Un oiseau russe s’invite parmi les 150 000 oies blanches

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Par Emmanuelle LeBlond
Un oiseau russe s’invite parmi les 150 000 oies blanches
La dernière fois qu’une oie de la toundra a été observée au Québec remonte aux années 1980. (Photo : Michel Auger)

ORNITHOLOGIE. Pour la première fois depuis les années 1980, une oie de la toundra, généralement observée en Russie, a été aperçue à la plage municipale de Drummondville, jeudi.

L’événement a fait frémir les amateurs d’ornithologie, qui ont savouré chaque seconde de ce moment historique.

Le photographe et ornithologue Michel Auger était sur place. Il attendait avec impatience l’arrivée de cet oiseau rare, qui a été vu pour la dernière fois au Québec il y a plus de 40 ans.

«C’est une oie qui a été observée la première fois à Victoriaville, il y a une semaine. Elle s’est déplacée vers Danville. Elle s’est rendue à Drummondville. Il y en a une parmi 150 000 oies des neiges. Il a fallu la trouver», s’exclame-t-il, avec passion.

Une quinzaine de photographes provenant de Québec, Montréal, Trois-Rivières, Shawinigan et Sherbrooke ont fait un arrêt à la plage municipale pour capturer le moment unique. «Mercredi, je l’avais vu, mais elle était très loin. Je n’ai pas pris de photo. C’était difficile de l’identifier. Elle était complètement à droite et jeudi, elle était complètement à gauche. Cette fois, elle était beaucoup plus proche. On l’observait à 100 pieds. C’était extraordinaire», raconte-t-il, avec un large sourire.

Elle se distingue des autres oiseaux par ses plumes aux tons de bruns et de gris. (Photo: Michel Auger)

Le Drummondvillois a photographié l’oie de la toundra en après-midi, sous un soleil magnifique. Elle se distingue des autres oiseaux par ses plumes aux tons de bruns et de gris, ainsi qu’avec son bec qui présente une petite tache orangée.

Ce dernier se sent privilégié d’avoir été en présence d’un oiseau aussi rare. Selon ses dires, cette espèce est originaire du nord de l’Europe, plus précisément de la Russie. «C’est une oie qui s’est perdue dans une migration», ajoute-t-il.

L’ornithologue est resté sur le site jusqu’à la noirceur. «On en profite pour éduquer les gens en leur disant de ne pas s’approcher des oies. À date, ça va bien. Les oies s’approchent et montent sur la berge. Quand les gens prennent des photos trop proches, elles s’éloignent», souligne-t-il.

Rappelons que Michel Auger est un passionné de la photographie. Il est entre autres à la quête d’oiseaux rares de la région. L’an dernier, il avait capturé des pélicans blancs au parc Woodyatt, une espèce qui provient du sud-ouest des États-Unis.

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