SAINT-MAJORIQUE. L’an dernier, à pareille date, la mairesse de Saint-Majorique, Line Fréchette, mentionnait que l’un des gros enjeux de son administration pour l’année 2018 était sans aucun doute le développement domiciliaire.
Ce n’est pas un secret pour personne. Depuis quelques années, Saint-Majorique manque définitivement de terrains pour la construction de maisons et la municipalité s’est adressée à la Commission de protection du territoire agricole pour modifier le zonage de certains espaces.
Durant les premiers mois de 2018, les élus ont préparé avec minutie leur dossier qui a été présenté lors d’une audience avec les représentants de la CPTAQ en octobre. Or, début novembre, Saint-Majorique a reçu une réponse négative.
Loin de se laisser décourager, les autorités ont décidé de porter la cause en appel et de s’adresser au Tribunal administratif du Québec, souhaitant que ce dernier verra d’un bon œil que le développement résidentiel et commercial de Saint-Majorique passe évidemment par le dézonage de certains terrains qui sont présentement en zone verte.
Une bonne année
Malgré ce revers devant la CPTAQ, Line Fréchette estime que l’année 2018 a marqué un tournant à Saint-Majorique.
«L’an passé, nous avions laissé entendre que nous voulions travailler dans la transparence et c’est ce que nous avons fait. Nous nous sommes donné une nouvelle structure à l’interne par la formation des comités consultatifs. Les différents comités sont donc composés d’élus et d’employés municipaux qui travaillent tous dans le même sens, celui de bien analyser les dossiers qui sont présentés, ce tant dans l’intérêt de la municipalité que dans celui des citoyens.
Nous avons aussi demandé à des étudiants du cégep de réaliser une consultation citoyenne (sondage) pour avoir une meilleure vision des besoins et des attentes des citoyens de la municipalité et par le fait même de la MRC. Ce sondage, qui deviendra un outil de références, a été rendu possible par l’octroi d’une subvention», souligne celle qui avance que l’année 2018 a été très positive et surtout agréable à vivre à la table du conseil municipal.
Mme Fréchette sourit également à la pensée que tous les membres de son conseil et tous les employés municipaux ont été très proactifs au cours des derniers douze mois.
«Nous voulons vraiment obtenir le meilleur pour nos citoyens et c’est pour cela que nous travaillons en équipe. Lors de la dernière année, nous nous sommes tournés vers des partenariats avec d’autres municipalités de notre territoire, question de mettre en commun certaines ressources et ainsi partager les frais. Nous avons réalisé un partenariat avec Saint-Pie et Saint-Edmond au niveau des loisirs. Idem au niveau d’une étude pour une régie intermunicipale avec Saint-Germain, Saint-Bonaventure et Wickham. Nous sommes aussi en attente d’une subvention pour l’achat d’équipements de voirie, en partenariat avec Saint-Germain et Saint-Bonaventure. Ces différents partenariats sont devenus extrêmement importants, ne serait-ce que du côté du partage des coûts.»
Madame la mairesse a aussi précisé qu’il y a encore plein de dossiers sur la table mais qu’il faut toujours et avant tout respecter la capacité de payer des citoyens. Donc, au dire de Line Fréchette, 2018 peut être considérée comme une année constructive, et ce à bien des niveaux.
Que réserve 2019 ?
On vient à peine d’entrer dans l’année 2019 et à Saint-Majorique, il n’est pas question de s’asseoir sur les réalisations passées. Les autorités de cette petite municipalité sont déjà à pied d’œuvre pour compléter certains dossiers. Parmi les plus importants, on peut certes avancer ceux-ci.
-On parle d’une grande réflexion sur les infrastructures de loisirs qui permettra de connaître les besoins de la municipalité.
-On poursuivra les pourparlers avec la Ville de Drummondville pour la desserte en eau potable, pourparlers qui devraient se conclure par la signature d’un protocole d’entente.
-On parle aussi de la signature d’une entente avec la MRC pour le sauvetage en milieu isolé. Saint-Majorique couvrirait une partie du territoire de la MRC alors que Saint-Cyrille couvrirait l’autre partie.
-Il sera évidemment question de développement résidentiel, particulièrement si le Tribunal administratif du Québec (TAQ) donne raison à Saint-Majorique.
-Saint-Majorique est en attente d’une subvention de 100 000 $ pour le réaménagement de certaines infrastructures dans la Forêt Drummond et plus précisément au niveau de la section du Sanctuaire.
-La municipalité est aussi en attente d’une subvention de 150 000 $ pour l’aménagement de pistes de vélo de montagne dans la portion du Sanctuaire. (JCB)
