronique des entraîneurs.

«Ça va nous permettre d’avoir les jeux en temps réel sur le banc, mentionne Patrice Marcoux. Ça va nous permettre de faire des ajustements très rapidement, sans devoir attendre à la demie ou à la fin du match.»

Un Français à Drummondville

Pour la première fois en près de dix ans, les Voltigeurs compteront sur un joueur de la France dans leur alignement. Les Drummondvillois ont annoncé l’arrivée du secondeur Ruddy Noumazalay, il y a quelques jours. Ayant dirigé plusieurs Français à Jonquière l’an dernier, le nouveau coordonnateur à l’attaque des Voltigeurs, Philippe Leduc, avait été informé de la volonté de l’athlète de 5 pieds, 11 pouces et pesant 230 livres d’étudier au Québec. Leduc a recommandé l’étudiant de 19 ans au responsable du recrutement Nicolas Pelletier, avant que le contrat ne soit officiellement signé quelques jours plus tard.

Ruddy Noumazalay. (Photo gracieuseté)

Ruddy Noumazalay étudiera en sciences humaines, avant de se diriger en administration. Il a l’objectif de jouer dans le circuit universitaire québécois par la suite.

«On aimerait recruter plus en France l’an prochain, signale l’entraîneur-chef des Voltigeurs, Patrice Marcoux. On n’en veut pas une vingtaine, mais on aimerait cibler quelques joueurs pour répondre à des besoins particuliers dans notre équipe. Plusieurs cégeps le font déjà et il faut suivre la parade. L’arrivée du secondeur, ce n’était pas prévu cette année, mais il va aider avec son physique en défensive.»

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